https://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1995_num_42_1_1762_t1_0185_0000_2
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Christophe_Prochasson
https://www.persee.fr/doc/mcm_0755-8287_1985_num_3_1_900
"
-Christophe Prochasson, "Sur l'environnement intellectuel de Georges Sorel : l'École des hautes études sociales (1899-1911)", Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle (Cahiers Georges Sorel), Année 1985, 3, pp. 16-38.
"On ne sait encore que peu de choses sur l'histoire du marxisme en France." (p.85)
"Michele Maggi [La Formazione dell'egemonia in Francia. L'ideologia nella Terza Republica tra Sorel e Durkheim, Bari, De Donato, 1977] consacre tout un développement à Andler, en qui l'auteur voit, malgré son socialisme non marxiste, un des principaux médiateurs du marxisme en France aux côtés de Lafargue et de Deville. Il faut noter qu'un auteur aussi résolument non socialiste que l'était Elie Halévy était dès les années 1890 un excellent connaisseur de l'œuvre de Marx. Il anima la discussion qui suivit l'exposé sur le matérialisme historique que fit Sorel en 1902 à la Société française de philosophie." (note 7 p.86)
"Andler n'a jamais écrit de livre sur le marxisme. Sa critique est éparpillée dans plusieurs préfaces, articles ou commentaires. [...] On trouvera des informations précieuses concernant l'élaboration du travail d'Andler dans les lettres de Sorel à Croce publiées par La Critica." (note 8 p.87)
"L'histoire du marxisme se trouve donc à l'intersection de deux histoires, celle des intellectuels et celle du socialisme. Et l'on ne s'étonnera pas d'y trouver souvent comme principaux protagonistes, des marginaux, intellectuels situés aux lisières du monde académique et du monde militant." (p.87)
"Andler bénéficiait d'un avantage certain sur bon nombre d'intellectuels français: il connaissait parfaitement la langue allemande. Immense avantage lorsque l'on envisage le retard avec lequel l'œuvre de Marx était traduite en France... Sorel qui, ignorant l'allemand, dut se fier aux traductions disponibles ou aux bons offices d'Andler lui-même, en sut quelque chose. En traduisant le Manifeste communiste (1901), Andler contribuait donc aussi à rendre plus accessibles des textes difficiles à trouver. Laura Lafargue avait fourni en 1895 une nouvelle édition de la traduction du Manifeste qu'elle avait déjà faite pour l'Égalité en 1882: c'était alors la plus récente." (p.88)
"En 1891, Andler s'était rendu à Londres. Il y avait rencontré Engels à qui il s'était présenté comme "un débutant dans la littérature et dans le socialisme". Cette visite avait pour but d'enrichir son information en vue d'un livre sur les origines philosophiques du socialisme allemand. Il y prévoyait un chapitre sur Marx. Cet ouvrage ne verra pas le jour mais de ce séjour, Andler rapporta sans doute une forte impression qui imprégna par la suite toute sa vision du socialisme allemand et du "marxisme orthodoxe". Il avait lu les deux premiers volumes du Capital dès 1889 mais, de son propre aveu, il se sentait alors plus proche des anarchistes qu'il fréquentait par l'intermédiaire de son ami Bernard-Lazare, que des marxistes. Au cours de son voyage à Londres, il avait également rencontré Sidney Webb, Béatrice Potter et Graham Wallas qui avaient suscité chez lui "la plus vive admiration". Son adhésion, enfin, au parti possibiliste de Paul Brousse, puis son ralliement au P.O.S.R. de Jean Allemane confirment la méfiance qu'il éprouvait à l'encontre du marxisme français. La "scandaleuse insuffisance scientifique d'un Paul Lafargue" l'indignait. [...]
Andler n'aura de cesse de dénoncer le caractère ecclésial du marxisme allemand, dogme figé que l'on n'enrichissait plus de nouvelles études et qui n'attendait plus que la réalisation de la prédiction d'Engels [...]
