https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2013-1-page-71.htm
"Le libéralisme représente une « certaine » façon d’être démocrate."
"Face à ce mouvement libéral, la tradition républicaine, dont l’histoire est très longue, met essentiellement l’accent sur la nécessaire « vertu » politique du citoyen, sur l’importance de l’engagement et de la participation des citoyens à la vie politique.
Les républicains soulignent généralement l’incapacité du libéralisme à préciser en quoi consiste la liberté. [...] La liberté libérale existerait-elle encore en l’absence de toute forme de participation des citoyens ordinaires à la vie politique ? La critique républicaine met l’accent sur la légèreté avec laquelle les libéraux s’accommodent, le plus souvent, d’une liberté sans exigences citoyennes particulières. L’élitisme républicain se présente ainsi délibérément comme plus consistant que le souci libéral de l’élite, davantage attaché à certains devoirs citoyens, tenus pour indispensables au plein exercice de la liberté."
"Les républicains ne se représentent pas tous la figure du citoyen sous les mêmes traits, certaines conceptions républicaines pouvant s’accorder avec les principes du libéralisme. Les principes libéraux et républicains ne sont pas nécessairement antinomiques, mais ils peuvent parfois s’associer pour former une conception mixte, où la stabilité du républicanisme se tempère d’une souplesse proprement libérale. A l’intransigeance d’un Rousseau ont ainsi pu succéder les formes du républicanisme culturel de Taylor ou Walzer, qui s’attache à organiser la coexistence de conceptions divergentes du bien, à penser le pluralisme des opinions comme le pluralisme social."
-Olivia Leboyer, « Républicanisme et libéralisme – points de rencontre », Le Philosophoire, 2013/1 (n° 39), p. 71-85.
"Le libéralisme représente une « certaine » façon d’être démocrate."
"Face à ce mouvement libéral, la tradition républicaine, dont l’histoire est très longue, met essentiellement l’accent sur la nécessaire « vertu » politique du citoyen, sur l’importance de l’engagement et de la participation des citoyens à la vie politique.
Les républicains soulignent généralement l’incapacité du libéralisme à préciser en quoi consiste la liberté. [...] La liberté libérale existerait-elle encore en l’absence de toute forme de participation des citoyens ordinaires à la vie politique ? La critique républicaine met l’accent sur la légèreté avec laquelle les libéraux s’accommodent, le plus souvent, d’une liberté sans exigences citoyennes particulières. L’élitisme républicain se présente ainsi délibérément comme plus consistant que le souci libéral de l’élite, davantage attaché à certains devoirs citoyens, tenus pour indispensables au plein exercice de la liberté."
"Les républicains ne se représentent pas tous la figure du citoyen sous les mêmes traits, certaines conceptions républicaines pouvant s’accorder avec les principes du libéralisme. Les principes libéraux et républicains ne sont pas nécessairement antinomiques, mais ils peuvent parfois s’associer pour former une conception mixte, où la stabilité du républicanisme se tempère d’une souplesse proprement libérale. A l’intransigeance d’un Rousseau ont ainsi pu succéder les formes du républicanisme culturel de Taylor ou Walzer, qui s’attache à organiser la coexistence de conceptions divergentes du bien, à penser le pluralisme des opinions comme le pluralisme social."
-Olivia Leboyer, « Républicanisme et libéralisme – points de rencontre », Le Philosophoire, 2013/1 (n° 39), p. 71-85.