Archétypes culturels (tropes)

par **Johnathan R. Razorback** Mar 19 Juil - 21:23

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Archétypes culturels (tropes)

par Johnathan R. Razorback Mar 19 Juil - 21:23

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"L'un des moyens les plus simples de souligner à quel point quelque chose ou quelqu'un de maléfique est mauvais est de le faire rejeter par un méchant autrement impitoyable.

C'est souvent pour montrer qu'un nouveau méchant est vraiment mauvais que même le Docteur Annihilation est consterné par lui. Une autre façon de procéder consiste à maintenir un méchant du côté « toujours sympathique » de l'horizon moral ; lui donner quelque chose qu'il ne fera tout simplement pas. Ce principe peut être spécifiquement invoqué pour prouver que notre héros peut travailler avec des méchants qui ont des normes lorsque le besoin est suffisamment grand. Cela peut être étrange si c'est mal géré, avec un personnage qui s'oppose à ce que quelqu'un franchisse une ligne même s'il en a dépassé beaucoup, beaucoup d'autres, ce qui mène à la confusion [...] Pourquoi, après tout, un criminel devrait-il penser qu'abattre un orphelin particulier est pire que de tuer tous les orphelins du Throwaway Country, ou qu'un tueur en série est contrarié par un petit vol, ou... ? Cela pourrait être délibéré, cependant, afin de montrer la myopie morale des méchants et d'amener les spectateurs à s'interroger sur ce qui est bien, ce qui est mal, et s'il existe même une chose telles que « plus mauvais ». Il s'agit également de montrer à quel point les êtres humains peuvent être complexes, ce qui est acceptable pour eux et ce qui les pousse à faire des choix différents dans des scénarios différents. [...]

Les tabous de ce type les plus courants dans les œuvres occidentales contemporaines concernent les violences sexuelles ou les mauvais traitements infligés aux enfants. Ou les deux à la fois. Dans les histoires de gangsters, il est courant que les gangsters amis du quartier, par opposition aux gangsters étrangers impitoyables, refusent de vendre des drogues illégales ou d'être irrespectueux et abusifs dans leur traitement des femmes qu'ils prostituent. Si votre histoire se déroule dans le cadre d'une guerre mafieuse où un camp est légèrement meilleur que l'autre, c'est très probablement parce que le « bon » camp a des normes. Dans les œuvres plus anciennes ou les fictions historiques avec des attitudes morales authentiques, les exemples les plus courants sont la violation de l'hospitalité sacrée, le fait de nuire à sa propre famille, la trahison de son chef ou la violation générale des serments.

Le titre du lieu commun est souvent prononcé par le Noble Démon, afin de justifier son auto-identification maléfique. Le format typique de leur déclaration est généralement le suivant : « Je suis peut-être Y, mais je ne suis pas X Y ! » [...]

Le Monstre Complet en particulier a tendance à provoquer des invocations de ce type de la part des autres méchants, car il n'a pratiquement aucune morale (si ce n'est aucune, et encore, elle n'est jamais considérée comme une circonstance atténuante pour les méchants) et commet des atrocités que même les autres méchants considèrent comme ignobles. Les Monstres Complets eux-mêmes ne peuvent jamais utiliser ce cliché, à moins que l'exemple ne soit renversé par la suite ou qu'ils aient une norme ridiculement mineure qui est loin d'être une qualité rédemptrice (comme un méchant qui commettrait n'importe quel crime imaginable mais qui, pour une raison quelconque, ne jure pas), car ils s'abaisseront à n'importe quelle bassesse pour atteindre leurs objectifs.

J'ai donné ma parole est une autre variante courante, qui permet aux héros d'accepter le combat par champion. Certains méchants peuvent maintenir leurs normes par le biais d'un vœu diabolique. [...]

Ce lieu commun peut conduire à une Mine Ennemie si le mal est un autre méchant. Peut également conduire à un moment de « Pet the Dog ». Peut contribuer à faire d'un Anti-héros ou d'un Méchant protagoniste une nuance de gris plus claire que celle de ses ennemis. Cela peut aussi faire en sorte qu'un conflit où les deux principales factions sont malveillantes comporte quelqu'un pour qui le public puisse adhérer. Dans de rares cas, un Volte-Face peut même se développer à partir du moment où le méchant entreprend une quête de rédemption en conséquence directe du conflit (le plus souvent à partir d'une Prise de conscience de son talon d'achille). Cela peut aussi être utilisé pour montrer la Décadence de l'éthique des méchants, si une ancienne génération de méchants proclame qu'ils ont des normes, mais qu'un nouveau méchant plus vil arrive et montre qu'il n'en a pas.