"En un sens, le Kapital de K. Marx [...] a été fatal au socialisme allemand par sa grandeur même. En dehors de la pensée marxiste, personne n'ose plus penser, on n'ose même plus interpréter cette pensée du maître. On s'en va chez F. Engels s'informer timidement des passages obscurs. [...] Marx n'a rien dit sur la société future, donc on n'en dira rien, on aurait peur si l'on pensait par soi-même, d'endommager la pensée du maître"." (pp.89-90)
"A partir de 1895 et jusque vers 1902-1903, Andler se livra à une offensive critique contre les bases théoriques du marxisme. C'est une période où fleurissaient en France les premières revues marxistes, l'Ere nouvelle, le Devenir social, le Mouvement socialiste dans lesquelles Andler n'écrivit point. Leur caractère militant le rebutait. C'est une époque aussi où le marxisme, selon l'expression consacrée par Masaryk, connaît sa première crise dans plusieurs pays européens." (p.91)
"Ce fut l'année suivante, en 1896, qu'Andler débuta un cours sur Marx, au Collège libre des sciences sociales [où il ne fut que professeur]. [...] Sorel sut mettre à profit le titre de ce cours qui s'étendit sur deux années en publiquant la Décomposition du marxisme." (p.92)
"Dans le même temps qu'il enseignait au Collège libre, Andler achevait une thèse soutenue en 1897. Elle portait sur les origines du socialisme d'Etat en Allemagne. Marx y est peu présent.
[P.418] "Ils disent que des industries diverses sont inégalement productives pour un même travail. Mais mesurant toutes choses par le travail, ils n'ont pas le droit de dire cela, et le même travail doit engendrer nécessairement, dans leur théorie, des valeurs égales. Pourtant ils constatent avec raison que le produit d'un travail également grand en diverses industries ne serait échangeable contre une somme égale des produits de toutes les industries. Il ne vaut pas de même. Et voilà leur dogme en ruines devant le simple fait de cette différence. Mais ce qui peut faire cette différence, puisque ce n'est pas le travail, c'est uniquement que des produits divers sont inégalement désirés." [...]
Andler précisait ses arguments. Son objectif est bien alors la ruine des fondements du marxisme [...] D'autres auteurs attirèrent alors l'attention d'Andler, même lorsque leurs systèmes sont "faux", comme Croce ou Labriola. En revanche, il trouve d'immenses qualités à L'Utilité sociale de la propriété individuelle d'Adolphe Landry, disciple d'un auteur auquel Andler se référa très souvent avec enthousiasme, Otto Effertz, un "socialiste allemand d'une espèce hétérodoxe", qu'il fit inviter par Dick May à l'École des hautes études sociales. Le Viennois Anton Menger, professeur de droit, frère de l'économiste Carl Menger qui fonda l'école marginaliste, fut, lui aussi, étudié..." (p.92-93)
"De Labriola, il retint le refus de la "métaphysique de Marx", rejetant toute détermination, tout mécanisme. Il puisa chez Sorel des remarques sur l'insuffisance des explications faites par Marx des relations infrastructure / superstructure et récusa l'idée que lorsque "l'infrastructure est changée la superstructure s'effondre"." (pp.93-94)
"Fidèles aux analyses d'Otto Effertz, Andler contestait radicalement la théorie de la valeur-travail. Il existait selon lui une partie de la valeur d'une marchandise que le travail ne produisait pas. [...] Andler reviendra sans cesse sur cette "faille" qui paraissait, évidemment, renverser tout le système de Marx." (p.95)
"En se fédérant les unes aux autres, en annexant des ateliers productifs, les coopératives de consommation accompliraient la révolution sociale, pacifiquement, sans générer de phénomène bureaucratique et dans la liberté."(p.96)
