https://fr.wikipedia.org/wiki/August_Böckh
https://archive.org/details/bub_gb_QlEPAAAAQAAJ/page/n6/mode/2up
"On ne peut comprendre les détails de la vie dans l'antiquité sans connaître les finances, ni connaître les finances sans scruter la vie publique et la composition intérieure de l'état." (p.3)
"La Grèce propre ne possédait que peu de mines de métaux précieux, parmi lesquelles les mines d'argent du Laurium, en Attique, d'abord très productives, tiennent le premier rang. Il y avait de l'or en Thessalie ; à Siphnos, de l'or et de l'argent ; en Epire, dans le voisinage de la Grèce, de l'argent dont on trouvait aussi en Chypre ; mais le mont Pangéique, sur les confins de la Macédoine et de la Thrace, renfermait de plus grandes richesses." (p.11)
"La masse du numéraire influe sur les prix ; mais ils dépendent encore du rapport des besoins ou des demandes à la quantité des marchandises, et, comme ces conditions sont liées à la population, il devient nécessaire de parler de celle-ci." (p.52)
"Les choses nécessaires à la vie résultent des produits naturels, de l'industrie ou du commerce. L'Attique ne se refusait pas à la culture autant que beaucoup de personnes l'ont cru." (p.67)
"Le blé manquait au pays.
L'éducation du bétail n'était pas sans importance ; on élevait surtout beaucoup de moutons et de chèvres." (p.72)
"Il n'y avait point encore de cavalerie au temps de la bataille de Marathon. Plus tard, et au moyen des pâturages de l'Eubée, l'éducation des chevaux et des bœufs était assez étendue. Les forêts ne fournissaient guère que du bois à brûler ; on était obligé d'en amener pour la construction des vaisseaux. La pêche était abondante. […] On trouvait dans les carrières les plus belles espèces de arbre […] qui était recherchés des étrangers." (p.73)
"Le petit particulier était réduit au travail manuel comme l'esclave ou le plus pauvre métèque." (p.75)
"Tout métèque pouvait exercer un métier, quoiqu'il ne pût posséder un fonds: les naturels avaient seulement pour la vente au marché quelque avantage sur les étrangers, qui étaient obligés d'en acheter la permission. La loi de Solon qui défendait aux hommes de vendre des parfums […] avait un but purement moral, d'éloigner les hommes du travail des femmes ; elle n'était plus observée dans la suite ; Æschine le philosophe avait une fabrique de cette denrée. Au moyen d'une liberté entière, de la foule des métèques et des esclaves, de la faculté de faire de grandes exportations maritimes, enfin par l'étendue des besoins intérieurs qu'augmentait encore le concours des étrangers, tous les arts fleurirent, de nombreuses fabriques s'établirent et occupèrent un peuple d'ouvriers. Les armes et autres ouvrages en métal, les meubles, les étoffes d'Athènes étaient renommés ; les tanneurs, les armuriers, les fabricans de lampes et de tissus ; les meuniers et les boulangers mêmes, qui excellaient dans leur art, vivaient dans l'abondance. On pourrait croire que les prix des marchandises étaient proportionnellement peu élevés, puisqu'il y avait toute liberté d'industrie, et que les ouvriers et quelquefois les chefs d'atelier étant esclaves, le salaire devait être bas ; mais ils étaient augmentés par l'étendue de l'exportation, ainsi que par le taux très fort de l'intérêt que prenaient les fabricans et les négocians pour qui c'était une source de profits. Cependant plusieurs choses, comme le pain et le vêtemens, se préparaient dans l'intérieur de la plupart des familles et ne s'achetaient pas des artisans." (pp.75-77)
(p.76)
-August Böckh, Économie politique des Athéniens, tome 1, Paris, A. Sautelet et Cie, 1828 (1817 pour la première édition allemande), 484 pages.
https://archive.org/details/bub_gb_QlEPAAAAQAAJ/page/n6/mode/2up
"On ne peut comprendre les détails de la vie dans l'antiquité sans connaître les finances, ni connaître les finances sans scruter la vie publique et la composition intérieure de l'état." (p.3)
"La Grèce propre ne possédait que peu de mines de métaux précieux, parmi lesquelles les mines d'argent du Laurium, en Attique, d'abord très productives, tiennent le premier rang. Il y avait de l'or en Thessalie ; à Siphnos, de l'or et de l'argent ; en Epire, dans le voisinage de la Grèce, de l'argent dont on trouvait aussi en Chypre ; mais le mont Pangéique, sur les confins de la Macédoine et de la Thrace, renfermait de plus grandes richesses." (p.11)
"La masse du numéraire influe sur les prix ; mais ils dépendent encore du rapport des besoins ou des demandes à la quantité des marchandises, et, comme ces conditions sont liées à la population, il devient nécessaire de parler de celle-ci." (p.52)
"Les choses nécessaires à la vie résultent des produits naturels, de l'industrie ou du commerce. L'Attique ne se refusait pas à la culture autant que beaucoup de personnes l'ont cru." (p.67)
"Le blé manquait au pays.
L'éducation du bétail n'était pas sans importance ; on élevait surtout beaucoup de moutons et de chèvres." (p.72)
"Il n'y avait point encore de cavalerie au temps de la bataille de Marathon. Plus tard, et au moyen des pâturages de l'Eubée, l'éducation des chevaux et des bœufs était assez étendue. Les forêts ne fournissaient guère que du bois à brûler ; on était obligé d'en amener pour la construction des vaisseaux. La pêche était abondante. […] On trouvait dans les carrières les plus belles espèces de arbre […] qui était recherchés des étrangers." (p.73)
"Le petit particulier était réduit au travail manuel comme l'esclave ou le plus pauvre métèque." (p.75)
"Tout métèque pouvait exercer un métier, quoiqu'il ne pût posséder un fonds: les naturels avaient seulement pour la vente au marché quelque avantage sur les étrangers, qui étaient obligés d'en acheter la permission. La loi de Solon qui défendait aux hommes de vendre des parfums […] avait un but purement moral, d'éloigner les hommes du travail des femmes ; elle n'était plus observée dans la suite ; Æschine le philosophe avait une fabrique de cette denrée. Au moyen d'une liberté entière, de la foule des métèques et des esclaves, de la faculté de faire de grandes exportations maritimes, enfin par l'étendue des besoins intérieurs qu'augmentait encore le concours des étrangers, tous les arts fleurirent, de nombreuses fabriques s'établirent et occupèrent un peuple d'ouvriers. Les armes et autres ouvrages en métal, les meubles, les étoffes d'Athènes étaient renommés ; les tanneurs, les armuriers, les fabricans de lampes et de tissus ; les meuniers et les boulangers mêmes, qui excellaient dans leur art, vivaient dans l'abondance. On pourrait croire que les prix des marchandises étaient proportionnellement peu élevés, puisqu'il y avait toute liberté d'industrie, et que les ouvriers et quelquefois les chefs d'atelier étant esclaves, le salaire devait être bas ; mais ils étaient augmentés par l'étendue de l'exportation, ainsi que par le taux très fort de l'intérêt que prenaient les fabricans et les négocians pour qui c'était une source de profits. Cependant plusieurs choses, comme le pain et le vêtemens, se préparaient dans l'intérieur de la plupart des familles et ne s'achetaient pas des artisans." (pp.75-77)
(p.76)
-August Böckh, Économie politique des Athéniens, tome 1, Paris, A. Sautelet et Cie, 1828 (1817 pour la première édition allemande), 484 pages.