Dans les comédies, on l'utilise souvent pour formuler un Prend ça ! contre une action réelle (comme le piratage numérique) ou une profession (comme celle d'avocat) à laquelle le méchant est « trop bon » pour s'associer (ou pour se moquer de ceux qui considèrent cela comme un crime) ; on en joue parfois aussi pour rire avec Incendie criminel, Meurtre et Délit de fuite, où la seule chose à laquelle le méchant s'oppose est quelque chose de comiquement mineur par rapport à ses crimes habituels. Contrastons avec Myopie morale et Même le diable a des êtres chers, où les « normes » ne s'appliquent qu'aux alliés du méchant, et Incendie volontaire, Meurtre et Admiration, où le plus méchant est le meilleur. Ce stéréotype est l'une des différences entre la plupart des méchants et Les décomplexés.

Comparez avec la Méchanceté pragmatique, où le refus du méchant de participer à l'acte odieux est bien plus égoïste (ou dans le cas d'un groupe de méchants contre un seul, bénéfique pour le groupe) ; Plus méchant que toi, où le méchant se moque d'un autre méchant parce qu'il n'est pas assez méchant ; Même les pigeons ont des êtres chers, où les sous-fifres se défilent pour protéger un être cher de leur chef ; Faites le mal mais faite le bien pour les cas où ce n'est pas ce qui est fait mais plutôt la façon dont c'est fait que le méchant a des normes ; Le mal contre l'oblitération, où un méchant essaie de défendre le monde (y compris lui-même) contre un autre méchant qui veut tout détruire ; et Le méchant aux valeurs familiales pour les cas où les normes sont très ... démodées.

C'est souvent le cas pour de nombreux Méchants loyaux, mais ce n'est pas toujours le cas. Peut occasionnellement être à l'origine d'un Point de rupture du personnage Badass, lorsque le Badass en question est le méchant. Comme dit plus haut, ce principe peut être utilisé par un personnage qui a également franchi l'horizon moral et qui peut donc être, en théorie (si ce n'est totalement), tout aussi mauvais que la cible de ce trope. Le Méchant politiquement correct se considère toujours comme faisant partie de ce genre de personnage, même si l'auteur et le public ne sont pas toujours d'accord. Pour l'exact opposé, voir Même le héros aimant a ses ennemis détestés.

Voir aussi Hitman avec un cœur, où ce principe peut s'appliquer. (Les personnages qui correspondent au stéréotype du Tueur professionnel ne sont pas tous maléfiques selon le choix de leurs cibles, mais la plupart le sont, et beaucoup ont quelques scrupules. Ils sont particulièrement susceptibles d'avoir la variante de l'Abattage sélectif).

Peut même impliquer La conscience vous fait revenir en arrière, une Position de principe soudaine, Ne fera pas votre sale boulot. Voir aussi Vertus diaboliques et Vaillance diabolique, pour les bons traits et les vertus que les méchants pratiquent couramment. Les inversions de ce stéréotype sont l'Extrémisme bien intentionné et l'Utopie justifie les moyens, lorsqu'il s'avère que la bonté consiste à franchir volontairement l'Horizon des événements moraux. Ce type de principe est un trait commun aux personnages Affablement Méchants. D'un autre côté, si les Méchants faussement affablement méchants ne possèdent pas beaucoup de sincérité, même eux pourraient avoir leurs limites. C'est enfin un sous-genre de Tout le monde a des normes.

[...] Une autre subversion possible est Ce n'est pas la tâche demandée, où un personnage refuse de faire quelque chose non pas parce que cela viole une norme morale (et parfois il peut carrément dire que normalement il n'aurait aucun problème à le faire) mais pour une autre raison, par exemple parce qu'il n'aime pas la personne qui lui a demandé de faire quelque chose. Cela peut être minimisé par le fait que Même les brutes ont des normes, lorsqu'un personnage de brute non maléfique refuse de franchir certaines limites.

Lorsque le Mal n'a pas de normes, il faut parfois Les frapper au portefeuille.

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Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mar 20 Aoû - 0:03, édité 6 fois

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« La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

« Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

« Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

par **Johnathan R. Razorback** Jeu 27 Juil - 15:46

Johnathan R. Razorback

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Re: Archétypes culturels (tropes)

par Johnathan R. Razorback Jeu 27 Juil - 15:46

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/WellIntentionedExtremist

"L'extrémiste bien intentionné

Ce type de méchant a un objectif global que les héros peuvent apprécier en principe, mais dont les méthodes employées pour le réaliser (comme le meurtre de masse) sont problématiques ; malgré toute la sympathie qu'ils peuvent éprouver pour sa cause, les héros n'ont pas d'autre choix que de l'arrêter. Poussés à l'extrême, ils peuvent croire que l'utopie justifie les moyens. Un tel extrémiste idéaliste est susceptible d'être soit un Utilitariste Totalitaire, soit un Zélote des Principes, selon qu'il vise le plus grand Bonheur ou la Plus Grande Justice. Les exemples les mieux écrits de cet archétype sont ceux avec lesquels le lecteur/spectateur est tout près d'être d'accord avec le méchant.

