https://enavantlemanifeste.fr/2020/03/18/pour-un-manifeste-du-parti-communiste-du-xxie-siecle-2/
"En 25 ans, les CDD ont doublé et l’intérim a quintuplé. De nouvelles formes d’emploi sans protection se développent (plateformes, auto-entreprenariat, etc.)."
"Les collectivités locales et les citoyens se sont saisis des lois de décentralisation successives afin de faire de leurs territoires des espaces de démocratie de proximité, d’expérimentation et de résistance politiques.
Elles font l’objet d’attaques afin de restreindre leurs libertés d’action et le lien qu’elles ont construit avec les citoyens de leurs territoires.
De la baisse des dotations à la suppression de la clause de compétence générale, de la fusion à marche forcée des communautés de communes ou urbaines à la métropolisation, tout est pensé pour éloigner chaque jour davantage les habitants de la prise de décision politique.
Pour le capital la démocratie est une entrave, la coopération une hérésie, l’objectif poursuivi relève aujourd’hui d’une mise en concurrence des territoires et d’un affaiblissement de la démocratie de proximité par une concentration autoritaire des pouvoirs."
"À l’encadrement hiérarchique se substituent les dictatures de la notation de tous par tous, de la transparence absolue, de l’e-réputation."
"165 emplois industriels sont détruits chaque jour en moyenne depuis 2001 (Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau “rayée” chaque trimestre pendant 15 ans). Il y a urgence. Le mythe de la société post-industrielle qui a dominé l’action politique et la financiarisation de l’économie ont fonctionné comme un accélérateur de la crise industrielle. Or c’est le seul secteur à générer 3 à 4 emplois induits pour chaque emploi industriel. Il concentre 80 % des investissements privés de Recherche et Développement. Nous voulons faire de la question des relocalisations industrielles une campagne politique permanente. C’est un enjeu structurant, un enjeu de souveraineté nationale, un enjeu pour l’emploi et pour engager la transition écologique. La maîtrise et la relocalisation de la production industrielle sont un levier essentiel pour désintoxiquer notre société de la finance et du court-termisme capitaliste qui détruit nos emplois et notre écosystème. Notre lutte pour l’industrie et le développement de l’emploi converge avec celle des circuits courts, pour réduire pollutions et réchauffement climatique. Elle suppose une nouvelle politique industrielle et de services de nature à répondre aux besoins humains avec un nouveau mode développement."
"L’écologie est au centre des luttes de classe d’aujourd’hui, des contradictions capital/travail, capital/nature. Les communistes, sur le terrain et dans l’ensemble des institutions nationales et européennes, articulent luttes contre le capitalisme et luttes écologistes.
Ces questions font l’objet d’une vaste bataille politique entre tenants du capitalisme vert, de la régulation et nos propres ambitions de rupture avec le mode de production capitaliste. La situation est urgente : dans notre pays, on compte près de 50 000 décès prématurés dus à la pollution atmosphérique et 12 millions de personnes vivent en situation de précarité énergétique. Lorsque le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) annonce qu’il faudrait dépenser 2 400 milliards d’euros par an pendant 20 ans pour limiter le dérèglement climatique, il met en évidence un défi dont l’ampleur exige une véritable révolution. Pour réussir la révolution écologique, une révolution sociale est donc nécessaire. Cela implique de s’attaquer à la domination du capital, à ses pouvoirs, à ses règles, à ses critères, à la façon dont il imprègne notre culture et nos modes de vie, de poser les questions des gestions nouvelles, de la mobilisation de l’argent, pour le progrès social et écologique."
"Les femmes ont toujours été actrices de leur libération et de leur émancipation, que ce soit pour obtenir le droit à la contraception, à l’IVG (que nous voulons inscrire dans la Constitution), qui leur ont permis de prendre le contrôle de leur corps, de leur fécondité et de leur sexualité. Remis en cause partout sur la planète, il est au cœur de luttes féministes déterminantes, contre les attaques puissantes des réactionnaires et des intégristes religieux. La marchandisation des corps (prostitution, GPA : gestation pour autrui) est également l’objet de fortes mobilisations pour en libérer la société. [...]
Les femmes figurent parmi les premières victimes de la précarité, de la destruction du code du travail et du statut de la fonction publique."
