"Du côté des féministes, l’empowerment désigne un processus individuel et collectif qui implique à la fois une prise de conscience politique, le développement d’une force politique et, par conséquent, d’une capacité d’agir de manière autonome individuellement et collectivement pour obtenir l’égalité sociale." (p.81)
"Le disempowerment des hommes n’implique pas de réduire notre capacité d’agir ou d’être moins confiants et moins puissants en tant qu’êtres humains, mais en tant qu’hommes et donc en tant que membre de la classe dominante et privilégiée dans le patriarcat. L’engagement des hommes dans un processus individuel et collectif de disempowerment consiste à réduire le pouvoir que nous exerçons individuellement et collectivement sur les femmes, y compris les féministes." (p.82)
"Le disempowerment des hommes n’implique pas de réduire notre capacité d’agir ou d’être moins confiants et moins puissants en tant qu’êtres humains, mais en tant qu’hommes et donc en tant que membre de la classe dominante et privilégiée dans le patriarcat. L’engagement des hommes dans un processus individuel et collectif de disempowerment consiste à réduire le pouvoir que nous exerçons individuellement et collectivement sur les femmes, y compris les féministes." (p.82)
"Le disempowerment des hommes proféministes consiste à réduire notre pouvoir sur les femmes et les féministes avec pour objectif sa disparition complète." (p.83)
"Les féministes subissent le patriarcat, et, pour cela, elles comprennent mieux que nous sa nature injuste et destructrice." (p.88)
"Quand nous discutons avec des féministes au sujet des agressions sexuelles, par exemple, rappelons-nous toujours que les femmes qui nous parlent ont peut-être vécu cette expérience dans leurs corps, qu’elles en gardent encore les marques et qu’elles en ont une intelligence concrète, et que, par conséquent, il est justifié qu’elles nous soupçonnent d’avoir été, ou d’être, un agresseur réel ou potentiel." (p.88)
"Contrairement au sens commun, nous parlons en général plus que les femmes, surtout en présence de femmes, et nous avons tendance à leur couper la parole, à redire ce qu’elles viennent de dire, à parler à leur place, à leur dire ce qu’elles devraient penser et faire, à ramener la discussion à nous et à nos préoccupations. Il est donc important d’apprendre à nous taire ou à moins parler et à ne pas toujours être au centre de la conversation." (p.89)
"En tant qu’homme dans le patriarcat, nous avons du pouvoir et des privilèges face aux femmes et que des féministes peuvent nous critiquer : il faut admettre que nous avons déjà commis, en tant qu’homme, des injustices envers des femmes, nous en commettons présentement et nous en commettrons dans le futur." (p.89)
"Nous avons profité du travail gratuit de notre mère, nous n’avons pas respecté le principe du consentement lors de relations sexuelles avec d’anciennes copines." (p.89)
"Admettons nos erreurs et acceptons la critique sans chercher à répliquer, se justifier, ni même à s’expliquer, et cherchons à nous améliorer." (p.91)
"Une domination de classe se maintient d’autant mieux que les dominants sont solidaires les uns des autres, et entretiennent leur « pouvoir avec » les autres dominants. Il ne faut donc pas éviter de confronter nos amis et camarades dans leur sexisme (y compris lorsqu’il s’exprime sur le mode de l’humour) et il faut savoir se mettre en retrait du débat public
quand un ami ou un proche est la cible de critiques féministes, car il est très difficile de rester cohérent, d’un point de vue politique, si nous avons des liens forts avec le protagoniste. Être proféministe, c’est parfois accepter de perdre des camarades et des amis qui ont des attitudes et comportements inacceptables envers les femmes et les féministes." (p.91)
"Nous nous sentons probablement plus d’affinités avec certaines féministes, mais ce n’est pas à nous de départager publiquement entre les « bonnes » et les « mauvaises » féministes.
