https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01665777/document
"Ce volume se propose d’étudier la part des représentations sociales dans les possibilités d’émancipation des femmes ou, au contraire, dans le renouvellement des rôles hétérosexués traditionnels."
"Cette subordination a été étayée tout au long de l’histoire par des argumentaires variés, qui vont depuis la justification religieuse jusqu’à la naturalisation puis la pseudo-scientificité."
"Avancées et les reculs de la condition féminine."
"Le médecin espagnol Miguel Lorente a signalé de façon récurrente dans ses travaux la part que le schéma relationnel de complémentarité et hiérarchisation qui sous-tend le couple traditionnel revêt dans les violences de genre. La distribution de rôles de supériorité-infériorité serait ainsi décisive à plus d’un titre : d’une part en situant aux yeux de l’agresseur sa compagne en tant qu’objet de possession, elle permet que naisse chez lui la volonté de la contrôler et facilite qu’il mette en place les mécanismes pour y parvenir ; d’autre part, elle incite doublement la femme à minimiser ces violences, en particulier au début, et à les supporter à un double titre. Non seulement la fin d’une relation sentimentale reste encore socialement envisagée comme un échec plus particulièrement pour les femmes, mais en outre le fantasme de l’homme idéal ou prince charmant incitera celle-ci à penser que son compagnon redeviendra « bon » et qu’il a capacité à le faire. La gestation de la violence et sa réception, d’un côté comme d’un autre, sont donc informées par les représentations sociales." (p.14)
-Sara Calderon, Quels enjeux pour les nouveaux imaginaires du féminin ?,
"Ce volume se propose d’étudier la part des représentations sociales dans les possibilités d’émancipation des femmes ou, au contraire, dans le renouvellement des rôles hétérosexués traditionnels."
"Cette subordination a été étayée tout au long de l’histoire par des argumentaires variés, qui vont depuis la justification religieuse jusqu’à la naturalisation puis la pseudo-scientificité."
"Avancées et les reculs de la condition féminine."
"Le médecin espagnol Miguel Lorente a signalé de façon récurrente dans ses travaux la part que le schéma relationnel de complémentarité et hiérarchisation qui sous-tend le couple traditionnel revêt dans les violences de genre. La distribution de rôles de supériorité-infériorité serait ainsi décisive à plus d’un titre : d’une part en situant aux yeux de l’agresseur sa compagne en tant qu’objet de possession, elle permet que naisse chez lui la volonté de la contrôler et facilite qu’il mette en place les mécanismes pour y parvenir ; d’autre part, elle incite doublement la femme à minimiser ces violences, en particulier au début, et à les supporter à un double titre. Non seulement la fin d’une relation sentimentale reste encore socialement envisagée comme un échec plus particulièrement pour les femmes, mais en outre le fantasme de l’homme idéal ou prince charmant incitera celle-ci à penser que son compagnon redeviendra « bon » et qu’il a capacité à le faire. La gestation de la violence et sa réception, d’un côté comme d’un autre, sont donc informées par les représentations sociales." (p.14)
-Sara Calderon, Quels enjeux pour les nouveaux imaginaires du féminin ?,