"Tout le système d’actuelle délégation de pouvoir doit être dépassé, comme y invite la crise profonde de la démocratie parlementaire, mais aussi l’étouffement de la créativité des salarié·e·s dans les entreprises par le monopole des pouvoirs patronaux. Tout développement de la démocratie entre en contradiction radicale avec le capitalisme ; c’est au contraire, pour nous, le but et le moyen de notre combat révolutionnaire. [...]
L’idéal communiste, longtemps identifié au grand espoir soulevé dans le monde par la Révolution d’Octobre, a été défiguré par les crimes du stalinisme, la négation de la démocratie."
"Il s’agit de dépasser l’enfermement de chacune et chacun dans les aliénations d’un travail, d’une consommation et d’une vie sociale dominées par une production au service de la marchandisation et de l’accumulation, qui détruit les êtres humains et la nature ; et, en dépassant la soumission des activités à l’accumulation capitaliste, de faire avancer une efficacité sociale pour le droit au bonheur de chacune et chacun."
"Il faut la promotion d’une compétence partagée entre l’État et les collectivités territoriales pour refonder un service public de l’art, de la culture et de l’éducation populaire, assorti de moyens à la hauteur d’une ambition culturelle émancipatrice."
"Revalorisation du métier d’enseignant.e, un abaissement des effectifs par classe mais aussi par la construction d’un nouveau contenu, de haut niveau et commun à tou·te·s, avec pour référence celui ou celle pour qui l’école n’est pas faite, intégrant les cultures technologiques et professionnelles dans la culture dite générale."
"L’expérience soviétique et celles des pays de l’ancien « bloc de l’Est » méritent une nouvelle analyse critique marxiste approfondie."
"Nos conceptions d’« une Union de nations et de peuples libres, souverains et associés », d’« une nouvelle construction européenne à géométrie choisie », parce que nos peuples en ont besoin pour relever des défis communs, au lieu du fédéralisme qui sert le néolibéralisme et la finance, méritent d’être encore explicitées."
"Notre projet est fondamentalement démocratique, républicain et révolutionnaire."
"Le putsch gaulliste de 1958."
"Alors qu’aujourd’hui 45 % des adhérents sont des adhérentes, que la majorité des responsabilités dans le PCF sont assumées par des hommes (80 % des secrétaires fédéraux sont des hommes), nous avons l’ambition de lever les obstacles à l’engagement et la prise de responsabilités des femmes dans le Parti. Pour cela nous devons encore développer des pratiques permettant la répartition mixte et adaptée des tâches, en prenant en compte le poids des contraintes et de la « double journée de travail », que nous combattons dans la société avec notre bataille pour l’égalité."
"La formation des militantes et militants est une demande très forte. Son développement est une nécessité absolue. Elle exige un nouvel effort méthodique et suivi de réorganisation à tous les niveaux de responsabilité à partir des apports du marxisme vivant. En effet, la formation doit avoir comme objectif d’élargir le nombre de communistes en maîtrise de concepts, de gestes, d’outils pour donner sa pleine mesure au libre rayonnement de chaque adhérent·e dans la société, tout en assurant un partage d’expériences et de pratiques. Elle doit également assurer l’appropriation de nos idées et de nos propositions par tou·te·s les adhérent·e·s. Il s’agit non seulement de permettre aux communistes de se les approprier, mais aussi de pouvoir être actrices et acteurs de leur élaboration."
"Nous devons produire un effort nouveau de développement, d’appropriation et de diffusion de nos revues (Cause commune, Économie et Politique, Progressistes) qui sont autant d’outils pour l’activité des communistes."
"Notre peuple a besoin d’un Parti communiste riche de l’engagement et de la diversité des hommes et des femmes qui y militent, d’un Parti communiste rassemblé dans l’action pour ce qui est sa raison d’être : dépasser le capitalisme jusqu’à la construction d’une nouvelle civilisation libérée de l’exploitation et de toutes les oppressions et qui se fixe comme objectif le plein et libre développement de chacune et chacun."
