https://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_Joseph_von_Schelling
https://archive.org/details/ecritsphilosoph00schegoog/page/n10/mode/1up?view=theater
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Magloire_B%C3%A9nard#%C5%92uvres
"Qu'est-ce qu'un système philosophique ? Un ensemble de solutions aux grands problèmes que la raison humaine s'est de tout temps posés sur les objets qui l'intéressent le plus, sur Dieu, la nature et l'homme ; solutions qui toutes doivent découler d'un principe unique, naître d'une même idée, base du système entier. Il n'y a de système qu'à cette condition d'une idée fondamentale qui contienne en germe toutes les réponses aux questions partielles. Cette idée est une manière nouvelle et générale d'envisager les choses dans leur principe et leur essence. Sans elle, il n'y a pas plus de système, que de sphère ou de circonférence sans un centre d'où partent les rayons. Elle absente, il peut y avoir dans la science des vues particulières, des recherches de détail, des travaux d'histoire et d'érudition, mais point d'unité, d'esprit commun qui les inspire et les dirige. Sans elle aussi, il n'y a point de haute et durable influence sur les esprits, et l'on ne peut aspirer, je ne dis pas à gouverner son siècle, mais à fonder même une école qui mérite ce nom." (p.VIII)
"Il n'y a qu'un seul moyen efficace pour renverser un système, c'est d'en mettre un meilleur à la place. C'est l'éternelle fable d'Œdipe et du Sphinx. Pour tuer le monstre il faut résoudre son énigme, opposer solution à solution, une solution plus forte à une solution plus fiable, non une négation à une affirmation, mais une affirmation plus vraie à une affirmation fausse ou qui n'est vraie qu'en partie." (p.XIV)
"Schelling, cependant, touche un moment la question des rapports de l'Etat et de l'enseignement public. Il veut que les académies ou les universités ne soient pas considérées comme des instruments de l'Etat ; que celui-ci ne voie en elles que des établissements vraiment scientifiques ; qu'au lieu de restreindre la liberté par des vues mesquines, il cherche à y faire régner le mouvement des idées et le progrès le plus libre. - Ces vues sont libérales." (p.LXIII)
-Charles Magloire Bénard, Préface à Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling, Ecrits philosophiques et morceaux propres à donner une idée générale de son système, 1847, Joubert, 612 pages.
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https://archive.org/details/ecritsphilosoph00schegoog/page/n10/mode/1up?view=theater
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Magloire_B%C3%A9nard#%C5%92uvres
"Qu'est-ce qu'un système philosophique ? Un ensemble de solutions aux grands problèmes que la raison humaine s'est de tout temps posés sur les objets qui l'intéressent le plus, sur Dieu, la nature et l'homme ; solutions qui toutes doivent découler d'un principe unique, naître d'une même idée, base du système entier. Il n'y a de système qu'à cette condition d'une idée fondamentale qui contienne en germe toutes les réponses aux questions partielles. Cette idée est une manière nouvelle et générale d'envisager les choses dans leur principe et leur essence. Sans elle, il n'y a pas plus de système, que de sphère ou de circonférence sans un centre d'où partent les rayons. Elle absente, il peut y avoir dans la science des vues particulières, des recherches de détail, des travaux d'histoire et d'érudition, mais point d'unité, d'esprit commun qui les inspire et les dirige. Sans elle aussi, il n'y a point de haute et durable influence sur les esprits, et l'on ne peut aspirer, je ne dis pas à gouverner son siècle, mais à fonder même une école qui mérite ce nom." (p.VIII)
"Il n'y a qu'un seul moyen efficace pour renverser un système, c'est d'en mettre un meilleur à la place. C'est l'éternelle fable d'Œdipe et du Sphinx. Pour tuer le monstre il faut résoudre son énigme, opposer solution à solution, une solution plus forte à une solution plus fiable, non une négation à une affirmation, mais une affirmation plus vraie à une affirmation fausse ou qui n'est vraie qu'en partie." (p.XIV)
"Schelling, cependant, touche un moment la question des rapports de l'Etat et de l'enseignement public. Il veut que les académies ou les universités ne soient pas considérées comme des instruments de l'Etat ; que celui-ci ne voie en elles que des établissements vraiment scientifiques ; qu'au lieu de restreindre la liberté par des vues mesquines, il cherche à y faire régner le mouvement des idées et le progrès le plus libre. - Ces vues sont libérales." (p.LXIII)
-Charles Magloire Bénard, Préface à Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling, Ecrits philosophiques et morceaux propres à donner une idée générale de son système, 1847, Joubert, 612 pages.
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