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    Richard Bodéüs, Aristote, une philosophie en quête de savoir + Annick Jaulin et all, La philosophie d'Aristote

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Mar 20 Sep - 19:47



    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Ven 10 Avr - 14:21, édité 1 fois


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Lun 1 Juil - 12:59

    "Le terme de "métaphysique" n'apparaît nulle part dans les traités aristotéliciens pour caractériser la science recherchée, alors qu'il est question, pour décrire l'objet dont les traités s'occupent, tantôt de "sagesse" (sophia) [...] de "science de l'être en tant qu'être" [...] tantôt encore de "philosophie première" [...] ou de "théologie" [...] Les hypothèses sur le fait de savoir: 1) si la même science ou une science à chaque fois différentes correspondait à chacune de ces appellations ; et 2) à laquelle de ces sciences nommées par Aristote s'appliquait le terme non aristotélicien de "métaphysique", ont été nombreuses." (p.12)

    "On a beaucoup disputé sur le fait de savoir s'il fallait entendre le préfixe "méta", dans "métaphysique", au sens temporel de 'après" ou au sens hiérarchique de "au-delà de", et si la métaphysique venait après la physique ou constituait un domaine supérieur et extérieur à elle. [...] Le "méta" désigne seulement une différence de niveau dans le traitement du même objet: un métalangage est un langage de niveau supérieur qui a pour objet un autre langage dont il expose les règles et les composantes ; la métamathématique ne désigne pas un domaine transcendant à la mathématique. La science recherchée se compose ainsi à l'égard de la physique: elle étudie les mêmes objets que la physique, mais selon la perspective de la seule étude de la forme. [...]

    "Quant au principe (arkhè) selon la forme (eidos) s'il est un ou s'ils sont plusieurs, quel il est ou quels ils sont, il revient à la philosophie première de le déterminer avec précision, de sorte que nous laissons cette question jusqu'à ce moment opportun, tandis que nous parlerons des formes physiques et périssables dans nos explications ultérieures." (192 a 34-b 2)
    "La manière d'être et l'essence du séparé (khôriston), il revient à la philosophie première de le déterminer." (194 b 14-15)

    On peut, à partir de ces passages de la Physique, former l'hypothèse que "le principe selon la forme" de la première citation correspond au "séparé" de la seconde, puisque tous les deux sont renvoyés à la philosophie première. Ainsi, la philosophie seconde ou physique étudierait les formes sous leur aspect périssable et non séparé, tandis que la philosophie première les étudierait sous leur aspect non périssable et séparé. [...] La philosophie première étudie donc les mêmes objets que la physique mais sous l'unique perspective de la forme, sans prendre en considération la matière." (pp.13-14)

    "La détermination de l'objet de la sagesse emprunte une voie pédagogique: nous allons partir des conceptions que "nous avons du sage". Le sage (ou savant) plutôt que la sagesse (ou science): un individu concret plutôt qu'un concept abstrait, telle est la manière la plus simple de procéder. En réalité, le parallélisme est entier (982 a 19-21) entre la description du sage et celle de la sagesse, et qu'on peut regrouper sous deux rubriques les descriptions: a) le sage connaît toutes choses autant qu'il est possible sans avoir la connaissance singulière de chaque chose ; ainsi il connaît ce qu'il est le plus difficile à l'homme de connaître, ce qui est éloigné du sentir ; b) le sage a les connaissances les plus précises (on pourrait dire les plus "pointues", akribes) et les plus aptes à enseigner les causes. Cette connaissance des causes fait de sa science une science principielle et non pas une science subordonnée. Le sage donne des ordres et n'en reçoit pas. [...]

    Si la science des causes commande et est première, c'est qu'elle connaît "en vue de quoi chaque chose doit être faite, ce qui est le bien de chaque chose, et, en général, le plus grand bien dans la nature entière" (982 b 4-7). La conclusion de cette analyse est absolument affirmative et synthétique: la science que nous cherchons est "théorique des premiers principes et des premières causes", ce qui signifie qu'elle sera la science du bien et de la cause finale puisque "le bien c'est-à-dire le "en vue de quoi" est l'une des causes." (982 b 10)." (pp.19-21)

    "
    (p.22)

    "
    (p.27)

    "
    (p.30)

    "
    (p.36)
    -Annick Jaulin, "Aristote. La métaphysique", Annick Jaulin et all, La philosophie d'Aristote, PUF, 2003, 415 pages, p.7-111.




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