http://www.freepdf.info/index.php?post/Maurras-Charles-Mes-idees-politiques
http://maurras.net/textes/
http://www.freepdf.info/index.php?post/Maurras-Charles-Dictateur-et-Roi
« Le Moyen Âge a vécu du contrat d’association étendu à l’édifice entier de la vie. La foi du serment échangé d’homme à homme a présidé aux enchaînements de la multitude des services bilatéraux dont la vaste et profonde efficacité s’est fait sentir durant de longs siècles. Maître statut des volontés, l’engagement contractuel naissait à la charrue, s’imposait à l’épée et réglait le sceptre des rois. Mais cette noble mutualité juridique, vivifiée par la religion, était fortement enfoncée et comme entée sur le solide tronc des institutions naturelles : autorité, hiérarchie, propriété, communauté, liens personnels au sol, liens héréditaires du sang. Au lieu d’opposer l ‘Association à la Société, on les combinait l’une à l’autre. Sans quoi, le système eût rapidement dépéri, s’il fût jamais né.
Depuis, l’on s’efforce de faire croire à l’homme qu’il n’est vraiment tributaire ou bénéficiaire que d’engagements personnels : ainsi prétend-il tout régler d’un je veux ou je ne veux pas. Les créations impersonnelles de la Nature et de l’Histoire lui sont représentées comme très inférieures aux siennes. On lui fait réserver es caractères de la convenance, de l’utilité et de la bonté à ce qu’il a tiré lui-même de l’industrie individuelle de son cerveau, du choix plus ou moins personnel de son cœur. Cependant est-ce lui qui, en naissant, s’est soustrait à la mort certaine ? Il a été saisit et sauvé par un état de choses qui l’attendait. Est-ce lui qui a inventé la discipline des sciences et des métiers à laquelle il emprunte si largement ? Il a reçu tout fait ces capitaux du genre humain. S’il ne se plaint pas de ces biens, il y songe trop peu et distingue de moins en moins tout ce qu’il doit encore en recevoir et en tirer. » (p.11)
« Les griefs imaginaires élevés, au nom de l’égalité, contre une Nature des choses parfaitement irresponsable ont l'effet régulier de faire perdre de vue les torts, réels ceux-là, de responsables criminels : pillards, escrocs et flibustiers, qui sont les profiteurs de toutes les révolutions. Les spéculateurs qui écument l'épargne publique ne font jamais leur sale métier avec une impunité plus tranquille que lorsque les jalousies populaires sont artistement détournées contre la “ richesse acquise ” ou mobilisées contre les “ deux cents familles ”. La Finance coupable excelle alors à faire payer en son lieu et place une Agriculture, une industrie, un Commerce fort innocents de conditions qui tiennent à leur état naturel. » (p.15)
« Toute bonne cervelle de 1789 pouvait voir briller aux purs flambeaux des Droits de l'Homme l'embrasement qu'ils annonçaient et déduire de là, effet proche ou lointain, quelque chose qui devait ressembler au Régicide, aux longues guerres, à Trafalgar, à Leipzig, à Waterloo, à Sedan, à la dépopulation, et la décadence, à tous nos reculs généraux, non sans y distinguer, claire et nette, leur qualité essentielle de produits naturels de I' démocratie politique. » (p.19)
« On ne revoit pas sans horreur ni pitié ce qui a été dit et fait contre les plus légitimes des associations, depuis ce décret Le Chapelier, rendu en 1791, qui nie en propres termes les “ prétendus intérêts communs” du travail, au nom de la démocratie politique et de son individualisme contractuel !
Les conséquences furent amères.