"[Dans son commentaire du Manifeste, Andler montrait que] La lutte des classes comme moteur de l'histoire était déjà présente chez Babeuf mais aussi chez Blanqui et Bazard. L'ascension historique de la bourgeoisie par les progrès de l'industrialisme devait beaucoup à Proudhon, à Liste, à Pecqueur, à Vidal, à Sismondi et à Buret. [...] Marx avait emprunté à Pecqueur la description des nouvelles valeurs de la bourgeoisie. Engels avait construit sa théorie des crises de surproduction en "bon disciple de Sismondi"." (p.97)
"Il adhéra à la S.F.I.O. en 1905 et [...] accomplit même un travail de militantisme intellectuel important notamment lors de la fondation de l'Ecole socialiste. En ce sens, il fut plus engagé dans la vie politique que la plupart des intellectuels socialistes de cette période post-dreyfusienne." (p.99)
"Le socialisme andlérien était trop éthique pour pouvoir être marxiste. [...] De plus en plus nourri d'un individualisme nietzschéen, il s'éloigne d'une conception qui identifie le socialisme à un nouveau mode de production. Si la classe ouvrière est une classe d'avenir, c'est avant tout parce que la bourgeoisie est une classe en décadence morale, qui a usé tout son capital d'idéal." (p.102)
"La guerre le vit, enfin, se livrer à des exercices littéraires d'un patriotisme échevelé. Il s'opposa violemment à tout courant pacifiste, condamna Zimmerwald et Kienthal, et adhéra, fin mai 1917, à la protestation des quarante députés socialistes contre la conférence de Stockholm." (p.104)
"On trouve chez Marx, selon Andler, le même mépris de la démocratie que chez les socialistes allemands." (p.105)
"La révolution russe de février 1917 ne souleva pas l'enthousiasme d'Andler. En mai, il écrivit à Maria Allart: "Cela marche mal. Voilà un grand crime à l'actif des marxistes russes, germanophiles"." (p.107)
-Christophe Prochasson, "Sur la réception du marxisme en France : le cas Andler (1890–1920)", Revue de Synthèse, Janvier 1989: https://paperity.org/p/51530813/sur-la-reception-du-marxisme-en-france-le-cas-andler-1890-1920
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1992_num_39_3_1639
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Christophe_Prochasson
https://www.persee.fr/doc/mcm_0755-8287_1985_num_3_1_900
"
-Christophe Prochasson, "Sur l'environnement intellectuel de Georges Sorel : l'École des hautes études sociales (1899-1911)", Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle (Cahiers Georges Sorel), Année 1985, 3, pp. 16-38.
"On ne sait encore que peu de choses sur l'histoire du marxisme en France." (p.85)
"Michele Maggi [La Formazione dell'egemonia in Francia. L'ideologia nella Terza Republica tra Sorel e Durkheim, Bari, De Donato, 1977] consacre tout un développement à Andler, en qui l'auteur voit, malgré son socialisme non marxiste, un des principaux médiateurs du marxisme en France aux côtés de Lafargue et de Deville. Il faut noter qu'un auteur aussi résolument non socialiste que l'était Elie Halévy était dès les années 1890 un excellent connaisseur de l'œuvre de Marx. Il anima la discussion qui suivit l'exposé sur le matérialisme historique que fit Sorel en 1902 à la Société française de philosophie." (note 7 p.86)
"Andler n'a jamais écrit de livre sur le marxisme. Sa critique est éparpillée dans plusieurs préfaces, articles ou commentaires. [...] On trouvera des informations précieuses concernant l'élaboration du travail d'Andler dans les lettres de Sorel à Croce publiées par La Critica." (note 8 p.87)
"L'histoire du marxisme se trouve donc à l'intersection de deux histoires, celle des intellectuels et celle du socialisme. Et l'on ne s'étonnera pas d'y trouver souvent comme principaux protagonistes, des marginaux, intellectuels situés aux lisières du monde académique et du monde militant." (p.87)
