https://laviedesidees.fr/_Cretois-Pierre_.html
https://laviedesidees.fr/Peut-on-defendre-le-populisme.html
"[Pour Chantel Mouffe], l’unification du peuple sous l’égide d’un leader ne pourrait pas se limiter à l’État-Nation, mais devrait prioritairement se faire en son sein (p. 103) car l’État-Nation resterait le niveau le plus pertinent de l’organisation politique. Des formes de patriotisme (non-nationalistes) pourraient, en ce sens, être vectrices de l’investissement libidinal qui nourrit les formes de l’engagement politique. En effet, il ne faut pas négliger le rôle des affects dans le processus d’identification du peuple par lequel il se réunit dans la forme d’une communauté politique. Ainsi, « une stratégie populiste de gauche vise la cristallisation d’une volonté collective soutenue par des affects communs aspirant à un ordre plus démocratique »."
"On peut, par exemple, légitimement s’interroger sur ce qu’il reste des partis dès lors que le mouvement qu’elle appelle de ses vœux prend la forme de la révolte du peuple contre les élites derrière un leader. Les partis ne sont-ils pas, au contraire, le lieu de l’élaboration d’une conscience politique qui dépasse l’unification agonistique (contre l’oligarchie) pour se convertir en un projet de société ? Or, en se focalisant sur la dimension conflictuelle et essentiellement oppositionnelle de la constitution du champ politique, Mouffe semble minorer le rôle des idéaux universels et de l’argumentation raisonnée dans la structuration de l’engagement politique. De ce fait, son populisme semble difficilement pouvoir se glisser, comme elle semble le défendre, dans l’espace des démocraties libérales modernes."
-Pierre Crétois, « Peut-on défendre le populisme ? », La Vie des idées , 17 janvier 2019. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Peut-on-defendre-le-populisme.html
https://laviedesidees.fr/Graber-Locher-nature-Environnement-propriete-histoire.html
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"[Pour Chantel Mouffe], l’unification du peuple sous l’égide d’un leader ne pourrait pas se limiter à l’État-Nation, mais devrait prioritairement se faire en son sein (p. 103) car l’État-Nation resterait le niveau le plus pertinent de l’organisation politique. Des formes de patriotisme (non-nationalistes) pourraient, en ce sens, être vectrices de l’investissement libidinal qui nourrit les formes de l’engagement politique. En effet, il ne faut pas négliger le rôle des affects dans le processus d’identification du peuple par lequel il se réunit dans la forme d’une communauté politique. Ainsi, « une stratégie populiste de gauche vise la cristallisation d’une volonté collective soutenue par des affects communs aspirant à un ordre plus démocratique »."
"On peut, par exemple, légitimement s’interroger sur ce qu’il reste des partis dès lors que le mouvement qu’elle appelle de ses vœux prend la forme de la révolte du peuple contre les élites derrière un leader. Les partis ne sont-ils pas, au contraire, le lieu de l’élaboration d’une conscience politique qui dépasse l’unification agonistique (contre l’oligarchie) pour se convertir en un projet de société ? Or, en se focalisant sur la dimension conflictuelle et essentiellement oppositionnelle de la constitution du champ politique, Mouffe semble minorer le rôle des idéaux universels et de l’argumentation raisonnée dans la structuration de l’engagement politique. De ce fait, son populisme semble difficilement pouvoir se glisser, comme elle semble le défendre, dans l’espace des démocraties libérales modernes."
-Pierre Crétois, « Peut-on défendre le populisme ? », La Vie des idées , 17 janvier 2019. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Peut-on-defendre-le-populisme.html
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