-Pour un manifeste du parti communisme au XXIème siècle (38ème congrès du PCF, octobre 2018).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_Roussel
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/09/presidentielle-2022-fabien-roussel-candidat-pour-le-parti-communiste_6079663_823448.html
"En 25 ans, les CDD ont doublé et l’intérim a quintuplé. De nouvelles formes d’emploi sans protection se développent (plateformes, auto-entreprenariat, etc.)."
"Les collectivités locales et les citoyens se sont saisis des lois de décentralisation successives afin de faire de leurs territoires des espaces de démocratie de proximité, d’expérimentation et de résistance politiques.
Elles font l’objet d’attaques afin de restreindre leurs libertés d’action et le lien qu’elles ont construit avec les citoyens de leurs territoires.
De la baisse des dotations à la suppression de la clause de compétence générale, de la fusion à marche forcée des communautés de communes ou urbaines à la métropolisation, tout est pensé pour éloigner chaque jour davantage les habitants de la prise de décision politique.
Pour le capital la démocratie est une entrave, la coopération une hérésie, l’objectif poursuivi relève aujourd’hui d’une mise en concurrence des territoires et d’un affaiblissement de la démocratie de proximité par une concentration autoritaire des pouvoirs."
"À l’encadrement hiérarchique se substituent les dictatures de la notation de tous par tous, de la transparence absolue, de l’e-réputation."
"165 emplois industriels sont détruits chaque jour en moyenne depuis 2001 (Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau “rayée” chaque trimestre pendant 15 ans). Il y a urgence. Le mythe de la société post-industrielle qui a dominé l’action politique et la financiarisation de l’économie ont fonctionné comme un accélérateur de la crise industrielle. Or c’est le seul secteur à générer 3 à 4 emplois induits pour chaque emploi industriel. Il concentre 80 % des investissements privés de Recherche et Développement. Nous voulons faire de la question des relocalisations industrielles une campagne politique permanente. C’est un enjeu structurant, un enjeu de souveraineté nationale, un enjeu pour l’emploi et pour engager la transition écologique. La maîtrise et la relocalisation de la production industrielle sont un levier essentiel pour désintoxiquer notre société de la finance et du court-termisme capitaliste qui détruit nos emplois et notre écosystème. Notre lutte pour l’industrie et le développement de l’emploi converge avec celle des circuits courts, pour réduire pollutions et réchauffement climatique. Elle suppose une nouvelle politique industrielle et de services de nature à répondre aux besoins humains avec un nouveau mode développement."
"L’écologie est au centre des luttes de classe d’aujourd’hui, des contradictions capital/travail, capital/nature. Les communistes, sur le terrain et dans l’ensemble des institutions nationales et européennes, articulent luttes contre le capitalisme et luttes écologistes.
Ces questions font l’objet d’une vaste bataille politique entre tenants du capitalisme vert, de la régulation et nos propres ambitions de rupture avec le mode de production capitaliste. La situation est urgente : dans notre pays, on compte près de 50 000 décès prématurés dus à la pollution atmosphérique et 12 millions de personnes vivent en situation de précarité énergétique. Lorsque le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) annonce qu’il faudrait dépenser 2 400 milliards d’euros par an pendant 20 ans pour limiter le dérèglement climatique, il met en évidence un défi dont l’ampleur exige une véritable révolution. Pour réussir la révolution écologique, une révolution sociale est donc nécessaire. Cela implique de s’attaquer à la domination du capital, à ses pouvoirs, à ses règles, à ses critères, à la façon dont il imprègne notre culture et nos modes de vie, de poser les questions des gestions nouvelles, de la mobilisation de l’argent, pour le progrès social et écologique."
"Les femmes ont toujours été actrices de leur libération et de leur émancipation, que ce soit pour obtenir le droit à la contraception, à l’IVG (que nous voulons inscrire dans la Constitution), qui leur ont permis de prendre le contrôle de leur corps, de leur fécondité et de leur sexualité. Remis en cause partout sur la planète, il est au cœur de luttes féministes déterminantes, contre les attaques puissantes des réactionnaires et des intégristes religieux. La marchandisation des corps (prostitution, GPA : gestation pour autrui) est également l’objet de fortes mobilisations pour en libérer la société. [...]
Les femmes figurent parmi les premières victimes de la précarité, de la destruction du code du travail et du statut de la fonction publique."