Elles le furent d'autant plus que le législateur du XIXème siècle a mis plus de temps à reconnaître le besoin élémentaire du monde ouvrier. Le préjugé juridique a soutenu et couvert tout ce qu'il a pu y avoir d'inintelligence, d'esprit de lucre ou d'autoritarisme injustifié dans la résistance de certains employeurs. » (p.20)
« Le combat des riches et des pauvres est un épisode final des régimes démocratiques. Mais ce régime n'est ni perpétuel, ni universel, le conflit des classes n'est pas assez étendu, ni assez important pour expliquer au présent, au passé, au futur, toute la marche du genre humain, ni même pour donner la clef de ses principales démarches. Cette loi est imaginaire. Elle est fausse. Et elle a empêché de distinguer la vraie. Car, tout autrement grave et étendu a été l'autre antagonisme tout différent, qui se produit de façon immanente, non pas de classe à classe, mais à l'intérieur d'une classe, - toujours la même, - celle qui dirige ou domine Aristocratie ou bourgeoisie. » (p.24)
« Qu'elles soient de l'Or, du Sang ou de l'Intelligence, les élites ont cette propriété de se déchirer jusqu'à ce que mort s'ensuive. La lutte des classes ne saurait expliquer la continuelle bataille intestine que se livre cette classe. C'est au contraire sa propre bataille, la bataille interne des patriciats, qui suscite l'action des plèbes contre elle-même ces soulèvements sont presque toujours conduits par des patriciens déserteurs de leur classe et animés contre leurs pairs des rancunes féroces que leur guerre de frères a déjà semées ou stimulées. Les Gracques étaient la fleur du patriciat de Rome. Le dernier dictateur populaire, Jules César, descendait d'Iule, d'Énée, de Vénus. Cela s'était montré dans Clisthène et dans Périclès. Cela se retrouve dans tous nos Rois des Halles, dans tous nos Mirabeau. Cela se continue sous nos yeux dans tout ce mauvais petit peuple de ploutocrates démagogues, d'avocaillons radicaux, socialistes et communistes, nés de bourgeois et de bourgeoises que leurs convoitises et leurs jalousies de bourgeois ont mobilisés contre leur bourgeoisie. Ainsi considérées, les luttes des classes paraissent beaucoup moins spontanées qu'elles n'en ont l'air : l'initiative leur vient d'ailleurs et elle accuse un fréquent caractère d'artifice politique très pur... » (p.25)
« Le grand mal ne vient pas du Communisme, ni du Socialisme, ni de l'Étatisme prétendu radical, mais de la démocratie. Ôtez la démocratie, un communisme non égalitaire peut prendre des développements utiles, à la lueur d'expériences passées : les biens communaux ont été plus fréquents dans la vieille France que dans la nouvelle ; de même, les communautés possédantes ; le cénobitisme des congrégations religieuses a poussé à l'extrême divers modes de possessions non appropriées, mais que dominait le détachement des biens matériels et non la fureur de l'égalité dans la répartition ou la jouissance. Pour la même raison, un Socialisme non égalitaire conformerait son système de propriétés syndicales et corporatives à la nature des choses, non à des utopismes artificieux. Un Etatisme non égalitaire peut avoir les mêmes vertus...
Quoi ! l’Etat ! - Oui l’Etat ! Mais quel Etat ? Non l’Etat de la démocratie, simple pillage universel, où chacun se rue et dont personne ne retire que des débris. l’Etat du bien public peut concevoir telle ou telle entreprise déterminée qui l'intérêt national justifie. Quand Louis XIV fondait les Gobelins, nulle maxime ne l'astreignait à généraliser le système, ni à le prolonger s'il eût été trop onéreux. il usait de la puissance de l’Etat, sans s'astreindre à nul étatisme.
Dans toute tentative de régler la question sociale, l'ablation préalable de la démocratie s'impose exactement comme les précautions de l'asepsie dans le traitement d'une plaie. » (p.28)
« Toutes les fortes crises modernes ont un caractère oriental ; bibliques par leur esprit ou juives par leur personnel au XVIème siècle, la Réforme allemande, la Réforme anglaise, la Réforme française, puis, aux XVIIIème et XIXème siècles, les trois révolutions de la France, entre la Terreur et la Commune, enfin, au XXC, les convulsions de Moscou, de Bude, de Madrid et de Barcelone montrent ce même trait, plus ou moins vif, mais foncier, elles expriment soit un hébraïsme intellectuel, soit les actes d'Hébreux de chair et d'os. Cela n'est douteux ni pour Luther, ni pour Knox, ni pour Calvin, ni pour Jean-Jacques, ni pour Marx, ni pour Trotsky, ni pour leurs disciples russes, hongrois ou ibériens. Un spectateur désintéressé, M. Henri Béraud, écrit à un ami juif : “ Peut-on se rappeler sans frémir que le premier chambardeur de la Russie s'appelle Kerensky ; que la chambardeuse de l'Allemagne s'appelle Rosa Luxembourg ; que le chambardeur de la Bavière s'appelle Kurt Eisner ; que le chambardeur de l'Autriche s'appelle Otto Bauer ; que le chambardeur de la Hongrie s'appelle Bela Kun ; que le chambardeur de l'Italie s'appelle Claudio Trèves et que le chambardeur de la Catalogne s’appelle Moise Rosenberg ” et que tous “ ont un maître unique, Marx? ” Agitateurs ou idéologues, ou les uns et les autres, attestent la même pression violente de l'Orient sémite sur un Occident qu'elle dénationalise avant de le démoraliser. Ce messianisme de Juifs charnels, porté au paroxysme par sa démence égalitaire, prescrivant de véritables sacrifices humains, a tout osé pour imposer une foi absurde et, quand vient l'heure du désespoir inéluctable, l'énergumène juif casse tout. »
-Charles Maurras, Mes idées politiques, Numérisé par à partir de l'édition Albatros 1983, 142 pages.
