https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_et_la_Terre
"De même que la surface des contrées nous déroule sans fin des sites de beauté que nous admirons de toute la puissance de l’être, de même le cours de l’histoire nous montre dans la succession des événements des scènes étonnantes de grandeur que l’on s’ennoblit à étudier et à connaître." (p.II)
-Élisée Reclus, L’Homme et la Terre, Tome I, préface, Librairie universelle, 1905, 342 pages.
"Vue de haut, dans ses rapports avec l’Homme, la Géographie n’est autre chose que l’Histoire dans l’espace, de même que l’Histoire est la Géographie dans le temps." (p.2)
"La préhistoire, comme ensemble d’études rattachant l’homme actuel à l’homme d’autrefois et nous permettant d’assister à l’évolution continue pendant le temps, constitue une science d’origine très récente : la proclamation officielle de sa naissance ne date que de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, alors que Lyell, dans les congrès anglais, établit comme fait indiscutable l’existence de l’homme et de son industrie pendant la période quaternaire, c’est-à-dire à une époque où les terres et les eaux étaient autrement distribuées que de nos jours et où prévalait un climat différent. Mais, avant que la vérité eût ainsi forcé les portes des congrès et des académies, nombre de travailleurs isolés, de penseurs indépendants avaient déjà nettement reconnu les restes d’un âge de pierre et en avaient interprété le sens.
Dès la première moitié du seizième siècle, le Romain Mercati avait constaté la véritable nature des armes et des instruments que l’universel préjugé désignait sous le nom de « pierres de foudre », et, deux siècles plus tard, Antoine de Jussieu publia un mémoire décisif devançant de cent cinquante années la science officielle. Buffon prononça aussi quelques paroles témoignant de ses pressentiments à cet égard." (p.16)
"Quant à l’homme de Cro-Magnon, qui vivait à l’époque magdalénienne, dans les cavernes du Périgord et du Limousin, c’était vraiment un homme, de haute taille, de front haut, de crâne noblement arrondi, et tout à fait remarquable par ses qualités artistiques : on a pu même se demander si la race de Cro-Magnon, qui d’ailleurs paraît avoir été violente et barbare, prompte à donner et à recevoir la mort, n’avait pas atteint à certains égards un degré de culture culminant : au point de vue de l’art, toutes les générations suivantes, pendant les âges néolithiques, représentent une période de grand recul." (p.29-30)
p.59.
-Élisée Reclus, L’Homme et la Terre, Tome I, préface, Librairie universelle, 1905, 342 pages.
http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_et_la_Terre
"De même que la surface des contrées nous déroule sans fin des sites de beauté que nous admirons de toute la puissance de l’être, de même le cours de l’histoire nous montre dans la succession des événements des scènes étonnantes de grandeur que l’on s’ennoblit à étudier et à connaître." (p.II)
-Élisée Reclus, L’Homme et la Terre, Tome I, préface, Librairie universelle, 1905, 342 pages.
"Vue de haut, dans ses rapports avec l’Homme, la Géographie n’est autre chose que l’Histoire dans l’espace, de même que l’Histoire est la Géographie dans le temps." (p.2)
"La préhistoire, comme ensemble d’études rattachant l’homme actuel à l’homme d’autrefois et nous permettant d’assister à l’évolution continue pendant le temps, constitue une science d’origine très récente : la proclamation officielle de sa naissance ne date que de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, alors que Lyell, dans les congrès anglais, établit comme fait indiscutable l’existence de l’homme et de son industrie pendant la période quaternaire, c’est-à-dire à une époque où les terres et les eaux étaient autrement distribuées que de nos jours et où prévalait un climat différent. Mais, avant que la vérité eût ainsi forcé les portes des congrès et des académies, nombre de travailleurs isolés, de penseurs indépendants avaient déjà nettement reconnu les restes d’un âge de pierre et en avaient interprété le sens.
Dès la première moitié du seizième siècle, le Romain Mercati avait constaté la véritable nature des armes et des instruments que l’universel préjugé désignait sous le nom de « pierres de foudre », et, deux siècles plus tard, Antoine de Jussieu publia un mémoire décisif devançant de cent cinquante années la science officielle. Buffon prononça aussi quelques paroles témoignant de ses pressentiments à cet égard." (p.16)
"Quant à l’homme de Cro-Magnon, qui vivait à l’époque magdalénienne, dans les cavernes du Périgord et du Limousin, c’était vraiment un homme, de haute taille, de front haut, de crâne noblement arrondi, et tout à fait remarquable par ses qualités artistiques : on a pu même se demander si la race de Cro-Magnon, qui d’ailleurs paraît avoir été violente et barbare, prompte à donner et à recevoir la mort, n’avait pas atteint à certains égards un degré de culture culminant : au point de vue de l’art, toutes les générations suivantes, pendant les âges néolithiques, représentent une période de grand recul." (p.29-30)
p.59.
-Élisée Reclus, L’Homme et la Terre, Tome I, préface, Librairie universelle, 1905, 342 pages.