https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Aspe
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5530
http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/
"On connaît moins sa constante préoccupation pour les « questions sociales », sa sympathie pour le mouvement communiste, son souci pour les conditions de vie des détenus –et son choix corollaire de donner des cours dans les prisons. Ou encore sa grande sensibilité aux formes multiples de la vie, et sa révolte devant les mauvais traitements infligés aux animaux."
"C’est avec un collectif seulement que l’émotion peut s’accomplir comme telle. Et qu’elle puisse s’accomplir signifie qu’elle est susceptible de se prolonger en une action sur le monde. Ce que l’émotion appelle, ce n’est pas un épanchement, mais un bouleversement des structures individuées, qui ne peut s’opérer qu’en commun. Et pour qu’un tel bouleversement puisse avoir lieu, l’émotion doit être reliée à un acte. L’angoisse, a contrario, est le paradigme de l’affect que ne vient relayer aucune action possible."
"Le paradigme du collectif transindividuel pour Simondon est le groupe de chercheurs ou plutôt d’inventeurs –car c’est dans l’invention que la relation transindividuelle exprime le mieux sa fécondité. Mais un tel collectif, qui n’est tel que s’il ménage en son sein un accès à ce qui ne demeure pas dans les limites de l’interaction humaine, ne peut exister selon lui dans la situation de travail qui caractérise le monde capitaliste. La figure de l’inventeur s’oppose ainsi à celle du travailleur. Le travail en tant qu’il est caractérisé par l’opposition entre la conception et l’exécution est constitutivement aliénant. C’est dans le collectif tel que Simondon l’envisage que l’on trouve la possibilité de dépasser une telle opposition, car l’invention suppose la possibilité de s’intéresser à toutes les phases de la conception d’un objet."
-Bernard Aspe, "Simondon et l'invention du transindividuel", Revue des livres, numéro 12 - juillet-août 2013.
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5530
http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/
"On connaît moins sa constante préoccupation pour les « questions sociales », sa sympathie pour le mouvement communiste, son souci pour les conditions de vie des détenus –et son choix corollaire de donner des cours dans les prisons. Ou encore sa grande sensibilité aux formes multiples de la vie, et sa révolte devant les mauvais traitements infligés aux animaux."
"C’est avec un collectif seulement que l’émotion peut s’accomplir comme telle. Et qu’elle puisse s’accomplir signifie qu’elle est susceptible de se prolonger en une action sur le monde. Ce que l’émotion appelle, ce n’est pas un épanchement, mais un bouleversement des structures individuées, qui ne peut s’opérer qu’en commun. Et pour qu’un tel bouleversement puisse avoir lieu, l’émotion doit être reliée à un acte. L’angoisse, a contrario, est le paradigme de l’affect que ne vient relayer aucune action possible."
"Le paradigme du collectif transindividuel pour Simondon est le groupe de chercheurs ou plutôt d’inventeurs –car c’est dans l’invention que la relation transindividuelle exprime le mieux sa fécondité. Mais un tel collectif, qui n’est tel que s’il ménage en son sein un accès à ce qui ne demeure pas dans les limites de l’interaction humaine, ne peut exister selon lui dans la situation de travail qui caractérise le monde capitaliste. La figure de l’inventeur s’oppose ainsi à celle du travailleur. Le travail en tant qu’il est caractérisé par l’opposition entre la conception et l’exécution est constitutivement aliénant. C’est dans le collectif tel que Simondon l’envisage que l’on trouve la possibilité de dépasser une telle opposition, car l’invention suppose la possibilité de s’intéresser à toutes les phases de la conception d’un objet."
-Bernard Aspe, "Simondon et l'invention du transindividuel", Revue des livres, numéro 12 - juillet-août 2013.