"Pour nombre d’auteurs, la pauvreté est une condition préalable, sinon le moteur essentiel de l’entrée dans la prostitution. Pour Scambler et Scambler (1995), le sous-emploi, le chômage et la pauvreté sont les raisons principales expliquant le recrutement dans la prostitution. Un document de la Commission européenne intitulé Traite des femmes, le miroir aux alouettes : de la pauvreté à l’esclavage sexuel (2001:2) explique que les causes sous-jacentes au trafic des êtres humains sont la pauvreté, le chômage, le manque d’éducation et d’accès aux ressources. Il soutient que, d’un côté, les gens sont prêts à prendre le risque de tomber aux mains de trafiquants pour améliorer leur vie, et de l’autre, il y a une tendance chez les pays industriels à employer de la main-d’œuvre bon marché, non déclarée, et d’exploiter sexuellement les femmes et les enfants dans l’industrie de la prostitution et de la pornographie. Toujours selon ce document, les femmes sont dans une position de vulnérabilité particulière en raison de la féminisation de la pauvreté, de la discrimination génériciste et de l’absence d’occasions éducatives et professionnelles dans le pays d’origine. Certains n’expliquent la prostitution que par la seule contrainte économique, plus particulièrement par la précarité sociale et l’absence de moyens alternatifs d’existence.
Selon Lilian Mathieu (2003:6) les contraintes économiques impliquent que « l’engagement dans la sexualité vénale n’est jamais un acte volontaire et délibéré ». Par ailleurs, il explique que la « prostitution représente […] une des rares voies d’accès à un niveau de vie auquel une origine sociale modeste et un faible niveau de compétence ne permettent pas d’arriver ». L’argumentation de Mathieu s’appuie sur deux enquêtes qui montrent que « ce sont les femmes de la classe ouvrière et du lumpenprolétariat qui sont recrutées pour la prostitution » (Høigård et Finstad, 1992:15) ou des « personnes issues de milieux sociaux modestes, parfois marginaux » (1) (Ingold, 1996:54)."
https://sisyphe.org/spip.php?article913
"Selon un organisme gouvernemental canadien (Conseil du statut de la femme (CSF)) dans un rapport de 2002: "Des fillettes népalaises vendues 4 $ à la frontière indienne sous l'illusion d'un mariage et revendues 1000 $ dans les bordels de New Delhi. Des fugueuses des Centres jeunesse de tout le Québec traquées par le crime organisé et rabattues vers des réseaux de prostitution en moins de trois semaines. Des femmes autochtones quittant leurs réserves pour affronter les périls des rues de Vancouver. Il existe un point commun entre toutes ces histoires d'horreur narrées par le Conseil du statut de la femme, un lien émotif très fort: de toute sa brutalité, la pauvreté la plus abjecte a brisé la vie de ces femmes."." ( https://www.ledevoir.com/non-classe/2135/le-mal-de-la-pauvrete )
Selon Lilian Mathieu (2003:6) les contraintes économiques impliquent que « l’engagement dans la sexualité vénale n’est jamais un acte volontaire et délibéré ». Par ailleurs, il explique que la « prostitution représente […] une des rares voies d’accès à un niveau de vie auquel une origine sociale modeste et un faible niveau de compétence ne permettent pas d’arriver ». L’argumentation de Mathieu s’appuie sur deux enquêtes qui montrent que « ce sont les femmes de la classe ouvrière et du lumpenprolétariat qui sont recrutées pour la prostitution » (Høigård et Finstad, 1992:15) ou des « personnes issues de milieux sociaux modestes, parfois marginaux » (1) (Ingold, 1996:54)."
https://sisyphe.org/spip.php?article913
"Selon un organisme gouvernemental canadien (Conseil du statut de la femme (CSF)) dans un rapport de 2002: "Des fillettes népalaises vendues 4 $ à la frontière indienne sous l'illusion d'un mariage et revendues 1000 $ dans les bordels de New Delhi. Des fugueuses des Centres jeunesse de tout le Québec traquées par le crime organisé et rabattues vers des réseaux de prostitution en moins de trois semaines. Des femmes autochtones quittant leurs réserves pour affronter les périls des rues de Vancouver. Il existe un point commun entre toutes ces histoires d'horreur narrées par le Conseil du statut de la femme, un lien émotif très fort: de toute sa brutalité, la pauvreté la plus abjecte a brisé la vie de ces femmes."." ( https://www.ledevoir.com/non-classe/2135/le-mal-de-la-pauvrete )