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https://www.cairn.info/revue-herodote-2015-2-page-141.htm
"Au Viêt Nam, territoire charnière entre la masse chinoise continentale et le reste de l’Asie du Sud-Est, la question de la gestion des ressources naturelles et énergétiques se pose de manière forte dans un pays très peuplé en phase de développement agricole et industriel accéléré. Encore très majoritairement rurale (70 %), la population est incitée à la migration rurale-urbaine par la croissance économique des secteurs industriels et de services en périphérie des centres urbains. Le secteur des transports, en particulier dans les villes, a également connu une croissance explosive au cours des dernières décennies, surtout les voitures particulières et les deux roues. La consommation résidentielle, en lien avec l’augmentation des revenus moyens et le programme national d’électrification des foyers, croît également très rapidement. [...]
Depuis 2005, la consommation vietnamienne d’énergie a crû à un rythme annuel moyen de 8 %, et celle de l’électricité de 15 % par an, ce qui implique un doublement de la capacité de production tous les cinq ans."
"En 2012, selon l’Agence internationale de l’énergie, le pétrole est le premier agent énergétique consommé au Viêt Nam avec 31,5 % ; viennent ensuite le charbon (25,5 %), le gaz naturel (12,5 %) et l’électricité (7,4 %). D’après la Banque mondiale (2011), la production d’électricité se répartit de la façon suivante : gaz naturel (44 %), hydroélectricité (30 %), charbon (21 %) et autres (5 %), c’est-à-dire principalement les importations en provenance de la Chine et l’éolien."
"Avec des réserves prouvées de pétrole et de gaz qui se situent respectivement à 4,4 milliards de barils et 600 milliards de mètres cubes, le Viêt Nam possède de confortables réserves d’hydrocarbures. En 2013, il représentait 0,3 % des réserves prouvées mondiales à la fois de pétrole et de gaz. Très modestes, ces chiffres permettent de relativiser l’importance du secteur des hydrocarbures vietnamiens à l’échelle de la planète. Néanmoins, à l’échelle de l’Asie-Pacifique, ils placent le pays en 3e place pour le pétrole, derrière la Chine et l’Inde, et en 6e position pour le gaz, dont les réserves sont surtout détenues par l’Australie, la Chine et l’Indonésie. Essentiellement offshore, les réserves probables sont sans doute bien plus importantes, notamment pour le gaz qui n’est exploité que depuis la fin des années 1990.
En zone Asie-Pacifique [BP, 2014], le Viêt Nam est le 6e producteur de pétrole avec 350 000 barils/jour et seulement le 11e, et dernier, producteur de gaz (8,8 millions de tonnes équivalent pétrole). D’après British Petroleum (BP), au rythme actuel de sa consommation, le Viêt Nam épuiserait ses réserves prouvées de pétrole en 34,5 ans et ses réserves prouvées de gaz en 63,3 années."
-Éric Mottet & Frédéric Lasserre, "Géopolitique des ressources naturelles et énergétiques au Viêt Nam : un ancrage économiquement viable ?", Hérodote, 2015/2 (n° 157), p. 141-160. DOI : 10.3917/her.157.0141. URL : https://www.cairn-int.info/revue-herodote-2015-2-page-141.htm
"Au Viêt Nam, territoire charnière entre la masse chinoise continentale et le reste de l’Asie du Sud-Est, la question de la gestion des ressources naturelles et énergétiques se pose de manière forte dans un pays très peuplé en phase de développement agricole et industriel accéléré. Encore très majoritairement rurale (70 %), la population est incitée à la migration rurale-urbaine par la croissance économique des secteurs industriels et de services en périphérie des centres urbains. Le secteur des transports, en particulier dans les villes, a également connu une croissance explosive au cours des dernières décennies, surtout les voitures particulières et les deux roues. La consommation résidentielle, en lien avec l’augmentation des revenus moyens et le programme national d’électrification des foyers, croît également très rapidement. [...]
Depuis 2005, la consommation vietnamienne d’énergie a crû à un rythme annuel moyen de 8 %, et celle de l’électricité de 15 % par an, ce qui implique un doublement de la capacité de production tous les cinq ans."
"En 2012, selon l’Agence internationale de l’énergie, le pétrole est le premier agent énergétique consommé au Viêt Nam avec 31,5 % ; viennent ensuite le charbon (25,5 %), le gaz naturel (12,5 %) et l’électricité (7,4 %). D’après la Banque mondiale (2011), la production d’électricité se répartit de la façon suivante : gaz naturel (44 %), hydroélectricité (30 %), charbon (21 %) et autres (5 %), c’est-à-dire principalement les importations en provenance de la Chine et l’éolien."
"Avec des réserves prouvées de pétrole et de gaz qui se situent respectivement à 4,4 milliards de barils et 600 milliards de mètres cubes, le Viêt Nam possède de confortables réserves d’hydrocarbures. En 2013, il représentait 0,3 % des réserves prouvées mondiales à la fois de pétrole et de gaz. Très modestes, ces chiffres permettent de relativiser l’importance du secteur des hydrocarbures vietnamiens à l’échelle de la planète. Néanmoins, à l’échelle de l’Asie-Pacifique, ils placent le pays en 3e place pour le pétrole, derrière la Chine et l’Inde, et en 6e position pour le gaz, dont les réserves sont surtout détenues par l’Australie, la Chine et l’Indonésie. Essentiellement offshore, les réserves probables sont sans doute bien plus importantes, notamment pour le gaz qui n’est exploité que depuis la fin des années 1990.
En zone Asie-Pacifique [BP, 2014], le Viêt Nam est le 6e producteur de pétrole avec 350 000 barils/jour et seulement le 11e, et dernier, producteur de gaz (8,8 millions de tonnes équivalent pétrole). D’après British Petroleum (BP), au rythme actuel de sa consommation, le Viêt Nam épuiserait ses réserves prouvées de pétrole en 34,5 ans et ses réserves prouvées de gaz en 63,3 années."
-Éric Mottet & Frédéric Lasserre, "Géopolitique des ressources naturelles et énergétiques au Viêt Nam : un ancrage économiquement viable ?", Hérodote, 2015/2 (n° 157), p. 141-160. DOI : 10.3917/her.157.0141. URL : https://www.cairn-int.info/revue-herodote-2015-2-page-141.htm
