"Revue animée par un esprit « alternatif » et écologiste et pourtant axée sur la question de l'identité nationale, s'assurant la collaboration d'intellectuels de renom « de gauche » (H. Ammon, J. Beuys, A. Klonne) et « de droite » (OE. Willms, W. Venohr, H. Diwald), nous nous efforcerons d'en souligner le caractère essentiellement cohérent en dégageant la logique sous-jacente qui est à l'oeuvre dans la revue W.S." (p.89)
"Wir Selbst […], fondé en 1979 à Koblenz, s'autodéfinit comme une « revue participante, acteur de la scène alternative » (W .S. édito 1981/1-1981/2). Rassemblant des jeunes militants « nationaux-révolutionnaires » (N.R.) (1), son programme vague se synthétise par une quintuple révolution : l'ethnopluralisme, l'écologie, un socialisme « plus humain » fondé sur un ordre économique décentralisé, un renouveau culturel, une démocratie de base. Organiquement liée à la mouvance des Grünen, partie prenante dans la création des listes unifiées du futur parti écologiste (2), W.S. soutient résolument les orientations anticapitalistes du mouvement (W.S., édito. 1980/4-1980-1983/3). Dépositaires de la tradition N.R., la revue se donne pour mission de préserver le legs de Ernst Niekisch (3) afin de protéger sa pensée « authentique » des multiples déformations (W .S., édito. 1981/2), en particulier des dérives « conservatrices »." (p.89)
"W.S. appelle à l'organisation d'un rassemblement des N.R. et des « maoïstes and-impérialistes » […] souhaite, lors des manifestations de Brokdorf, une
union des groupements « non conformistes » et alternatifs en vue de se mobiliser contre "le fétichisme de la croissance, le capitalisme et l'atomisation sociale" (menschliches Vereinsamung) » (W.S., édita. 1981/2)." (pp.89-90)
"Cette mutation s'accompagne d'une radicalisation du discours nationaliste (« une Allemagne réunifiée et socialiste ») que la direction de la revue veut exempte de tout « chauvinisme » (W.S., édita. 1983/mai-juin), d'une distanciation relative du parti des Grünen accusés de compromissions (W.S., édita. 1984/1), et surtout d'une attitude toujours plus favorable au Wertkonservatismus (conservatisme spirituel) jusqu'alors jugé réactionnaire." (p.90)
"Tous les observateurs s'accordent à situer idéologiquement la revue W.S. dans la mouvance nationale-révolutionnaire de la Nouvelle Droite." (p.91)
"En intégrant des thèmes classiques de la nouvelle gauche (critique de la bureaucratie, de la société de consommation, structures associatives) ainsi que la thématique écologiste, leur socialisme se définit comme « critique », « non marxiste », voire « anticommuniste ». Le rejet du marxisme « scientifique » aboutit à une critique toujours plus « idéaliste », volontariste, moralisante du système capitaliste (égoïsme, individualisme bourgeois, chaos éthique, désordre moral) et à l'apparition de l'idée d'un socialisme « éthique »" (p.95)
"Si le paganisme est quasiment absent de l'univers intellectuel de la nouvelle droite allemande, Hoffkes nous offre un contre-exemple saisissant : tout son discours se structure autour de la dichotomie science/mythe (. C'est à travers le mythe, la connaissance « prélogique » que l'homme accède à une « réalité profonde », à l'enracinement dans une collectivité. La contre-culture volkisch fait échec au désenchantement du monde et au déracinement social." (p.99)
"Convergence avec un « anticapitalisme romantique », une critique moralisante et nationaliste du libéralisme s'établit." (p.105)
-Danny Trom, "Entre gauche et droite. Enquête sur le romantisme populiste Le cas de la revue Wir Selbst", Editions Hazan | « Lignes », 1989/3 n° 7 | pages 87 à 121: https://www.cairn.info/publications-de-Danny-Trom--2343.htm
"Wir Selbst […], fondé en 1979 à Koblenz, s'autodéfinit comme une « revue participante, acteur de la scène alternative » (W .S. édito 1981/1-1981/2). Rassemblant des jeunes militants « nationaux-révolutionnaires » (N.R.) (1), son programme vague se synthétise par une quintuple révolution : l'ethnopluralisme, l'écologie, un socialisme « plus humain » fondé sur un ordre économique décentralisé, un renouveau culturel, une démocratie de base. Organiquement liée à la mouvance des Grünen, partie prenante dans la création des listes unifiées du futur parti écologiste (2), W.S. soutient résolument les orientations anticapitalistes du mouvement (W.S., édito. 1980/4-1980-1983/3). Dépositaires de la tradition N.R., la revue se donne pour mission de préserver le legs de Ernst Niekisch (3) afin de protéger sa pensée « authentique » des multiples déformations (W .S., édito. 1981/2), en particulier des dérives « conservatrices »." (p.89)
"W.S. appelle à l'organisation d'un rassemblement des N.R. et des « maoïstes and-impérialistes » […] souhaite, lors des manifestations de Brokdorf, une
union des groupements « non conformistes » et alternatifs en vue de se mobiliser contre "le fétichisme de la croissance, le capitalisme et l'atomisation sociale" (menschliches Vereinsamung) » (W.S., édita. 1981/2)." (pp.89-90)
"Cette mutation s'accompagne d'une radicalisation du discours nationaliste (« une Allemagne réunifiée et socialiste ») que la direction de la revue veut exempte de tout « chauvinisme » (W.S., édita. 1983/mai-juin), d'une distanciation relative du parti des Grünen accusés de compromissions (W.S., édita. 1984/1), et surtout d'une attitude toujours plus favorable au Wertkonservatismus (conservatisme spirituel) jusqu'alors jugé réactionnaire." (p.90)
"Tous les observateurs s'accordent à situer idéologiquement la revue W.S. dans la mouvance nationale-révolutionnaire de la Nouvelle Droite." (p.91)
"En intégrant des thèmes classiques de la nouvelle gauche (critique de la bureaucratie, de la société de consommation, structures associatives) ainsi que la thématique écologiste, leur socialisme se définit comme « critique », « non marxiste », voire « anticommuniste ». Le rejet du marxisme « scientifique » aboutit à une critique toujours plus « idéaliste », volontariste, moralisante du système capitaliste (égoïsme, individualisme bourgeois, chaos éthique, désordre moral) et à l'apparition de l'idée d'un socialisme « éthique »" (p.95)
"Si le paganisme est quasiment absent de l'univers intellectuel de la nouvelle droite allemande, Hoffkes nous offre un contre-exemple saisissant : tout son discours se structure autour de la dichotomie science/mythe (. C'est à travers le mythe, la connaissance « prélogique » que l'homme accède à une « réalité profonde », à l'enracinement dans une collectivité. La contre-culture volkisch fait échec au désenchantement du monde et au déracinement social." (p.99)
"Convergence avec un « anticapitalisme romantique », une critique moralisante et nationaliste du libéralisme s'établit." (p.105)
-Danny Trom, "Entre gauche et droite. Enquête sur le romantisme populiste Le cas de la revue Wir Selbst", Editions Hazan | « Lignes », 1989/3 n° 7 | pages 87 à 121: https://www.cairn.info/publications-de-Danny-Trom--2343.htm