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    Elme-Marie Caro, La responsabilité morale et le droit de punir dans les nouvelles écoles philosophiques

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Elme-Marie Caro, La responsabilité morale et le droit de punir dans les nouvelles écoles philosophiques Empty Elme-Marie Caro, La responsabilité morale et le droit de punir dans les nouvelles écoles philosophiques

    Message par Johnathan R. Razorback Ven 21 Aoû - 20:30

    "Vous frappez dans cet homme un ensemble de hasards ou de coïncidences empiriques dont il est absolument innocent. Vous l’avouez vous-mêmes, et pourtant vous frappez ! Quelle inconséquence et quelle dureté ! Et quel est le juge qui oserait condamner l’instrument fatal d’un crime ? Il se sentirait impuissant et désarmé le jour où il verrait paraître à sa barre non une volonté libre, responsable du mal qu’elle a fait, parce qu’elle savait que c’était le mal et qu’elle était libre de ne pas le faire, mais un tempérament asservi à des passions irrésistibles, un cerveau surexcité, un bras poussé au crime par une réaction cérébrale trop forte. Dans une pareille hypothèse, la plus légère condamnation serait un abominable abus de pouvoir.

    Cette théorie, qui nie toute perversité volontaire, conserve, je le sais, la ressource d’assimiler le criminel à l’aliéné et d’ouvrir pour les scélérats un vaste Charenton ; c’est la conclusion suprême et nécessaire ; mais je ne sais comment les partisans de ces nouvelles idées osent se vanter de leur philanthropie. Oter à l’humanité la liberté du mal en même temps que la liberté du bien, considérer comme un acte de démence toutes les révoltes contre l’ordre social, traiter l’homme comme une chose tantôt agitée et tantôt inerte, mais toujours irresponsable, déclarer qu’on ne peut attribuer nos volitions à un moi chimérique, qu’elles ne dépendent que des influences combinées du dehors et des réactions cérébrales qui en résultent, enfermer le coupable dans un cabanon, sous prétexte qu’il est fou et qu’il a besoin, dans son propre intérêt, d’être privé de l’exercice de ses organes, sans espoir de réhabilitation possible, puisqu’il ne peut y avoir dans le repentir même du coupable une garantie contre le retour de l’accès morbide, — si c’est là le progrès que doit réaliser dans le monde cette conception à la fois matérialiste et humanitaire, nous demandons qu’elle demeure éternellement à l’état d’utopie, heureux de garder les tyrannies de la civilisation, qui repose tout entière sur l’idée de la dignité humaine, inséparable de la liberté, sur la responsabilité effective de chacune de ces libertés qui composent le milieu social, enfin sur l’accord réciproque de toutes ces libertés entre elles, qui est la justice
    ."

    "Le respect pour la faiblesse, c’est-à-dire pour la personne humaine que l’on sent inviolable et qui est hors d’état de se faire respecter elle-même, voilà la première et la plus claire révélation de la justice sur la terre."

    "La responsabilité sociale est liée invinciblement, dans la réalité comme dans la science, à la responsabilité métaphysique, et que l’une ébranlée ou détruite entraîne l’autre dans sa ruine."

    https://fr.wikisource.org/wiki/Le_D%C3%A9terminisme._%E2%80%94_La_Responsabilit%C3%A9_morale_et_le_droit_de_punir_dans_les_nouvelles_%C3%A9coles_philosophiques


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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