"Tout le système d’actuelle délégation de pouvoir doit être dépassé, comme y invite la crise profonde de la démocratie parlementaire, mais aussi l’étouffement de la créativité des salarié·e·s dans les entreprises par le monopole des pouvoirs patronaux. Tout développement de la démocratie entre en contradiction radicale avec le capitalisme ; c’est au contraire, pour nous, le but et le moyen de notre combat révolutionnaire. [...]
L’idéal communiste, longtemps identifié au grand espoir soulevé dans le monde par la Révolution d’Octobre, a été défiguré par les crimes du stalinisme, la négation de la démocratie."
"Il s’agit de dépasser l’enfermement de chacune et chacun dans les aliénations d’un travail, d’une consommation et d’une vie sociale dominées par une production au service de la marchandisation et de l’accumulation, qui détruit les êtres humains et la nature ; et, en dépassant la soumission des activités à l’accumulation capitaliste, de faire avancer une efficacité sociale pour le droit au bonheur de chacune et chacun."
"Il faut la promotion d’une compétence partagée entre l’État et les collectivités territoriales pour refonder un service public de l’art, de la culture et de l’éducation populaire, assorti de moyens à la hauteur d’une ambition culturelle émancipatrice."
"Revalorisation du métier d’enseignant.e, un abaissement des effectifs par classe mais aussi par la construction d’un nouveau contenu, de haut niveau et commun à tou·te·s, avec pour référence celui ou celle pour qui l’école n’est pas faite, intégrant les cultures technologiques et professionnelles dans la culture dite générale."
"L’expérience soviétique et celles des pays de l’ancien « bloc de l’Est » méritent une nouvelle analyse critique marxiste approfondie."
"Nos conceptions d’« une Union de nations et de peuples libres, souverains et associés », d’« une nouvelle construction européenne à géométrie choisie », parce que nos peuples en ont besoin pour relever des défis communs, au lieu du fédéralisme qui sert le néolibéralisme et la finance, méritent d’être encore explicitées."
"Notre projet est fondamentalement démocratique, républicain et révolutionnaire."
"Le putsch gaulliste de 1958."
"Alors qu’aujourd’hui 45 % des adhérents sont des adhérentes, que la majorité des responsabilités dans le PCF sont assumées par des hommes (80 % des secrétaires fédéraux sont des hommes), nous avons l’ambition de lever les obstacles à l’engagement et la prise de responsabilités des femmes dans le Parti. Pour cela nous devons encore développer des pratiques permettant la répartition mixte et adaptée des tâches, en prenant en compte le poids des contraintes et de la « double journée de travail », que nous combattons dans la société avec notre bataille pour l’égalité."
"La formation des militantes et militants est une demande très forte. Son développement est une nécessité absolue. Elle exige un nouvel effort méthodique et suivi de réorganisation à tous les niveaux de responsabilité à partir des apports du marxisme vivant. En effet, la formation doit avoir comme objectif d’élargir le nombre de communistes en maîtrise de concepts, de gestes, d’outils pour donner sa pleine mesure au libre rayonnement de chaque adhérent·e dans la société, tout en assurant un partage d’expériences et de pratiques. Elle doit également assurer l’appropriation de nos idées et de nos propositions par tou·te·s les adhérent·e·s. Il s’agit non seulement de permettre aux communistes de se les approprier, mais aussi de pouvoir être actrices et acteurs de leur élaboration."
"Nous devons produire un effort nouveau de développement, d’appropriation et de diffusion de nos revues (Cause commune, Économie et Politique, Progressistes) qui sont autant d’outils pour l’activité des communistes."
"Notre peuple a besoin d’un Parti communiste riche de l’engagement et de la diversité des hommes et des femmes qui y militent, d’un Parti communiste rassemblé dans l’action pour ce qui est sa raison d’être : dépasser le capitalisme jusqu’à la construction d’une nouvelle civilisation libérée de l’exploitation et de toutes les oppressions et qui se fixe comme objectif le plein et libre développement de chacune et chacun."
-Pour un manifeste du parti communisme au XXIème siècle (38ème congrès du PCF, octobre 2018).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_Roussel
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/09/presidentielle-2022-fabien-roussel-candidat-pour-le-parti-communiste_6079663_823448.html