D'autres fois, le méchant cherche simplement à se venger d'une personne, d'une entreprise ou d'une autre entité qui lui a indéniablement fait du tort. Là encore, les héros peuvent compatir à leur sort, mais ils sont obligés de les arrêter car ils ne se soucient pas de savoir qui se met en travers de leur plan de vengeance. Cependant, les héros enquêtent souvent eux-mêmes sur les griefs du méchant et complètent l'arrêt du méchant en traduisant la partie offensante en justice.

Peut-être ont-ils commencé par des actions aussi bonnes que leurs intentions, mais ont-ils été contraints de prendre des mesures plus extrêmes. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un résultat final commun à tous ceux qui ont Sauté de la pente glissante. Leur expression favorite est « J'ai fait ce que je devais faire ».

Il existe quatre types d'extrémistes bien intentionnés :

Le problème réside dans les moyens :
L'extrémiste a un bon objectif que beaucoup soutiendraient, étant donné qu'il est fondamentalement bon et noble, mais seul l'extrémiste pense que les moyens qu'il a choisis sont acceptables. Peut-être que cette route particulière vers l'utopie est Alimentée par un enfant abandonné ou qu'elle comprend simplement un niveau nauséabond de sacrifices soi-disant « nécessaires ».
Les moyens qu'il a choisis ont des coûts dissimulés ou « cachés ». Même s'ils « résoudront » le problème initial, ils provoqueront quelque chose d'encore pire. Par exemple, ils peuvent essayer de prévenir la criminalité... en sacrifiant les âmes de tout le monde à une abomination ancienne afin qu'ils n'aient plus de personnalité ou qu'ils n'aient plus envie de voler. Il se peut qu'ils n'aient même pas réalisé qu'il s'agissait d'un problème.

Le problème, c'est l'objectif :
L'extrémiste a un objectif que peu de gens soutiendraient, tant il est extrême et illogique. Tout principe peut devenir un Carburant de cauchemar si on le sépare du bon sens et de la décence humaine de base. Par exemple : Nous devrions maximiser le bonheur moyen. Le moyen le plus facile d'y parvenir est d'exterminer constamment et secrètement les personnes les plus malheureuses.
Ou alors: Nous devrions maximiser le bonheur total. Puisque même les personnes affamées sont capables de bonheur, nous devrions augmenter la population totale autant que possible, quelle que soit la qualité de vie de chaque individu.

L'utilitarisme négatif. Au lieu de maximiser le bonheur, nous devrions nous efforcer de minimiser la souffrance. Cependant, comme tous les êtres vivants souffrent dans une certaine mesure, nous ne pouvons éliminer la souffrance qu'en mettant fin aux souffrances des malheureux - ou en exterminant tout le monde. [...]

Le problème, ce sont les conséquences :
L'extrémiste voit un problème réel et propose une solution réelle qui peut être ou non acceptable d'un point de vue éthique, mais le plus gros problème est qu'il ne prend pas en compte les effets secondaires négatifs de ses actions.

Par exemple : L'extrémiste veut assassiner le dictateur maléfique d'un pays opprimé, mais il ne peut ou ne veut pas prendre le temps et faire les efforts nécessaires pour s'assurer que le pays ne sera pas repris par un autre dictateur tout aussi mauvais, voire pire, ou que le pays ne tombera pas dans le chaos sans le tyran ou un remplaçant plus fort et bienveillant pour maintenir l'unité du pays.

Le problème est le « problème » :
L'extrémiste a un objectif dont tout le monde s'accorde à dire qu'il est mal informé, fou ou les deux - il est prêt à faire des sacrifices (énormes) au nom d'un objectif complètement inutile.

Par exemple, il pourrait essayer de résoudre la catastrophe endémique et destructrice de la civilisation qu'est le vol de fourmis... en organisant le meurtre sacrificiel de toute la population de New Delhi en guise d'offrande à une entité surnaturelle inexistante dont il pense qu'elle résoudra le problème grâce à sa magie.

À l'extrême, il peut s'agir d'un Templier encore plus sombre qui choisit soit de supprimer le libre arbitre, croyant que c'est le meilleur moyen de sauver le monde, soit de détruire tous ceux qu'il ne juge pas assez dignes de vivre. Contrairement à cela, l'Extrémiste-bien-intentionné n'est pas un punisseur de tous les défauts ou un dictateur qui affirme qu'il est bon et que tous les autres sont mauvais ; il se rend compte que certaines de ses victimes ne méritent pas de mourir ou de souffrir, mais il insiste sur le fait que c'est pour le plus grand bien et n'a pas tout à fait tort.