Attention : des féministes pourront nous critiquer parce que nous nous cantonnons dans la facilité de la neutralité ou dans la mise en retrait, et souhaiter que nous prenions ouvertement leur parti dans des débats fondamentaux, et parfois douloureux, même si, ce faisant, nous nous trouvons en opposition avec d’autres féministes." (p.92)
-Francis Dupuis-Déri, « Petit guide de « disempowerment » pour hommes proféministes », Possibles, juillet 2014, p. 79-96: https://fr.wikipedia.org/wiki/Prof%C3%A9minisme
"Le disempowerment des hommes n’implique pas de réduire notre capacité d’agir ou d’être moins confiants et moins puissants en tant qu’êtres humains, mais en tant qu’hommes et donc en tant que membre de la classe dominante et privilégiée dans le patriarcat. L’engagement des hommes dans un processus individuel et collectif de disempowerment consiste à réduire le pouvoir que nous exerçons individuellement et collectivement sur les femmes, y compris les féministes." (p.82)
"Le disempowerment des hommes n’implique pas de réduire notre capacité d’agir ou d’être moins confiants et moins puissants en tant qu’êtres humains, mais en tant qu’hommes et donc en tant que membre de la classe dominante et privilégiée dans le patriarcat. L’engagement des hommes dans un processus individuel et collectif de disempowerment consiste à réduire le pouvoir que nous exerçons individuellement et collectivement sur les femmes, y compris les féministes." (p.82)
"Le disempowerment des hommes proféministes consiste à réduire notre pouvoir sur les femmes et les féministes avec pour objectif sa disparition complète." (p.83)
"Les féministes subissent le patriarcat, et, pour cela, elles comprennent mieux que nous sa nature injuste et destructrice." (p.88)
"Quand nous discutons avec des féministes au sujet des agressions sexuelles, par exemple, rappelons-nous toujours que les femmes qui nous parlent ont peut-être vécu cette expérience dans leurs corps, qu’elles en gardent encore les marques et qu’elles en ont une intelligence concrète, et que, par conséquent, il est justifié qu’elles nous soupçonnent d’avoir été, ou d’être, un agresseur réel ou potentiel." (p.88)
"Contrairement au sens commun, nous parlons en général plus que les femmes, surtout en présence de femmes, et nous avons tendance à leur couper la parole, à redire ce qu’elles viennent de dire, à parler à leur place, à leur dire ce qu’elles devraient penser et faire, à ramener la discussion à nous et à nos préoccupations. Il est donc important d’apprendre à nous taire ou à moins parler et à ne pas toujours être au centre de la conversation." (p.89)
"En tant qu’homme dans le patriarcat, nous avons du pouvoir et des privilèges face aux femmes et que des féministes peuvent nous critiquer : il faut admettre que nous avons déjà commis, en tant qu’homme, des injustices envers des femmes, nous en commettons présentement et nous en commettrons dans le futur." (p.89)
"Nous avons profité du travail gratuit de notre mère, nous n’avons pas respecté le principe du consentement lors de relations sexuelles avec d’anciennes copines." (p.89)
"Admettons nos erreurs et acceptons la critique sans chercher à répliquer, se justifier, ni même à s’expliquer, et cherchons à nous améliorer." (p.91)
"Une domination de classe se maintient d’autant mieux que les dominants sont solidaires les uns des autres, et entretiennent leur « pouvoir avec » les autres dominants. Il ne faut donc pas éviter de confronter nos amis et camarades dans leur sexisme (y compris lorsqu’il s’exprime sur le mode de l’humour) et il faut savoir se mettre en retrait du débat public
quand un ami ou un proche est la cible de critiques féministes, car il est très difficile de rester cohérent, d’un point de vue politique, si nous avons des liens forts avec le protagoniste. Être proféministe, c’est parfois accepter de perdre des camarades et des amis qui ont des attitudes et comportements inacceptables envers les femmes et les féministes." (p.91)
"Nous nous sentons probablement plus d’affinités avec certaines féministes, mais ce n’est pas à nous de départager publiquement entre les « bonnes » et les « mauvaises » féministes.
Attention : des féministes pourront nous critiquer parce que nous nous cantonnons dans la facilité de la neutralité ou dans la mise en retrait, et souhaiter que nous prenions ouvertement leur parti dans des débats fondamentaux, et parfois douloureux, même si, ce faisant, nous nous trouvons en opposition avec d’autres féministes." (p.92)
-Francis Dupuis-Déri, « Petit guide de « disempowerment » pour hommes proféministes », Possibles, juillet 2014, p. 79-96: https://fr.wikipedia.org/wiki/Prof%C3%A9minisme