https://www.franceculture.fr/personne/francoise-lorcerie
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/796620/filename/IdentitA_-Martin.pdf
"Pour la psychologie, "l'identité n'est pas un état ou un avoir. Elle ne se saisit que dans la crise et ne se maintient que par la prise (en charge, de position, de rôle, ou de parole). Elle trouve sans cesse appui sur de nouvelles identifications" (Tap 1989 : 899). Cette définition se transpose aisément à l'identité "nationale", et elle offre un bon garde-fou contre l'objectivation et de l'identité et de la nation, qui est le pire des pièges en cette matière (Lacroix 1985). L'identité nationale est en effet d'abord une "prise" (en charge, de position, de rôle ou de parole) effectuée par des individus au nom de la collectivité nationale : en ce sens, c'est une modalité de l'identité politique des acteurs, - en entendant par là l'investissement particulier, à propos d'enjeux politiques, de l'identité tout court."
"Jusqu'au travail de Dominique Schnapper, par exemple, la nation n'a pas de valeur établie en sociologie et peu de place en droit bien qu'elle soit au fondement du système juridique (il n'en va pas de même en histoire). C'est un mythe, dit Georges Burdeau (1989 : . Le terme a peu d'occurrences dans la Constitution ou dans les manuels de droit des institutions."
"L'identité nationale est référée aux valeurs républicaines. Quelles sont-elles ? On n'en trouve guère de définitions construites dans le corpus."
"C'est au moment où, comme il le dit lui-même, on est passé du couple Etat-nation au couple Etat-société que Pierre Nora dresse un monument d'histoire, pour "retrouver à "la France", comme volonté et comme représentation, l'unité et la légitimité qu'elle n'avait pu connaître que par son identification à l'Etat" (cité par Willaime 1988 : 127)."
"Le concept d'intégration, dira Paul Yonnet, "ménage une plurivocité impliquant à terme une réorganisation de la société dont nul ne peut fixer le profil ni prévoir les contours qu'elle prendra" (Yonnet 1993 : 21)."
-Françoise Lorcerie. Les sciences sociales au service de l’identité nationale. : Le débat sur l’intégration en France au début des années 1990. Denis-Constant Martin. Cartes d’identité. Comment dit-on ”nous” en politique ?, Presses de Science po, pp.245-281, 1994. ffhal-00796620f
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/796620/filename/IdentitA_-Martin.pdf
"Pour la psychologie, "l'identité n'est pas un état ou un avoir. Elle ne se saisit que dans la crise et ne se maintient que par la prise (en charge, de position, de rôle, ou de parole). Elle trouve sans cesse appui sur de nouvelles identifications" (Tap 1989 : 899). Cette définition se transpose aisément à l'identité "nationale", et elle offre un bon garde-fou contre l'objectivation et de l'identité et de la nation, qui est le pire des pièges en cette matière (Lacroix 1985). L'identité nationale est en effet d'abord une "prise" (en charge, de position, de rôle ou de parole) effectuée par des individus au nom de la collectivité nationale : en ce sens, c'est une modalité de l'identité politique des acteurs, - en entendant par là l'investissement particulier, à propos d'enjeux politiques, de l'identité tout court."
"Jusqu'au travail de Dominique Schnapper, par exemple, la nation n'a pas de valeur établie en sociologie et peu de place en droit bien qu'elle soit au fondement du système juridique (il n'en va pas de même en histoire). C'est un mythe, dit Georges Burdeau (1989 : . Le terme a peu d'occurrences dans la Constitution ou dans les manuels de droit des institutions."
"L'identité nationale est référée aux valeurs républicaines. Quelles sont-elles ? On n'en trouve guère de définitions construites dans le corpus."
"C'est au moment où, comme il le dit lui-même, on est passé du couple Etat-nation au couple Etat-société que Pierre Nora dresse un monument d'histoire, pour "retrouver à "la France", comme volonté et comme représentation, l'unité et la légitimité qu'elle n'avait pu connaître que par son identification à l'Etat" (cité par Willaime 1988 : 127)."
"Le concept d'intégration, dira Paul Yonnet, "ménage une plurivocité impliquant à terme une réorganisation de la société dont nul ne peut fixer le profil ni prévoir les contours qu'elle prendra" (Yonnet 1993 : 21)."
-Françoise Lorcerie. Les sciences sociales au service de l’identité nationale. : Le débat sur l’intégration en France au début des années 1990. Denis-Constant Martin. Cartes d’identité. Comment dit-on ”nous” en politique ?, Presses de Science po, pp.245-281, 1994. ffhal-00796620f