Il peut également s'agir d'un Idéaliste-aux-yeux-écarquillés qui a été poussé à bout, et parfois d'un Adversaire-de-valeur ou même d'un Guerrier-réticent. Le Justicier est un cas où l'Extrémiste-bien- intentionné n'est pas (encore) descendu au point de ne pas se soucier de qui sera blessé. Il se retrouve souvent en rivalité avec le Chevalier-à-l'Armure-Aigre. Il peut s'agir d'un Méchant-inconscient qui ne se rend pas compte qu'il est le méchant, auquel cas il est enclin à dire « Mon- -Dieu, qu'est-ce-que-j'ai-fait ? » et à être rongé par la culpabilité et l'horreur s'il est un jour guéri. Certains de ceux qui cherchent à instaurer un Ordre-mondial-unique pour mettre fin aux conflits internationaux peuvent être considérés comme tels.

Cette ligne peut être difficile à suivre : en poussant trop fort dans une direction, vous donnez l'impression que les méthodes extrêmes sont acceptables ; en poussant trop fort dans l'autre, vous courez le risque de nier la validité de leur cause initiale, de plaider pour l'oppression (par exemple) au lieu de s'y opposer. Lorsque l'équilibre est fait, ils ont le plus souvent tendance à être soit des Anti-Vilains, soit de sombres Anti-Héros, surtout si l'accent est mis sur la partie « bien intentionnée » plutôt que sur la partie « extrémiste ».

Cependant, certains semblent en être mais ne sont en réalité que de simples méchants, en particulier s'ils sont à l'opposé en termes de ce sur quoi ils mettent l'accent et s'ils utilisent manifestement leur philosophie comme une excuse superficielle pour commettre des actes malveillants. Une autre version d'un méchant plus sombre est qu'il a une philosophie qui, selon lui, « améliorera » le monde, mais la philosophie elle-même est trop manifestement mauvaise pour susciter de la sympathie, comme c'est souvent le cas avec le Misanthrope-Suprême et les maniaques génocidaires (en particulier ceux qui croient qu'ils sont dans une Guerre-d'extermination-sans-culpabilité et agissent en conséquence).

Souvent, ces personnages sont présentés comme plus dangereux et plus terrifiants que ceux qui sont carrément du genre « Pour-les-Evulz » et « Pour-prendre-le-contrôle-du-monde », et ce pour de bonnes raisons : Même-les-méchants-ont-des-principes s'applique généralement pas à eux, comme c'est le cas pour d'autres. Après tout, si vous pensez faire ce qu'il faut, il est facile de considérer les actions les plus horribles comme un compromis acceptable.

Comparez avec Mal-nécéssaire, où le méchant en question a une prise de conscience et reconnaît qu'il mérite d'être puni (bien sûr, il peut toujours choisir d'Ignorer-cette-épiphanie). Voir aussi Une-nuance-de-gris-plus-claire. Un lieu commun de base du Maître-Ordinateur-devenu-fou. Si l'intention positive est de renverser un gouvernement maléfique, l'Extrémiste-bien-intentionné sera un exemple de La-révolution-ne-sera-pas-civilisée. Si son extrémisme réussit à rendre le monde meilleur, on pourra dire que l'Extrémiste-avait-raison. Le Héros-des-petits pas veut désespérément éviter ce lieu commun. Le Monstre-complet, quant à lui, va plutôt renverser ce stéréotype.

Comme ce principe va souvent de pair avec le Retournement-de-situation ou peut impliquer la révélation des véritables plans (ou intentions) d'un méchant, attendez-vous à du divulgâchage.

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/NecessarilyEvil

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/TheExtremistWasRight

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/MoralEventHorizon

L'Événément de l'horizon moral est l'acte qui rend un méchant irrécupérable. Nommé d'après l'horizon des événements d'un trou noir, il n'est plus possible pour un méchant ayant dépassé l'événement de l'horizon moral de se racheter. S'il tente de le faire, il sera rejeté, ignoré ou empêché de réussir. S'il se rachète, c'est qu'il ne l'a jamais franchi.

Notez le mot irrémédiable au début de cet article. Il s'agit d'une démonstration de malfaisance permanente. C'est le moment qui confirme que ce personnage sera à tout jamais une mauvaise personne. Le moment où vous réalisez qu'il n'est tout simplement pas possible pour lui de se laver de sa culpabilité. Le moment où les Excuses freudiennes qu'ils peuvent avoir perdent tout leur sens. Le moment où leur existence devient vraiment un fléau pour l'humanité. [...]

L'équivalent positif de l'événément de l'horizon moral est l'Étape frontière des héros, lorsqu'un personnage commet un acte noble qui établit fermement qu'il est effectivement héroïque et même pur.

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« La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

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