"On distingue, au sein de la bourgeoisie proprement dite, la bourgeoisie de culture (Bildungsbürgertum) et la bourgeoisie économique (Besitzbürgertum ou Wirtschaftsbürgertum). La bourgeoisie de culture est un phénomène spécifiquement allemand. A l'origine, il y a, au XVIIIème siècle, une élite de fonctionnaires, de juges et de pasteurs au service des États allemands, élite formée à l'université. Cette élite de fonction est, dans la tradition du caméralisme, l'artisan des réformes, en particulier des réformes libérales de la première moitié du XIXème siècle, d'où son prestige sociale et sa prétention à personnifier l'intérêt général. Au cours du siècle, elle s'est étoffée par le développement des professions libérales -médecins, avocats-, "proches de l'État" qui les réglemente et impose même une période de formation à son service. La bourgeoisie de culture a élaboré une culture néo-humaniste dont l'élément central est la formation (Bildung) d'un individu capable de développer harmonieusement son individualité. Depuis le milieu du XIXème siècle, avec la spécialisation croissante des sciences et de la société, avec le déclin de son pouvoir politique et l'essor d'une bourgeoisie économique plus prospère, elle connaît une crise d'identité et une érosion de son statut social. D'où un certain repli sur soi et une tendance au pessimisme sur la civilisation moderne et son matérialisme (Kulturpessimismus)."
"La bourgeoisie économique est plus liée à l'État que les autres bourgeoisies européennes. Selon Hans-Ulrich Wehler, près d'un sixième des entrepreneurs ont d'abord été au service de l'État."
"La plupart des Allemands, sûrs de la force et du dynamisme de leur économie, conscients de l'amélioration de leur niveau de vie et des possibilités d'ascension sociale qu'offre une société plus ouverte, regardent avec confiance vers l'avenir à la veille de la guerre. On ne peut pas parler d'une société bloquée qui chercherait dans une fuite en avant dans la guerre la solution de ses problèmes."
"Les philosophes allemands du XVIIIème siècle et du début du XIXème se soucient plus du renouveau moral individuel que du régime politique. Ils sont peu intéressés par le lieu de la souveraineté, la forme du gouvernement, les limites de l'autorité politique et la participation populaire. [...] Pour Fichte, un de ses représentants les plus influents de l'idéalisme allemand, l'État est au service de l'esprit universel (Weltgeist) et l'homme ne devient homme que par l'État qui peut le contraindre pour son bien. Mais c'est surtout Hegel qui développe, dans ses Principes de philosophies du droit (1821), le concept d'un État incarnation de la Raison universelle, objectivation de l'esprit universel. Il présente la bureaucratie comme une strate universelle supérieure, capable de définir l'intérêt général et de le défendre. Bien plus, l'État bureaucratique est indispensable pour équilibrer la "société civile", c'est-à-dire le monde des intérêts économiques et des relations de marché, menacé d'un chaos autodestructeur. L'État s'élève au-dessus de la société civile et peut seul rendre l'homme libre. Comme il représente la "vraie raison", obéir à ses lois est la plus grande liberté pour l'homme."
"Pour Friedrich Christoph Dahlmann, professeur de droit et homme politique, l'État n'est pas un mal nécessaire, fruit d'un contrat social, mais une personnalité physique et morale qui poursuit l'intérêt général au-delà des intérêts particuliers. [...] L'État précède la nation, qui n'est pas une réalité en soi, titulaire d'une souveraineté originelle, comme dans la conception française."
"Les "nationaux-révolutionnaires" dont les nationaux-socialistes de gauche, attaquent le capitalisme qui divise la société et déifient l'État. Leur revue Die Tat (L'Acte) connaît un succès fulgurant à partir de 1931. Elle annonce la fin du capitalisme et prône une nouvelle économie autarcique et planifiée. [...] Les groupuscules "nationaux-bolchevistes", dont le plus connu est celui d'Ernst Niekisch [...) sont prêt à marcher avec les communistes et la Russie soviétique pour liquider l'ordre occidental et le traité de Versailles."
