"La notion de bourgeoisie compradore se situe au croisement des réflexions sur l’impérialisme et l’oligarchie. Le mot compradore qui vient du portugais et signifie « acheteur » désignait à l’époque coloniale une personne d’un pays colonisé, fondé de pouvoir d’une firme étrangère, qui servait d’intermédiaire dans des opérations financières et marchandes. Le terme a été utilisé avant tout par les marxistes pour décrire en premier lieu la bourgeoisie portuaire d’Amérique Latine directement liée aux capitaux internationaux. La théorie marxiste de l’impérialisme reconnaît classiquement deux types de bourgeoisie : la bourgeoisie nationale avec des intérêts et une culture propres, et dont l’existence est liée à un État-nation ; et la bourgeoisie compradore liée au capital étranger et tirant sa position dominante du commerce avec les capitaux internationaux. Les analyses du marxiste Nicos Poulantzas nous serviront de fil rouge, étant l’un des rares à avoir travaillé précisément sur cette notion."
-Benjamin Torterat, « Sur la notion de bourgeoisie compradore d’après Nicos Poulantzas », Droits, 2019/1 (n° 69), p. 99-111. DOI : 10.3917/droit.069.0099. URL : https://www.cairn.info/revue-droits-2019-1-page-99.htm
-Benjamin Torterat, « Sur la notion de bourgeoisie compradore d’après Nicos Poulantzas », Droits, 2019/1 (n° 69), p. 99-111. DOI : 10.3917/droit.069.0099. URL : https://www.cairn.info/revue-droits-2019-1-page-99.htm