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    Laurent Pahpy, Quand l’État force les pauvres à payer pour les riches + Chaque emploi agricole « sauvé » coûterait 375 000 euros par an au contribuable

    Johnathan R. Razorback
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    Laurent Pahpy, Quand l’État force les pauvres à payer pour les riches + Chaque emploi agricole « sauvé » coûterait 375 000 euros par an au contribuable Empty Laurent Pahpy, Quand l’État force les pauvres à payer pour les riches + Chaque emploi agricole « sauvé » coûterait 375 000 euros par an au contribuable

    Message par Johnathan R. Razorback Jeu 6 Déc - 11:36

    https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/Quand-l-Etat-force-les-pauvres-a-payer-pour-les-riches

    "Avec 48 % de prélèvements obligatoires en 2016 selon Eurostat, l’État français est le champion européen de l’imposition. Pour beaucoup, la « redistribution sociale » des plus riches vers les plus pauvres serait légitime pour lutter contre les inégalités. Mais la pratique rejoint-elle la théorie ? De nombreux impôts et taxes constituent de véritables cas de « Robin des bois à l’envers ». SNCF, agriculture, culture, dette, inflation : voici cinq exemples concrets d’un État qui force les pauvres à payer pour les riches.

    1. SNCF : 480 € par ménage et par an même pour ceux qui ne prennent jamais le train

    Le système ferroviaire français représentait en 2016 un coût brut pour les finances publiques, toutes administrations confondues, de 10,5 milliards d’euros. Il faut y ajouter 3,2 milliards d’euros de subventions d’équilibre au régime de retraite SNCF. Cela correspond à une moyenne de 480 € par ménage et par an, même lorsqu’on préfère les cars ou le covoiturage au vu des tarifs du TGV.

    2. Agriculture : subvention des grands groupes et de la consommation « bio »

    Parmi les premiers bénéficiaires de la Politique agricole commune, on trouve de grands groupes comme la société Doux, premier producteur européen de volailles (28 millions d’euros de subventions en 2013) ou des associations de producteurs de vins haut de gamme comme le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (3,3 millions d’euros en 2015). Dans le cas de l’agriculture dite biologique, tous les contribuables, riches et pauvres, sont forcés de financer des aides au « bio » alors que ce sont les plus riches qui consomment ces produits : 24 % des catégories sociales les plus aisées (CSP+) consommaient du « bio » une fois par mois en 2012 contre 15 % des employés, des ouvriers et des professions intermédiaires (CSP-). Voir notre dossier agriculture.

    3. Musées : les tickets d’entrée des riches sponsorisés par les pauvres

    D’après une enquête du CREDOC datant de 2014, ce sont surtout les riches qui vont au musée : 85 % des CSP+ avaient visité une exposition ou un monument l’année précédente. Près d’un ouvrier sur deux n’avait pas fréquenté de tels lieux. Pourtant, les uns comme les autres doivent payer pour les subventions du ministère de la Culture. En 2016, son budget s’est élevé à 11 milliards d’euros, soit l’équivalent moyen de 386 € par ménage, visites de musée ou non.

    4. Dette : les pauvres et leurs enfants remboursent les obligations détenues par les riches

    Cela fait plus de 40 ans que l’État et ses organismes publics n’ont pas équilibré un seul budget. Les déficits accumulés alourdissent la dette publique qui a atteint 2226 milliards d’euros fin 2017, soit 98 % du PIB d’après l’INSEE. Un budget déséquilibré pénalise doublement les générations futures de contribuables, pauvres et riches : elles devront rembourser l’argent qu’elles n’ont pas dépensé tout en payant les intérêts des obligations. Or, l’État emprunte de l’argent à ceux qui en ont, c’est-à-dire aux plus riches. La dette est donc une rente que les plus pauvres sont forcés de payer à ceux qui ont les moyens de prêter à l’État. À l’heure actuelle, chaque nouveau Français naît avec une dette de plus de 33 000 € à rembourser.

    5. Inflation : notre pouvoir d’achat amputé pour renflouer les canards boiteux

    La Banque centrale européenne fait tourner sa planche à billets (politique d’« assouplissement quantitatif ») depuis début 2015 pour renflouer le cartel bancaire et les canards boiteux de l’Union européenne, dont l’État français. Chaque mois, entre 30 et 80 milliards d’euros sont injectés dans le circuit financier. Cette augmentation de la masse monétaire est allouée en premier lieu au financement des Etats et de grandes entreprises en connivence avec les ministères publics. Le pouvoir d’achat, et en particulier celui des plus pauvres, est détourné vers les plus fortunés, ceux qui détiennent des obligations et des actions dont la valeur augmente artificiellement sous l’effet de ces politiques monétaires. Ce mécanisme constitue un facteur d’aggravation considérable des inégalités de patrimoine
    ."
    -Laurent Pahpy, Quand l’État force les pauvres à payer pour les riches, 19 mars 2018.

    https://www.contrepoints.org/2019/01/16/334800-chaque-emploi-agricole-sauve-couterait-375-000-euros-par-an-au-contribuable



    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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