https://www.la-nrh.fr/2014/11/christian-harbulot-comment-la-france-detruit-sa-puissance/
"Pendant des décennies, il a été impossible de poser la question clé de la puissance. Or, pour qu’un pays préserve son développement, sa culture, son identité, il se doit d’être puissant et de disposer des moyens de son autonomie, faute de quoi, il subira fatalement la loi des autres. Cette réflexion est totalement absente chez les « élites » censées nous gouverner. Considérer qu’aucun pays n’est actuellement en phase d’accroissement de puissance est une vue qui correspond à la vision volontairement apaisée d’une mondialisation, que la « main cachée » libérale doit fatalement rendre harmonieuse, sur fond de liberté du commerce et d’expansion universelle de l’idéologie des droits de l’homme.
Le bilan de l’action conduite dans les années 1960 par le général De Gaulle apparaît mitigé. Il a fait de la France une puissance nucléaire autonome et lui a donné des institutions garantissant la solidité de l’État. En matière d’énergie, la politique pétrolière (malgré la perte des ressources sahariennes) et la politique nucléaire ont été des succès incontestables. Mais, en 1966, l’échec fut au rendez-vous avec le Plan Calcul et la Délégation générale informatique, qui visaient à garantir l’autonomie de la France en matière informatique.
Pompidou a ensuite obtenu des bons résultats en matière d’industrialisation, au point de faire de la France la cinquième puissance économique du monde, devant l’Angleterre. Mais, après lui, la priorité donnée à la construction européenne a fait que le pays a renoncé pour une bonne part à sa liberté d’action et s’est intégrée à l’ensemble euratlantique."
"Pendant des décennies, il a été impossible de poser la question clé de la puissance. Or, pour qu’un pays préserve son développement, sa culture, son identité, il se doit d’être puissant et de disposer des moyens de son autonomie, faute de quoi, il subira fatalement la loi des autres. Cette réflexion est totalement absente chez les « élites » censées nous gouverner. Considérer qu’aucun pays n’est actuellement en phase d’accroissement de puissance est une vue qui correspond à la vision volontairement apaisée d’une mondialisation, que la « main cachée » libérale doit fatalement rendre harmonieuse, sur fond de liberté du commerce et d’expansion universelle de l’idéologie des droits de l’homme.
Le bilan de l’action conduite dans les années 1960 par le général De Gaulle apparaît mitigé. Il a fait de la France une puissance nucléaire autonome et lui a donné des institutions garantissant la solidité de l’État. En matière d’énergie, la politique pétrolière (malgré la perte des ressources sahariennes) et la politique nucléaire ont été des succès incontestables. Mais, en 1966, l’échec fut au rendez-vous avec le Plan Calcul et la Délégation générale informatique, qui visaient à garantir l’autonomie de la France en matière informatique.
Pompidou a ensuite obtenu des bons résultats en matière d’industrialisation, au point de faire de la France la cinquième puissance économique du monde, devant l’Angleterre. Mais, après lui, la priorité donnée à la construction européenne a fait que le pays a renoncé pour une bonne part à sa liberté d’action et s’est intégrée à l’ensemble euratlantique."