"Andler bénéficiait d'un avantage certain sur bon nombre d'intellectuels français: il connaissait parfaitement la langue allemande. Immense avantage lorsque l'on envisage le retard avec lequel l'œuvre de Marx était traduite en France... Sorel qui, ignorant l'allemand, dut se fier aux traductions disponibles ou aux bons offices d'Andler lui-même, en sut quelque chose. En traduisant le Manifeste communiste (1901), Andler contribuait donc aussi à rendre plus accessibles des textes difficiles à trouver. Laura Lafargue avait fourni en 1895 une nouvelle édition de la traduction du Manifeste qu'elle avait déjà faite pour l'Égalité en 1882: c'était alors la plus récente." (p.88)
"En 1891, Andler s'était rendu à Londres. Il y avait rencontré Engels à qui il s'était présenté comme "un débutant dans la littérature et dans le socialisme". Cette visite avait pour but d'enrichir son information en vue d'un livre sur les origines philosophiques du socialisme allemand. Il y prévoyait un chapitre sur Marx. Cet ouvrage ne verra pas le jour mais de ce séjour, Andler rapporta sans doute une forte impression qui imprégna par la suite toute sa vision du socialisme allemand et du "marxisme orthodoxe". Il avait lu les deux premiers volumes du Capital dès 1889 mais, de son propre aveu, il se sentait alors plus proche des anarchistes qu'il fréquentait par l'intermédiaire de son ami Bernard-Lazare, que des marxistes. Au cours de son voyage à Londres, il avait également rencontré Sidney Webb, Béatrice Potter et Graham Wallas qui avaient suscité chez lui "la plus vive admiration". Son adhésion, enfin, au parti possibiliste de Paul Brousse, puis son ralliement au P.O.S.R. de Jean Allemane confirment la méfiance qu'il éprouvait à l'encontre du marxisme français. La "scandaleuse insuffisance scientifique d'un Paul Lafargue" l'indignait. [...]
Andler n'aura de cesse de dénoncer le caractère ecclésial du marxisme allemand, dogme figé que l'on n'enrichissait plus de nouvelles études et qui n'attendait plus que la réalisation de la prédiction d'Engels [...]
"En un sens, le Kapital de K. Marx [...] a été fatal au socialisme allemand par sa grandeur même. En dehors de la pensée marxiste, personne n'ose plus penser, on n'ose même plus interpréter cette pensée du maître. On s'en va chez F. Engels s'informer timidement des passages obscurs. [...] Marx n'a rien dit sur la société future, donc on n'en dira rien, on aurait peur si l'on pensait par soi-même, d'endommager la pensée du maître"." (pp.89-90)
"A partir de 1895 et jusque vers 1902-1903, Andler se livra à une offensive critique contre les bases théoriques du marxisme. C'est une période où fleurissaient en France les premières revues marxistes, l'Ere nouvelle, le Devenir social, le Mouvement socialiste dans lesquelles Andler n'écrivit point. Leur caractère militant le rebutait. C'est une époque aussi où le marxisme, selon l'expression consacrée par Masaryk, connaît sa première crise dans plusieurs pays européens." (p.91)
"Ce fut l'année suivante, en 1896, qu'Andler débuta un cours sur Marx, au Collège libre des sciences sociales [où il ne fut que professeur]. [...] Sorel sut mettre à profit le titre de ce cours qui s'étendit sur deux années en publiquant la Décomposition du marxisme." (p.92)
"Dans le même temps qu'il enseignait au Collège libre, Andler achevait une thèse soutenue en 1897. Elle portait sur les origines du socialisme d'Etat en Allemagne. Marx y est peu présent.
[P.418] "Ils disent que des industries diverses sont inégalement productives pour un même travail. Mais mesurant toutes choses par le travail, ils n'ont pas le droit de dire cela, et le même travail doit engendrer nécessairement, dans leur théorie, des valeurs égales. Pourtant ils constatent avec raison que le produit d'un travail également grand en diverses industries ne serait échangeable contre une somme égale des produits de toutes les industries. Il ne vaut pas de même. Et voilà leur dogme en ruines devant le simple fait de cette différence. Mais ce qui peut faire cette différence, puisque ce n'est pas le travail, c'est uniquement que des produits divers sont inégalement désirés." [...]
