https://www.youtube.com/watch?v=mBaYOl1sVcM
"L'Etat romain [...] est l'organe au service de l'aristocratie et des esclavagistes."
"Qui sont les romains ? Ce sont des tribus de bergers, venus d'Asie, qui ont franchies l'Europe pour s'installer en Italie. Dès le premier millénaires, les romains pratiquaient l'agriculture, une forme d'économie pastorale."
"Les romains sont organisés en gentes, des gros clans. Cent gentes vont former une tribu, et il va y avoir trois grandes tribus romaines, qui vont former ce qu'on appelle le populus romanus, c'est le vieux peuple romain. Pour faire partie du peuple, il faut être membre d'une tribu. Les terres appartiennent à une tribu, c'est encore une propriété collective, et les citoyens sont organisés à travers des assemblées démocratiques populaires, qui vont élire un Sénat. [...] Progressivement, les Sénateurs vont être élus à partir des mêmes familles dans les gentes. [...] C'est eux qu'on va appeler les patriciens, qui vont devenir la première classe dirigeante de la Rome antique."
"Le populus romanus ne veut surtout pas que les autres populations [conquises] soient assimilées, parce que ça viendrait attaquer progressivement leur propriété tribale, leur propriété collective. […] La plèbe finit par former la majorité de la population unie sous le même Etat. […] L’immense majorité du peuple forme des petits paysans libres, chacun travaillant leur terre. […] Les plébéiens qui vont accumuler le plus de propriété vont devenir riche et influent, mais sans jamais accéder au sénat. […] On a quatre classes en fait : l’aristocratie, les riches plébéiens [qui achètent des latifundia], on a aussi les paysans libres, qui sont aussi plébéiens, et on a maintenant [après la Troisième guerre punique] les esclaves. […] L’avantage de l’esclavage sur le travail paysan individuel, c’est le fait que les esclaves coûtent très peu cher. […] Par contre, il faut comprendre que l’esclavage est moins productif au niveau individuel. […] Les latifundia, les fermes d’esclaves, peuvent être rentables seulement si on a une masse d’esclaves et qu’on renouvèle constamment le nombre d’esclaves. C’est donc la recherche d’esclaves qui va devenir la force motrice de l’expansion de la République. […] L’Etat va utiliser les surplus de l’esclavage pour nourrir [à ses frais] les masses urbaines [de paysans prolétarisées]. […] Alors que le prolétariat ancien vit aux dépens de la société, la société moderne vit aux dépends du prolétariat. » -Vincent R. Beaudoin, La lutte des classes dans la République romaine. ."
-Vincent R. Beaudoin, La lutte des classes dans la République romaine.
"L'Etat romain [...] est l'organe au service de l'aristocratie et des esclavagistes."
"Qui sont les romains ? Ce sont des tribus de bergers, venus d'Asie, qui ont franchies l'Europe pour s'installer en Italie. Dès le premier millénaires, les romains pratiquaient l'agriculture, une forme d'économie pastorale."
"Les romains sont organisés en gentes, des gros clans. Cent gentes vont former une tribu, et il va y avoir trois grandes tribus romaines, qui vont former ce qu'on appelle le populus romanus, c'est le vieux peuple romain. Pour faire partie du peuple, il faut être membre d'une tribu. Les terres appartiennent à une tribu, c'est encore une propriété collective, et les citoyens sont organisés à travers des assemblées démocratiques populaires, qui vont élire un Sénat. [...] Progressivement, les Sénateurs vont être élus à partir des mêmes familles dans les gentes. [...] C'est eux qu'on va appeler les patriciens, qui vont devenir la première classe dirigeante de la Rome antique."
"Le populus romanus ne veut surtout pas que les autres populations [conquises] soient assimilées, parce que ça viendrait attaquer progressivement leur propriété tribale, leur propriété collective. […] La plèbe finit par former la majorité de la population unie sous le même Etat. […] L’immense majorité du peuple forme des petits paysans libres, chacun travaillant leur terre. […] Les plébéiens qui vont accumuler le plus de propriété vont devenir riche et influent, mais sans jamais accéder au sénat. […] On a quatre classes en fait : l’aristocratie, les riches plébéiens [qui achètent des latifundia], on a aussi les paysans libres, qui sont aussi plébéiens, et on a maintenant [après la Troisième guerre punique] les esclaves. […] L’avantage de l’esclavage sur le travail paysan individuel, c’est le fait que les esclaves coûtent très peu cher. […] Par contre, il faut comprendre que l’esclavage est moins productif au niveau individuel. […] Les latifundia, les fermes d’esclaves, peuvent être rentables seulement si on a une masse d’esclaves et qu’on renouvèle constamment le nombre d’esclaves. C’est donc la recherche d’esclaves qui va devenir la force motrice de l’expansion de la République. […] L’Etat va utiliser les surplus de l’esclavage pour nourrir [à ses frais] les masses urbaines [de paysans prolétarisées]. […] Alors que le prolétariat ancien vit aux dépens de la société, la société moderne vit aux dépends du prolétariat. » -Vincent R. Beaudoin, La lutte des classes dans la République romaine. ."
-Vincent R. Beaudoin, La lutte des classes dans la République romaine.