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    Paul Diel, Psychologie de la motivation

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Paul Diel, Psychologie de la motivation Empty Paul Diel, Psychologie de la motivation

    Message par Johnathan R. Razorback Jeu 18 Juin - 18:20

    https://wallonica.org/blog/2019/12/24/diel-paul-1893-1972/

    "La psyché se distingue de tous les autres objets de la recherche scientifique. Elle est le seul "objet" non entièrement définissable par ses manifestations apparentes, par ses réactions extérieures. Pour la comprendre complètement, il faudrait nécessairement connaître la réactivité intrapsychique." (p.Cool

    "L'être conscient, l'homme, peut valoriser ses désirs et les désirs valorisés deviennent les déterminantes intimes des réactions, les motifs. La valorisation peut être juste ou fausse. L'homme ne veut souvent pas se rendre compte de sa fausse motivation. Il la justifie faussement et en la dérobant ainsi au contrôle conscient, il la rend subconsciente, elle devient fausse motivation. La fausse valorisation est donc une impuissance de la fonction spirituelle, une déformation maladive de l'esprit. Elle n'est pas essentielle à la nature humaine ; elle est accidentelle.
    La tendance à la fausse motivation se trouve plus ou moins développée dans chaque psyché humaine. Tout en étant accidentelle, elle est un phénomène général. C'est cette généralité qui induit à confondre la déformation accidentelle, l'affectivité aveuglante, avec l'état de formation essentielle et saine de la psyché.
    " (p.9)

    "La fausse motivation a des formes et des masques multiples. Démasquer ses formes, définir ses formes, c'est expliquer la méthode d'une introspection objective." (p.10)

    "Certains termes de la psychanalyse, par exemple sublimation, refoulement, résistance, sont employés ici, mais -comme on le verra- ils n'ont pas entièrement gardé leur signification initiale." (p.14)

    "Tous les rapports humains, les sympathies et les antipathies, les amours et les haines, sont fondés sur la fonction inconsciente de L'INTROSPECTION PROJECTIVE." (p.15)

    "La présente étude se proposer de montrer que l'introspection projective, fonction inconsciente et instinctive, mais qui peut devenir subconsciente et maladive, peut inversement devenir consciente et curative." (p.16-17)

    "L'introspection méthodique et l'observation clinique se complètent finalement et se vérifient mutuellement. Il doit être souligné que les résultats exposés dans ce travail ont été vérifiés par l'observation clinique." (p.17)

    "LE PRÉSENT EXPOSÉ NE PROPOSE PAS EN PREMIER LIEU UNE THÉORIE, MAIS UNE EXPÉRIENCE A FAIRE ET A REFAIRE, D'OU RÉSULTE SECONDAIREMENT UNE SYNTHESE THÉORIQUE." (p.20)

    "Le monde intérieur veut quelque chose du monde extérieur et c'est précisément pour cette raison que le monde extérieur peut exciter le monde intérieur. Ce que le monde intérieur cherche, ce qu'il désire du monde extérieur, c'est le saisir, le posséder, faire disparaître la séparation ; le monde intérieur aspire à sa réunion avec le monde extérieur.
    Puisque le lien entre monde extérieur et monde intérieur -lien qui seul permettra leur synthèse, leur réunion- est le désir, phénomène intrapsychique par excellence, le problème de la réunion, l'ancien problème philosophique, se trouve transposé sur le plan psychologique." (p.27)

    "Plus les désirs se multiplient, plus grande devient la nécessité vitale de les ordonner afin qu'ils ne se dérangent et ne se contrecarrent pas mutuellement. Il se créé des désirs d'un caractère spécial et nouveau, qui ne veulent plus la possession des objets extérieurs, mais qui aspirent à l'harmonisation du monde intérieur, à la maîtrise, à la possession idéelle et idéale du monde intérieur." (p.28)

    "Tous les projets, tous les moyens de réalisation, et tous les buts multiples, aspirent à s'orienter vers un but idéal ; ils doivent être eux-mêmes comparés, valorisés, examinés, selon leur valeur définitive, selon leur capacité d'aboutir à la satisfaction définitive. Ce devoir n'est pas extérieurement imposé, il est immanent au désir et à son besoin de satisfaction. La satisfaction définitive n'est possible que par la réalisation de la connexion harmonieuse des désirs, connexion qui, parce que source de joie, est le sens même de la vie." (p.30)

    "L'énergie du désir essentiel peut se dissiper entièrement en désirs multiples. Le désir essentiel meurt. La vie perd sa direction sensée et évolutive, elle devient stagnante et insensée. Le travail intrapsychique n'est plus fourni que par les désirs exagérément multipliés et désordonnés qui ont capté toute l'énergie du désir essentiel. Le travail intrapsychique ne consiste plus que dans le conflit entre les désirs multipliés: chaque désir cherche à se justifier lui-même, il se survalorise au détriment des autres, les désirs sont faussement motivés. L'homme ne convoite plus que la possession matérielle des objets. […]
    C'est l'état immoral. La morale, étant définie comme la satisfaction du désir essentiel qui anime tout homme, ou qui devrait l'animer pour son propre bien.
    La morale n'est donc pas un principe suspendu au-dessus de l'homme et qui le contraindrait à agir contre son intérêt. La morale est un principe vivant dans l'homme, animant l'homme, et qui veut le forcer à réaliser son intérêt essentiel. Elle est la Force essentielle, la force immanente de satisfaire essentiellement la vie et conférant l'aptitude d'éprouver ainsi la joie la plus intense. Le principe de la morale est l'égoïsme conséquent, l'égoïsme que chaque homme envisage pour son bien réel, la satisfaction de son moi supérieur. La morale est avant tout une obligation vitalement naturelle et individuelle. Elle devient une obligation sociale parce que seul le vrai bien de chaque homme s'accorde parfaitement avec le vrai bien de chaque autre homme, de tous les hommes.
    L'immoralité est la déformation maladive de l'égoïsme, l'égocentrisme. L'immoralité égocentrique est la faiblesse essentielle de l'homme, la faiblesse de son désir essentiel, une maladie de la vie, la maladie psychique par excellence.
    Elle a deux formes: l'une banale et l'autre nerveuse
    ." (pp.37-38)

    "
    (p.47)
    -Paul Diel, Psychologie de la motivation. Théorie et application thérapeutique, Éditions Payot et Rivages, 2018 (1947 pour la première édition), 434 pages.



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