Andler précisait ses arguments. Son objectif est bien alors la ruine des fondements du marxisme [...] D'autres auteurs attirèrent alors l'attention d'Andler, même lorsque leurs systèmes sont "faux", comme Croce ou Labriola. En revanche, il trouve d'immenses qualités à L'Utilité sociale de la propriété individuelle d'Adolphe Landry, disciple d'un auteur auquel Andler se référa très souvent avec enthousiasme, Otto Effertz, un "socialiste allemand d'une espèce hétérodoxe", qu'il fit inviter par Dick May à l'École des hautes études sociales. Le Viennois Anton Menger, professeur de droit, frère de l'économiste Carl Menger qui fonda l'école marginaliste, fut, lui aussi, étudié..." (p.92-93)
"De Labriola, il retint le refus de la "métaphysique de Marx", rejetant toute détermination, tout mécanisme. Il puisa chez Sorel des remarques sur l'insuffisance des explications faites par Marx des relations infrastructure / superstructure et récusa l'idée que lorsque "l'infrastructure est changée la superstructure s'effondre"." (pp.93-94)
"Fidèles aux analyses d'Otto Effertz, Andler contestait radicalement la théorie de la valeur-travail. Il existait selon lui une partie de la valeur d'une marchandise que le travail ne produisait pas. [...] Andler reviendra sans cesse sur cette "faille" qui paraissait, évidemment, renverser tout le système de Marx." (p.95)
"En se fédérant les unes aux autres, en annexant des ateliers productifs, les coopératives de consommation accompliraient la révolution sociale, pacifiquement, sans générer de phénomène bureaucratique et dans la liberté."(p.96)
"[Dans son commentaire du Manifeste, Andler montrait que] La lutte des classes comme moteur de l'histoire était déjà présente chez Babeuf mais aussi chez Blanqui et Bazard. L'ascension historique de la bourgeoisie par les progrès de l'industrialisme devait beaucoup à Proudhon, à Liste, à Pecqueur, à Vidal, à Sismondi et à Buret. [...] Marx avait emprunté à Pecqueur la description des nouvelles valeurs de la bourgeoisie. Engels avait construit sa théorie des crises de surproduction en "bon disciple de Sismondi"." (p.97)
"Il adhéra à la S.F.I.O. en 1905 et [...] accomplit même un travail de militantisme intellectuel important notamment lors de la fondation de l'Ecole socialiste. En ce sens, il fut plus engagé dans la vie politique que la plupart des intellectuels socialistes de cette période post-dreyfusienne." (p.99)
"Le socialisme andlérien était trop éthique pour pouvoir être marxiste. [...] De plus en plus nourri d'un individualisme nietzschéen, il s'éloigne d'une conception qui identifie le socialisme à un nouveau mode de production. Si la classe ouvrière est une classe d'avenir, c'est avant tout parce que la bourgeoisie est une classe en décadence morale, qui a usé tout son capital d'idéal." (p.102)
"La guerre le vit, enfin, se livrer à des exercices littéraires d'un patriotisme échevelé. Il s'opposa violemment à tout courant pacifiste, condamna Zimmerwald et Kienthal, et adhéra, fin mai 1917, à la protestation des quarante députés socialistes contre la conférence de Stockholm." (p.104)
"On trouve chez Marx, selon Andler, le même mépris de la démocratie que chez les socialistes allemands." (p.105)
"La révolution russe de février 1917 ne souleva pas l'enthousiasme d'Andler. En mai, il écrivit à Maria Allart: "Cela marche mal. Voilà un grand crime à l'actif des marxistes russes, germanophiles"." (p.107)
-Christophe Prochasson, "Sur la réception du marxisme en France : le cas Andler (1890–1920)", Revue de Synthèse, Janvier 1989: https://paperity.org/p/51530813/sur-la-reception-du-marxisme-en-france-le-cas-andler-1890-1920
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1992_num_39_3_1639