https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Juillard
https://www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1973_num_49_1_1858
"Entrée des campagnes dans l'âge industriel qui se profile à l'horizon." (p.5)
"De leur côté, les citadins ressentent de plus en plus fortement le besoin de s'évader périodiquement de leurs fourmilières polluées et passent dans des résidences campagnardes une part croissante de leur existence. Même si ces deux groupes vivent encore très séparés, il reste que par de multiples cheminements progresse l'intégration des ruraux dans une société et une économie globales." (p.5)
"Lorsqu'on parle d'urbanisation des campagnes, deux acceptions peuvent être prises en compte. La première est tout bonnement l'emprise des villes sur les campagnes, l'intégration par la ville de l'ensemble urbanisé. Toutes les décisions se prennent à la ville [...] En termes d'organisation de l'espace, c'est la progression tentaculaire ou en tache d'huile de l'agglomération urbaine, qui oblitère les paysages agraires, y dispose ses équipements encombrants et crée, bien au-delà de l'auréole péri-urbaine, ces véritables colonies des grandes villes que sont les stations touristiques d'hiver et d'été, cependant que les citadins convertissent en résidences secondaires quantités de fermettes abandonnées où, tôt ou tard, ils s'établiront durablement en retraités. [...]
On peut aussi prendre l'expression dans un autre sens, celui de l'association des citadins et des ruraux pour créer ensemble une économie et une société nouvelles, d'où disparaîtrait la dichotomie ville-campagne, grâce à une certaine égalisation des chances, à une certaine parité devant les possibilités d'ascension sociale [...] à une certaine ruralisation de la vie citadine, autant qu'à une urbanisation de la société rurale." (p.6)
"Ces ruraux sont de moins en moins des agriculteurs. 34.5% de la population française habitait en 1968 dans des communes rurales, mais seulement 16% de la population active s'occupait d'agriculture. Dortoirs de travailleurs, sièges d'artisanats, d'industries dispersées, de services divers, lieux de récréation pour les habitants des villes, les villages acquièrent peu à peu la mobilité démographique et la diversité socio-professionnelle des villes." (p.7)
-Étienne Juillard, "Urbanisation des campagnes", Année 1973, 49-50, pp. 5-9.
https://www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1973_num_49_1_1858
"Entrée des campagnes dans l'âge industriel qui se profile à l'horizon." (p.5)
"De leur côté, les citadins ressentent de plus en plus fortement le besoin de s'évader périodiquement de leurs fourmilières polluées et passent dans des résidences campagnardes une part croissante de leur existence. Même si ces deux groupes vivent encore très séparés, il reste que par de multiples cheminements progresse l'intégration des ruraux dans une société et une économie globales." (p.5)
"Lorsqu'on parle d'urbanisation des campagnes, deux acceptions peuvent être prises en compte. La première est tout bonnement l'emprise des villes sur les campagnes, l'intégration par la ville de l'ensemble urbanisé. Toutes les décisions se prennent à la ville [...] En termes d'organisation de l'espace, c'est la progression tentaculaire ou en tache d'huile de l'agglomération urbaine, qui oblitère les paysages agraires, y dispose ses équipements encombrants et crée, bien au-delà de l'auréole péri-urbaine, ces véritables colonies des grandes villes que sont les stations touristiques d'hiver et d'été, cependant que les citadins convertissent en résidences secondaires quantités de fermettes abandonnées où, tôt ou tard, ils s'établiront durablement en retraités. [...]
On peut aussi prendre l'expression dans un autre sens, celui de l'association des citadins et des ruraux pour créer ensemble une économie et une société nouvelles, d'où disparaîtrait la dichotomie ville-campagne, grâce à une certaine égalisation des chances, à une certaine parité devant les possibilités d'ascension sociale [...] à une certaine ruralisation de la vie citadine, autant qu'à une urbanisation de la société rurale." (p.6)
"Ces ruraux sont de moins en moins des agriculteurs. 34.5% de la population française habitait en 1968 dans des communes rurales, mais seulement 16% de la population active s'occupait d'agriculture. Dortoirs de travailleurs, sièges d'artisanats, d'industries dispersées, de services divers, lieux de récréation pour les habitants des villes, les villages acquièrent peu à peu la mobilité démographique et la diversité socio-professionnelle des villes." (p.7)
-Étienne Juillard, "Urbanisation des campagnes", Année 1973, 49-50, pp. 5-9.