"En 1931 [...] un compte rendu de l'ouvrage d'Henri de Man, Au-delà du marxisme, qu'il rédige pour les Libres propos, reste encore marqué par une indéniable sympathie pour le socialisme, qui doit "redevenir une réalité spirituelle", "considérer comme son devoir suprême de sauver les valeurs et l'humanité même du désastre", et "en réalisant une Internationale véritable... empêcher une guerre nouvelle". [...] C'est peut-être la première fois que Raymond Aron évoque le marxisme dans un texte imprimé, réplique liminaire d'un dialogue qui durera plus d'un demi-siècle. Les termes en sont plus balancés que par la suite: certes: "la pseudo-rigueur doctrinale d'un marxisme desséché ne vaut pas mieux que la fadeur d'un réformisme petit-bourgeois ou esthétique, dilettante ou jacobin", mais "un système philosophique ou social, comme le marxisme, même une fois dépassé, n'est pas seulement un fait historique. Il peut rester vrai, et comme méthode féconde de penser, et comme découverte définitive d'une "terra ignota" ou d'une valeur originale..." (p.27)
"En 1938 encore, à sa soutenance de thèse, Raymond Aron aurait commencé son exposé de la thèse principale par ces mots: "Pourquoi suis-je socialiste ? Que signifie avoir une position politique ? Telles sont les questions que je me suis posées en étudiant le marxisme et l'économie politique." (pp27-28)
-Jean-François Sirinelli, "Raymond Aron avant Raymond Aron (1923-1933)", Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Année 1984, 2, pp. 15-30.
"En 1938 encore, à sa soutenance de thèse, Raymond Aron aurait commencé son exposé de la thèse principale par ces mots: "Pourquoi suis-je socialiste ? Que signifie avoir une position politique ? Telles sont les questions que je me suis posées en étudiant le marxisme et l'économie politique." (pp27-28)
-Jean-François Sirinelli, "Raymond Aron avant Raymond Aron (1923-1933)", Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Année 1984, 2, pp. 15-30.