https://fr.book4you.org/book/12111312/a61bcf
"Sous la monarchie de Juillet commence à prendre corps une gauche républicaine."
"Au laisser-faire, laisser-aller du libéralisme intégral, les socialistes répondirent par le volontarisme révolutionnaire : à leurs yeux, il fallait changer la société, abattre le régime capitaliste, créer un monde où l’homme ne serait plus un loup pour l’homme. L’instrument de cette révolution était l’abolition de la propriété privée, la mise en commun des moyens de production, la juste répartition des tâches. Le mouvement socialiste mit du temps à prendre la forme d’un parti politique.
Il passa par la phase de l’utopie, où s’illustrèrent les ingénieurs de l’avenir lumineux, Fourier, Cabet, Considérant. Il rêva de changer les rapports économiques et sociaux par l’association, comme les ouvriers qui publiaient L’Atelier avec Buchez. Bien des noms français, dont la révolution de 1848 résonna, enrichirent les idées socialistes en cette aurore de l’industrialisation : après Saint-Simon, Pierre Leroux, Constantin Pecqueur, Joseph Proudhon, Louis Blanc.
Toutefois, il faut attendre le second Empire pour assister à la naissance d’un premier mouvement ouvrier organisé. Les grands affrontements de classe l’avaient précédé : la révolte des canuts de 1831, l’insurrection des Ateliers nationaux en juin 1848… Mais le lien entre mouvement ouvrier et action politique n’était pas encore noué. La fondation de l’Internationale ouvrière en 1864 fut une première grande étape. Autorisée, puis poursuivie et condamnée par le régime bonapartiste, l’Internationale en France fit reparler d’elle en 1871 au cours de la Commune de Paris dont elle composa une minorité, à côté des jacobins et des blanquistes."
"On vit même Guy Mollet, défenseur d’un marxisme pur et dur, assumer les responsabilités de la guerre en Algérie en 1956 et décider avec le parti conservateur britannique l’expédition de Suez, après la nationalisation du canal par Nasser. Le même, en 1958, entraîna une large fraction de ses députés à voter l’investiture du général de Gaulle. L’opposition interne entraîna une scission, ce fut la naissance du Parti socialiste autonome (PSA) en 1959, devenu, avec l’unification de divers groupes de gauche, le Parti socialiste unifié (PSU) en 1960."
"La gauche communiste est apparemment plus facile à définir. Né de la scission au sein de la SFIO au congrès de Tours."
"Les variantes de l’ultragauche sont nombreuses : l’anarchisme (redouté dans les années 1890), l’anarcho-syndicalisme (à la fin du XIXe siècle), les trotskistes (depuis les années 30), les pivertistes (« Tout est possible », écrit Marceau Pivert au moment des grèves de 1936), les luxembourgistes et les conseillistes (adeptes de la spontanéité révolutionnaire et des conseils ouvriers), les maoïstes (des années post-68)."
"Un sondage de la Sofres en janvier 2002 révèle deux faits relativement nouveaux. La majorité des Français se classent à gauche (37 % en moyenne sur les vingt dernières années, contre 30 % à droite)."
-Michel Winock, La gauche en France, Perrin, 2006.
https://fr.book4you.org/book/4838959/c858d6
https://fr.book4you.org/book/5420279/660d14
https://fr.book4you.org/book/12111311/e5e5ef
https://fr.book4you.org/book/5418345/6a05bd
https://fr.book4you.org/book/12687652/c56eda
https://fr.book4you.org/book/5869287/70f47e
https://fr.book4you.org/book/3949007/e31067
https://fr.book4you.org/book/5420277/7312c3
"Sous la monarchie de Juillet commence à prendre corps une gauche républicaine."
"Au laisser-faire, laisser-aller du libéralisme intégral, les socialistes répondirent par le volontarisme révolutionnaire : à leurs yeux, il fallait changer la société, abattre le régime capitaliste, créer un monde où l’homme ne serait plus un loup pour l’homme. L’instrument de cette révolution était l’abolition de la propriété privée, la mise en commun des moyens de production, la juste répartition des tâches. Le mouvement socialiste mit du temps à prendre la forme d’un parti politique.
Il passa par la phase de l’utopie, où s’illustrèrent les ingénieurs de l’avenir lumineux, Fourier, Cabet, Considérant. Il rêva de changer les rapports économiques et sociaux par l’association, comme les ouvriers qui publiaient L’Atelier avec Buchez. Bien des noms français, dont la révolution de 1848 résonna, enrichirent les idées socialistes en cette aurore de l’industrialisation : après Saint-Simon, Pierre Leroux, Constantin Pecqueur, Joseph Proudhon, Louis Blanc.
Toutefois, il faut attendre le second Empire pour assister à la naissance d’un premier mouvement ouvrier organisé. Les grands affrontements de classe l’avaient précédé : la révolte des canuts de 1831, l’insurrection des Ateliers nationaux en juin 1848… Mais le lien entre mouvement ouvrier et action politique n’était pas encore noué. La fondation de l’Internationale ouvrière en 1864 fut une première grande étape. Autorisée, puis poursuivie et condamnée par le régime bonapartiste, l’Internationale en France fit reparler d’elle en 1871 au cours de la Commune de Paris dont elle composa une minorité, à côté des jacobins et des blanquistes."
"On vit même Guy Mollet, défenseur d’un marxisme pur et dur, assumer les responsabilités de la guerre en Algérie en 1956 et décider avec le parti conservateur britannique l’expédition de Suez, après la nationalisation du canal par Nasser. Le même, en 1958, entraîna une large fraction de ses députés à voter l’investiture du général de Gaulle. L’opposition interne entraîna une scission, ce fut la naissance du Parti socialiste autonome (PSA) en 1959, devenu, avec l’unification de divers groupes de gauche, le Parti socialiste unifié (PSU) en 1960."
"La gauche communiste est apparemment plus facile à définir. Né de la scission au sein de la SFIO au congrès de Tours."
"Les variantes de l’ultragauche sont nombreuses : l’anarchisme (redouté dans les années 1890), l’anarcho-syndicalisme (à la fin du XIXe siècle), les trotskistes (depuis les années 30), les pivertistes (« Tout est possible », écrit Marceau Pivert au moment des grèves de 1936), les luxembourgistes et les conseillistes (adeptes de la spontanéité révolutionnaire et des conseils ouvriers), les maoïstes (des années post-68)."
"Un sondage de la Sofres en janvier 2002 révèle deux faits relativement nouveaux. La majorité des Français se classent à gauche (37 % en moyenne sur les vingt dernières années, contre 30 % à droite)."
-Michel Winock, La gauche en France, Perrin, 2006.
https://fr.book4you.org/book/4838959/c858d6
https://fr.book4you.org/book/5420279/660d14
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