"Un des saboteurs, Albert Leo Schlageter, ancien membre de la NSDAP, est fussilé le 26 mai [1923], ce qui suscite une vague de protestations en Allemagne. L'exécution est aussi à l'origine du fameux discours de Karl Radek devant l'exécutif de l'Internationale communiste à Moscou, où il rend hommage au "fasciste" Schlageter, "martyr du nationalisme allemand", "courageux soldat de la contre-révolution", et appelle à l'action commune des révolutionnaires et des masses nationalistes. C'est une tentative pour relancer la révolution en Allemagne par le "national-bolchevisme" et par l'exploitation des grèves de la Ruhr."
"Nombre de pasteurs [protestants] prennent ouvertement part à la lutte contre le gouvernement républicain, issu d'une révolution "satanique"."
"Carl Schmitt (1888-1985), professeur à Greifswald, à Bonn, puis à Berlin, [est] très proche de la "révolution conservatrice" par ses thèses sur l'État. Il développe une critique en règle du régime parlementaire de Weimar à partir de la réédition, en 1926, de son ouvrage sur La Situation du parlementarisme aujourd'hui. Dans l'avant-propos, il estime que le libéralisme et la démocratie parlementaire ont eu un rôle positif au XIXème siècle avec le système britannique, mais qu'ils sont incapables de résoudre les problèmes posés par la démocratie de masse moderne. Schmitt compare le régime parlementaire allemand au modèle anglais pour souligner que c'est un parlementarisme décadent et inadapté aux nécessités actuelles. Il défend la thèse que le parlement n'est plus un lieu de libre-échange d'arguments, mais un lieu d'affrontement des intérêts organisés et que la polarisation idéologique est telle que le parlementarisme d'aujourd'hui n'est plus capable d'unité. Dans sa Verfassungslehre (Leçons de droit constitutionnel) de 1928, il oppose le chancelier, qui a la confiance du Reichstags, au président qui a celle du peuple et représente la démocratie. Pour lui, depuis l'élection de Hindenburg, le remède contre la maladie du parlementarisme actuel, c'est la démocratie plébiscitaire. Le président, directement élu par le peuple, représente la "volonté générale" au sens de Rousseau, alors que le Reichstag représente la "volonté de tous". Schmitt s'inscrit donc en nette rupture avec le libéralisme et la démocratie parlementaire occidentale, et considère que la politique est gouvernée par l'opposition fondamentale entre amis et ennemis. Le libéralisme, qui repose sur la croyance en l'harmonie en politique, est incapable de comprendre la politique, car les problèmes graves ne peuvent être réglés que par la lutte et la guerre, et non par le compromis. L'État tient une place centrale dans la pensée de Schmit ; c'est, à ses yeux, un centre de pouvoir engagé dans une lutte incessante contre d'autres centres de pouvoir. L'ordre politique ne repose pas sur des normes universelles, mais sur un acte fondateur, et l'éthique n'est valable que dans la sphère privée de l'individu. Le rejet de l'État libéral ouvre la voie à un État autoritaire. Un autre juriste, Edgar Julius Jung (1894-1934), publie en 1927, après une activité antiséparatiste dans les corps francs en Rhénanie, un ouvrage à succès Die Herrshaft der Minderwertigen (La domination des inférieurs), qui en fait une des principales figures de la "révolution conservatrice". Il condamne la "domination démocratique de la populace" et préconise un État chrétien d'ordres, fédéral, antipluraliste, antioccidental. Dans son livre majeur publié en 1927, Sein und Zeit (L'être et le temps), le philosophe Martin Heidegger dénonce, pour sa part, la dictature du "on" de la masse anonyme."
"Le phénomène le plus remarquable à partir de 1929-1930 est l'essor rapide de la NSDAP, qui passe de 2.6% des suffrages exprimés en mai 1928 à 37.3% en juillet 1932."