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« Le Moyen Âge a vécu du contrat d’association étendu à l’édifice entier de la vie. La foi du serment échangé d’homme à homme a présidé aux enchaînements de la multitude des services bilatéraux dont la vaste et profonde efficacité s’est fait sentir durant de longs siècles. Maître statut des volontés, l’engagement contractuel naissait à la charrue, s’imposait à l’épée et réglait le sceptre des rois. Mais cette noble mutualité juridique, vivifiée par la religion, était fortement enfoncée et comme entée sur le solide tronc des institutions naturelles : autorité, hiérarchie, propriété, communauté, liens personnels au sol, liens héréditaires du sang. Au lieu d’opposer l ‘Association à la Société, on les combinait l’une à l’autre. Sans quoi, le système eût rapidement dépéri, s’il fût jamais né.
Depuis, l’on s’efforce de faire croire à l’homme qu’il n’est vraiment tributaire ou bénéficiaire que d’engagements personnels : ainsi prétend-il tout régler d’un je veux ou je ne veux pas. Les créations impersonnelles de la Nature et de l’Histoire lui sont représentées comme très inférieures aux siennes. On lui fait réserver es caractères de la convenance, de l’utilité et de la bonté à ce qu’il a tiré lui-même de l’industrie individuelle de son cerveau, du choix plus ou moins personnel de son cœur. Cependant est-ce lui qui, en naissant, s’est soustrait à la mort certaine ? Il a été saisit et sauvé par un état de choses qui l’attendait. Est-ce lui qui a inventé la discipline des sciences et des métiers à laquelle il emprunte si largement ? Il a reçu tout fait ces capitaux du genre humain. S’il ne se plaint pas de ces biens, il y songe trop peu et distingue de moins en moins tout ce qu’il doit encore en recevoir et en tirer. » (p.11)
« Les griefs imaginaires élevés, au nom de l’égalité, contre une Nature des choses parfaitement irresponsable ont l'effet régulier de faire perdre de vue les torts, réels ceux-là, de responsables criminels : pillards, escrocs et flibustiers, qui sont les profiteurs de toutes les révolutions. Les spéculateurs qui écument l'épargne publique ne font jamais leur sale métier avec une impunité plus tranquille que lorsque les jalousies populaires sont artistement détournées contre la “ richesse acquise ” ou mobilisées contre les “ deux cents familles ”. La Finance coupable excelle alors à faire payer en son lieu et place une Agriculture, une industrie, un Commerce fort innocents de conditions qui tiennent à leur état naturel. » (p.15)
« Toute bonne cervelle de 1789 pouvait voir briller aux purs flambeaux des Droits de l'Homme l'embrasement qu'ils annonçaient et déduire de là, effet proche ou lointain, quelque chose qui devait ressembler au Régicide, aux longues guerres, à Trafalgar, à Leipzig, à Waterloo, à Sedan, à la dépopulation, et la décadence, à tous nos reculs généraux, non sans y distinguer, claire et nette, leur qualité essentielle de produits naturels de I' démocratie politique. » (p.19)
« On ne revoit pas sans horreur ni pitié ce qui a été dit et fait contre les plus légitimes des associations, depuis ce décret Le Chapelier, rendu en 1791, qui nie en propres termes les “ prétendus intérêts communs” du travail, au nom de la démocratie politique et de son individualisme contractuel !
Les conséquences furent amères.
