http://remacle.org/bloodwolf/livres/epicure/table.htm
« Pour Épicure, l'homme est libre. Il a su rompre les chaînes du destin, et il possède, suivant l'expression de Lucrèce "une libre volonté, arrachée aux destins, fatis avolsa voluntas". Comment cela se fait-il ? L'homme est un composé d'atomes ; mais les corpuscules qui constituent son âme sont plus coulants, plus subtils, plus déliés que les éléments du corps ; ils sont de forme ronde, et roulent aisément les uns sur les autres. De plus ces atomes, pris individuellement, sont libres ; ils sont, comme tous les atomes qui constituent l'univers, doués de spontanéité ; d'où dans l'homme comme dans l'univers le libre arbitre. C'est à la vérité une étrange liberté ; il serait plus juste de l'appeler un indéterminisme absolu. En effet, cette déclinaison spontanée que possèdent les atomes, n'est pas générale comme la pesanteur ; elle est propre à chaque atome, c'est un caractère absolument particulier et individuel. La légère inflexion qu'elle produit n'est déterminée, ni pour le temps ni pour le lieu, Lucrèce le dit d'une façon expresse. »
-Henri Legrand, Épicure et l'épicurisme, chapitre III, 1906.
« Pour Épicure, l'homme est libre. Il a su rompre les chaînes du destin, et il possède, suivant l'expression de Lucrèce "une libre volonté, arrachée aux destins, fatis avolsa voluntas". Comment cela se fait-il ? L'homme est un composé d'atomes ; mais les corpuscules qui constituent son âme sont plus coulants, plus subtils, plus déliés que les éléments du corps ; ils sont de forme ronde, et roulent aisément les uns sur les autres. De plus ces atomes, pris individuellement, sont libres ; ils sont, comme tous les atomes qui constituent l'univers, doués de spontanéité ; d'où dans l'homme comme dans l'univers le libre arbitre. C'est à la vérité une étrange liberté ; il serait plus juste de l'appeler un indéterminisme absolu. En effet, cette déclinaison spontanée que possèdent les atomes, n'est pas générale comme la pesanteur ; elle est propre à chaque atome, c'est un caractère absolument particulier et individuel. La légère inflexion qu'elle produit n'est déterminée, ni pour le temps ni pour le lieu, Lucrèce le dit d'une façon expresse. »
-Henri Legrand, Épicure et l'épicurisme, chapitre III, 1906.