"[Hitler] souligne que le concept de socialisme ne signifie pas l'appropriation des biens par la communauté, mais l'égalité de chacun et la priorité du bien commun sur les intérêts particuliers."
"Quel est le profil sociologique des électeurs de la NSDAP d'après l'enquête de Jürgen W. Falter ? Celle-ci confirme que la confession est l'élément le plus déterminant. En juillet 1932, un électeur catholique sur sept vote NSDAP, alors que près de 40% des non-catholiques votent pour le parti. [...] Près de 40% de l'électorat nazi est constitué d'ouvriers et de membres des familles ouvrières [...] Les fonctionnaires et les rentiers-pensionnés sont [...] surreprésentés dans l'électorat nazi."
"Les femmes représentent moins de 5% de l'électorat du parti, dont l'image virile est ainsi confirmée."
"La résurgence de la violence politique est un phénomène marquant de la fin de la République de Weimar [...] C'est un signe de la déliquescence de l'État de droit, car il est incapable d'affirmer son monopole de la violence."
"La campagne pour la révision à l'Est et le succès de la NSDAP inquiètent les Polonais, qui répliquent par des mesures contre la minorité allemande. Pour donner satisfaction aux milieux nationalistes, le gouvernement Brüning dépose une plainte à la SDN, l'Allemagne se posant ainsi pour la première fois officiellement en défenseur de la minorité allemande. Le rapport de la SDN, adopté à l'unanimité le 24 janvier 1931, condamne de la façon la plus nette la politique polonaise. [...] La propagande nazie à Dantzig et les pressions économiques et politiques de la Pologne sur la ville libre créent une psychose antipolonaise qui contribuent à la détérioration des relations entre les deux pays."
"La question du financement de la NSDAP par la grande industrie a provoqué de vives controverses. Il semble acquis aujourd'hui qu'elle n'a que très peu participé à son financement jusqu'aux élections de septembre 1930. Thyssen et Flick constituent des exceptions. Après 1930, une petite minorité d'industriels soutiennent le parti, mais sans que leurs subsides soient décisifs."
"La démocratie, qui repose sur la délégation temporaire d'un pouvoir circonscrit à des tâches précises par le peuple souverain, est toujours menacée par la tentation des dirigeants d'abuser de leur force et de leur prestige pour confisquer le pouvoir."
"Si le sentiment national allemand se manifeste par un nationalisme plus radical qu'ailleurs dans les pays européens, c'est parce qu'il manque la durée de l'unité pour rassurer sur sa permanence."
-Christian Baechler, L'Allemagne de Weimar. 1919-1933, Fayard, 2007, 484 pages.
"La bourgeoisie économique est plus liée à l'État que les autres bourgeoisies européennes. Selon Hans-Ulrich Wehler, près d'un sixième des entrepreneurs ont d'abord été au service de l'État."
"La plupart des Allemands, sûrs de la force et du dynamisme de leur économie, conscients de l'amélioration de leur niveau de vie et des possibilités d'ascension sociale qu'offre une société plus ouverte, regardent avec confiance vers l'avenir à la veille de la guerre. On ne peut pas parler d'une société bloquée qui chercherait dans une fuite en avant dans la guerre la solution de ses problèmes."
"Les philosophes allemands du XVIIIème siècle et du début du XIXème se soucient plus du renouveau moral individuel que du régime politique. Ils sont peu intéressés par le lieu de la souveraineté, la forme du gouvernement, les limites de l'autorité politique et la participation populaire. [...] Pour Fichte, un de ses représentants les plus influents de l'idéalisme allemand, l'État est au service de l'esprit universel (Weltgeist) et l'homme ne devient homme que par l'État qui peut le contraindre pour son bien. Mais c'est surtout Hegel qui développe, dans ses Principes de philosophies du droit (1821), le concept d'un État incarnation de la Raison universelle, objectivation de l'esprit universel. Il présente la bureaucratie comme une strate universelle supérieure, capable de définir l'intérêt général et de le défendre. Bien plus, l'État bureaucratique est indispensable pour équilibrer la "société civile", c'est-à-dire le monde des intérêts économiques et des relations de marché, menacé d'un chaos autodestructeur. L'État s'élève au-dessus de la société civile et peut seul rendre l'homme libre. Comme il représente la "vraie raison", obéir à ses lois est la plus grande liberté pour l'homme."