Elles le furent d'autant plus que le législateur du XIXème siècle a mis plus de temps à reconnaître le besoin élémentaire du monde ouvrier. Le préjugé juridique a soutenu et couvert tout ce qu'il a pu y avoir d'inintelligence, d'esprit de lucre ou d'autoritarisme injustifié dans la résistance de certains employeurs. » (p.20)
« Le combat des riches et des pauvres est un épisode final des régimes démocratiques. Mais ce régime n'est ni perpétuel, ni universel, le conflit des classes n'est pas assez étendu, ni assez important pour expliquer au présent, au passé, au futur, toute la marche du genre humain, ni même pour donner la clef de ses principales démarches. Cette loi est imaginaire. Elle est fausse. Et elle a empêché de distinguer la vraie. Car, tout autrement grave et étendu a été l'autre antagonisme tout différent, qui se produit de façon immanente, non pas de classe à classe, mais à l'intérieur d'une classe, - toujours la même, - celle qui dirige ou domine Aristocratie ou bourgeoisie. » (p.24)
« Qu'elles soient de l'Or, du Sang ou de l'Intelligence, les élites ont cette propriété de se déchirer jusqu'à ce que mort s'ensuive. La lutte des classes ne saurait expliquer la continuelle bataille intestine que se livre cette classe. C'est au contraire sa propre bataille, la bataille interne des patriciats, qui suscite l'action des plèbes contre elle-même ces soulèvements sont presque toujours conduits par des patriciens déserteurs de leur classe et animés contre leurs pairs des rancunes féroces que leur guerre de frères a déjà semées ou stimulées. Les Gracques étaient la fleur du patriciat de Rome. Le dernier dictateur populaire, Jules César, descendait d'Iule, d'Énée, de Vénus. Cela s'était montré dans Clisthène et dans Périclès. Cela se retrouve dans tous nos Rois des Halles, dans tous nos Mirabeau. Cela se continue sous nos yeux dans tout ce mauvais petit peuple de ploutocrates démagogues, d'avocaillons radicaux, socialistes et communistes, nés de bourgeois et de bourgeoises que leurs convoitises et leurs jalousies de bourgeois ont mobilisés contre leur bourgeoisie. Ainsi considérées, les luttes des classes paraissent beaucoup moins spontanées qu'elles n'en ont l'air : l'initiative leur vient d'ailleurs et elle accuse un fréquent caractère d'artifice politique très pur... » (p.25)
« Le grand mal ne vient pas du Communisme, ni du Socialisme, ni de l'Étatisme prétendu radical, mais de la démocratie. Ôtez la démocratie, un communisme non égalitaire peut prendre des développements utiles, à la lueur d'expériences passées : les biens communaux ont été plus fréquents dans la vieille France que dans la nouvelle ; de même, les communautés possédantes ; le cénobitisme des congrégations religieuses a poussé à l'extrême divers modes de possessions non appropriées, mais que dominait le détachement des biens matériels et non la fureur de l'égalité dans la répartition ou la jouissance. Pour la même raison, un Socialisme non égalitaire conformerait son système de propriétés syndicales et corporatives à la nature des choses, non à des utopismes artificieux. Un Etatisme non égalitaire peut avoir les mêmes vertus...
Quoi ! l’Etat ! - Oui l’Etat ! Mais quel Etat ? Non l’Etat de la démocratie, simple pillage universel, où chacun se rue et dont personne ne retire que des débris. l’Etat du bien public peut concevoir telle ou telle entreprise déterminée qui l'intérêt national justifie. Quand Louis XIV fondait les Gobelins, nulle maxime ne l'astreignait à généraliser le système, ni à le prolonger s'il eût été trop onéreux. il usait de la puissance de l’Etat, sans s'astreindre à nul étatisme.
Dans toute tentative de régler la question sociale, l'ablation préalable de la démocratie s'impose exactement comme les précautions de l'asepsie dans le traitement d'une plaie. » (p.28)
« Toutes les fortes crises modernes ont un caractère oriental ; bibliques par leur esprit ou juives par leur personnel au XVIème siècle, la Réforme allemande, la Réforme anglaise, la Réforme française, puis, aux XVIIIème et XIXème siècles, les trois révolutions de la France, entre la Terreur et la Commune, enfin, au XXC, les convulsions de Moscou, de Bude, de Madrid et de Barcelone montrent ce même trait, plus ou moins vif, mais foncier, elles expriment soit un hébraïsme intellectuel, soit les actes d'Hébreux de chair et d'os. Cela n'est douteux ni pour Luther, ni pour Knox, ni pour Calvin, ni pour Jean-Jacques, ni pour Marx, ni pour Trotsky, ni pour leurs disciples russes, hongrois ou ibériens. Un spectateur désintéressé, M. Henri Béraud, écrit à un ami juif : “ Peut-on se rappeler sans frémir que le premier chambardeur de la Russie s'appelle Kerensky ; que la chambardeuse de l'Allemagne s'appelle Rosa Luxembourg ; que le chambardeur de la Bavière s'appelle Kurt Eisner ; que le chambardeur de l'Autriche s'appelle Otto Bauer ; que le chambardeur de la Hongrie s'appelle Bela Kun ; que le chambardeur de l'Italie s'appelle Claudio Trèves et que le chambardeur de la Catalogne s’appelle Moise Rosenberg ” et que tous “ ont un maître unique, Marx? ” Agitateurs ou idéologues, ou les uns et les autres, attestent la même pression violente de l'Orient sémite sur un Occident qu'elle dénationalise avant de le démoraliser. Ce messianisme de Juifs charnels, porté au paroxysme par sa démence égalitaire, prescrivant de véritables sacrifices humains, a tout osé pour imposer une foi absurde et, quand vient l'heure du désespoir inéluctable, l'énergumène juif casse tout. »
-Charles Maurras, Mes idées politiques, Numérisé par à partir de l'édition Albatros 1983, 142 pages.