2 participants
Le risque de disparition de la gauche
Johnathan R. Razorback- Admin
- Messages : 20793
Date d'inscription : 12/08/2013
Localisation : France
- Message n°1
Le risque de disparition de la gauche
_________________
« La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).
« Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.
« Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".
Boehme- Messages : 2
Date d'inscription : 24/11/2014
- Message n°2
Re: Le risque de disparition de la gauche
La disparition progressive de la gauche tient à mes yeux bien plus à une aggravation générale du zéro politique en France qu'autre chose. Que de plus en plus de propositions sociétales tiennent lieu d'une ligne politique le prouve assez. En outre, l'ignorance dans laquelle vous tenez la gauche d'aujourd'hui de son histoire n'est pas avérée, bien au contraire. Ce qui pose problème est justement le fait que la gauche passe son temps à se gargariser de son histoire, épuisant dans la virtualité des mots d'ordre et des slogans évoquant sur le mode du clin d'oeil un glorieux passé l'histoire qui aurait pu se faire. Elle est engoncée dans son passé, trop satisfaite d'elle-même. Quant à la violence des "mots" tenus par la gauche que l'auteur de ce billet évoque vaguement, je serai bien curieux d'en palper les effets par leur lecture.
Johnathan R. Razorback- Admin
- Messages : 20793
Date d'inscription : 12/08/2013
Localisation : France
- Message n°3
Re: Le risque de disparition de la gauche
Dire que cette discussion chez Juan ne date que d'avril. J'ai presque l'impression que c'était dans une autre vie...
Je ne sais pas vraiment que vous répondre. Il faudrait déjà cerner de quoi on parle. C'est quoi "la gauche" ? Est-ce qu'il n'y a pas des gauches, autant qu'il existe une droite libérale, une droite nationaliste, une droite monarchiste, etc ?
Que mains groupuscules gauchistes se croient les héritiers des communards ou des bolcheviks, c'est bien possible, mais ils peuvent continuer d'attendre le grand soir sans moi. Ce sont plutôt les personnalités ayant un semblant d'impact qui m'inquiètent. Que je vois le Front de Gauche, je vois un peu de potentiel, mais un potentiel gâché.
Je ne sais pas vraiment que vous répondre. Il faudrait déjà cerner de quoi on parle. C'est quoi "la gauche" ? Est-ce qu'il n'y a pas des gauches, autant qu'il existe une droite libérale, une droite nationaliste, une droite monarchiste, etc ?
Que mains groupuscules gauchistes se croient les héritiers des communards ou des bolcheviks, c'est bien possible, mais ils peuvent continuer d'attendre le grand soir sans moi. Ce sont plutôt les personnalités ayant un semblant d'impact qui m'inquiètent. Que je vois le Front de Gauche, je vois un peu de potentiel, mais un potentiel gâché.
_________________
« La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).
« Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.
« Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".
Boehme- Messages : 2
Date d'inscription : 24/11/2014
- Message n°4
Re: Le risque de disparition de la gauche
Nous aurions bon dos de chercher à définir ce qui disparaît, ne le pensez-vous pas ? Qu'est-ce qui nous permettrait de définir ce qu'est la gauche, pour en dire que cela disparaît ? Qu'est-ce qui nous permet de dire que quelque chose disparaît, si nous ne sommes pas capable de savoir ce que c'est ? Je laisse ce problème aux logiciens.
Ce qui m'intéresse, ce sont les situations concrètes d'énonciation où le terme de "gauche" fonctionne comme bloc nominal interpellant dans le cadre général du dépérissement de la politique. Une hypothèse ? Non, un constat auquel on peut se hisser le quidam en deux-trois clics. En régime de signe publicitaires, ce qui importe n'est pas de donner lieu, par un discours, à une pratique instituante, mais à se faire une place dans ce vaste marché. Multiplier les marques d'identification, se rendre parfaitement lisibles, est devenu l'enjeu fondamental des discours qui, coupé de toute pratique, réalisent régulièrement l'idéologie comme structure formelle et particulière du langage.
Cela dit, je serais bien curieux de voir ce que vous entendez par "potentiel", s'agissant du Front de Gauche.
Ce qui m'intéresse, ce sont les situations concrètes d'énonciation où le terme de "gauche" fonctionne comme bloc nominal interpellant dans le cadre général du dépérissement de la politique. Une hypothèse ? Non, un constat auquel on peut se hisser le quidam en deux-trois clics. En régime de signe publicitaires, ce qui importe n'est pas de donner lieu, par un discours, à une pratique instituante, mais à se faire une place dans ce vaste marché. Multiplier les marques d'identification, se rendre parfaitement lisibles, est devenu l'enjeu fondamental des discours qui, coupé de toute pratique, réalisent régulièrement l'idéologie comme structure formelle et particulière du langage.
Cela dit, je serais bien curieux de voir ce que vous entendez par "potentiel", s'agissant du Front de Gauche.
» Christian Picquet, La république dans la tourmente. Essai pour une gauche de la gauche
» Denis Pelletier, Catholiques français de gauche et d’extrême gauche à l’épreuve du « moment 68 »
» Perry Anderson, Une gauche invertébrée. L’héritage dilapidé de la gauche italienne
» Jean-Marie Meilland, Politique pour le bonheur. Bienvenue à une nouvelle gauche (de gauche)
» Marc Crapez, La gauche réactionnaire + Raymond Aron, homme de GAUCHE ? + Bye bye Clément Rosset !
» Denis Pelletier, Catholiques français de gauche et d’extrême gauche à l’épreuve du « moment 68 »
» Perry Anderson, Une gauche invertébrée. L’héritage dilapidé de la gauche italienne
» Jean-Marie Meilland, Politique pour le bonheur. Bienvenue à une nouvelle gauche (de gauche)
» Marc Crapez, La gauche réactionnaire + Raymond Aron, homme de GAUCHE ? + Bye bye Clément Rosset !