"Pour Friedrich Christoph Dahlmann, professeur de droit et homme politique, l'État n'est pas un mal nécessaire, fruit d'un contrat social, mais une personnalité physique et morale qui poursuit l'intérêt général au-delà des intérêts particuliers. [...] L'État précède la nation, qui n'est pas une réalité en soi, titulaire d'une souveraineté originelle, comme dans la conception française."
"Les "nationaux-révolutionnaires" dont les nationaux-socialistes de gauche, attaquent le capitalisme qui divise la société et déifient l'État. Leur revue Die Tat (L'Acte) connaît un succès fulgurant à partir de 1931. Elle annonce la fin du capitalisme et prône une nouvelle économie autarcique et planifiée. [...] Les groupuscules "nationaux-bolchevistes", dont le plus connu est celui d'Ernst Niekisch [...) sont prêt à marcher avec les communistes et la Russie soviétique pour liquider l'ordre occidental et le traité de Versailles."
"Un des saboteurs, Albert Leo Schlageter, ancien membre de la NSDAP, est fussilé le 26 mai [1923], ce qui suscite une vague de protestations en Allemagne. L'exécution est aussi à l'origine du fameux discours de Karl Radek devant l'exécutif de l'Internationale communiste à Moscou, où il rend hommage au "fasciste" Schlageter, "martyr du nationalisme allemand", "courageux soldat de la contre-révolution", et appelle à l'action commune des révolutionnaires et des masses nationalistes. C'est une tentative pour relancer la révolution en Allemagne par le "national-bolchevisme" et par l'exploitation des grèves de la Ruhr."
"Nombre de pasteurs [protestants] prennent ouvertement part à la lutte contre le gouvernement républicain, issu d'une révolution "satanique"."
"Carl Schmitt (1888-1985), professeur à Greifswald, à Bonn, puis à Berlin, [est] très proche de la "révolution conservatrice" par ses thèses sur l'État. Il développe une critique en règle du régime parlementaire de Weimar à partir de la réédition, en 1926, de son ouvrage sur La Situation du parlementarisme aujourd'hui. Dans l'avant-propos, il estime que le libéralisme et la démocratie parlementaire ont eu un rôle positif au XIXème siècle avec le système britannique, mais qu'ils sont incapables de résoudre les problèmes posés par la démocratie de masse moderne. Schmitt compare le régime parlementaire allemand au modèle anglais pour souligner que c'est un parlementarisme décadent et inadapté aux nécessités actuelles. Il défend la thèse que le parlement n'est plus un lieu de libre-échange d'arguments, mais un lieu d'affrontement des intérêts organisés et que la polarisation idéologique est telle que le parlementarisme d'aujourd'hui n'est plus capable d'unité. Dans sa Verfassungslehre (Leçons de droit constitutionnel) de 1928, il oppose le chancelier, qui a la confiance du Reichstags, au président qui a celle du peuple et représente la démocratie. Pour lui, depuis l'élection de Hindenburg, le remède contre la maladie du parlementarisme actuel, c'est la démocratie plébiscitaire. Le président, directement élu par le peuple, représente la "volonté générale" au sens de Rousseau, alors que le Reichstag représente la "volonté de tous". Schmitt s'inscrit donc en nette rupture avec le libéralisme et la démocratie parlementaire occidentale, et considère que la politique est gouvernée par l'opposition fondamentale entre amis et ennemis. Le libéralisme, qui repose sur la croyance en l'harmonie en politique, est incapable de comprendre la politique, car les problèmes graves ne peuvent être réglés que par la lutte et la guerre, et non par le compromis. L'État tient une place centrale dans la pensée de Schmit ; c'est, à ses yeux, un centre de pouvoir engagé dans une lutte incessante contre d'autres centres de pouvoir. L'ordre politique ne repose pas sur des normes universelles, mais sur un acte fondateur, et l'éthique n'est valable que dans la sphère privée de l'individu. Le rejet de l'État libéral ouvre la voie à un État autoritaire. Un autre juriste, Edgar Julius Jung (1894-1934), publie en 1927, après une activité antiséparatiste dans les corps francs en Rhénanie, un ouvrage à succès Die Herrshaft der Minderwertigen (La domination des inférieurs), qui en fait une des principales figures de la "révolution conservatrice". Il condamne la "domination démocratique de la populace" et préconise un État chrétien d'ordres, fédéral, antipluraliste, antioccidental. Dans son livre majeur publié en 1927, Sein und Zeit (L'être et le temps), le philosophe Martin Heidegger dénonce, pour sa part, la dictature du "on" de la masse anonyme."
"Le phénomène le plus remarquable à partir de 1929-1930 est l'essor rapide de la NSDAP, qui passe de 2.6% des suffrages exprimés en mai 1928 à 37.3% en juillet 1932."
"[Hitler] souligne que le concept de socialisme ne signifie pas l'appropriation des biens par la communauté, mais l'égalité de chacun et la priorité du bien commun sur les intérêts particuliers."
"Quel est le profil sociologique des électeurs de la NSDAP d'après l'enquête de Jürgen W. Falter ? Celle-ci confirme que la confession est l'élément le plus déterminant. En juillet 1932, un électeur catholique sur sept vote NSDAP, alors que près de 40% des non-catholiques votent pour le parti. [...] Près de 40% de l'électorat nazi est constitué d'ouvriers et de membres des familles ouvrières [...] Les fonctionnaires et les rentiers-pensionnés sont [...] surreprésentés dans l'électorat nazi."
"Les femmes représentent moins de 5% de l'électorat du parti, dont l'image virile est ainsi confirmée."
"La résurgence de la violence politique est un phénomène marquant de la fin de la République de Weimar [...] C'est un signe de la déliquescence de l'État de droit, car il est incapable d'affirmer son monopole de la violence."
"La campagne pour la révision à l'Est et le succès de la NSDAP inquiètent les Polonais, qui répliquent par des mesures contre la minorité allemande. Pour donner satisfaction aux milieux nationalistes, le gouvernement Brüning dépose une plainte à la SDN, l'Allemagne se posant ainsi pour la première fois officiellement en défenseur de la minorité allemande. Le rapport de la SDN, adopté à l'unanimité le 24 janvier 1931, condamne de la façon la plus nette la politique polonaise. [...] La propagande nazie à Dantzig et les pressions économiques et politiques de la Pologne sur la ville libre créent une psychose antipolonaise qui contribuent à la détérioration des relations entre les deux pays."
"La question du financement de la NSDAP par la grande industrie a provoqué de vives controverses. Il semble acquis aujourd'hui qu'elle n'a que très peu participé à son financement jusqu'aux élections de septembre 1930. Thyssen et Flick constituent des exceptions. Après 1930, une petite minorité d'industriels soutiennent le parti, mais sans que leurs subsides soient décisifs."
"La démocratie, qui repose sur la délégation temporaire d'un pouvoir circonscrit à des tâches précises par le peuple souverain, est toujours menacée par la tentation des dirigeants d'abuser de leur force et de leur prestige pour confisquer le pouvoir."
"Si le sentiment national allemand se manifeste par un nationalisme plus radical qu'ailleurs dans les pays européens, c'est parce qu'il manque la durée de l'unité pour rassurer sur sa permanence."
-Christian Baechler, L'Allemagne de Weimar. 1919-1933, Fayard, 2007, 484 pages.