http://www.revuedeslivres.onoma6.com/articles.php?idArt=469&PHPSESSID=7dd65279340d4eb06e10c5476f597137
"Rien n’est dit sur le modèle pédagogique dominant, qui privilégie l’atomisation des élèves, le face-à-face avec l’enseignant, et un rapport très peu autonome aux savoirs. Rien sur l’évaluation, les notes, qui permettent l’existence d’un système concurrentiel dans lequel chacun est amené à optimiser son capital-notes, à entrer dans le moule du petit entrepreneur de soi. Autant de manières d’envisager le bridage de l’autonomie."
"La Fabrique de l’impuissance analyse le rapport très paradoxal de l’institution à l’autonomie: en même temps qu’elle la déclare valeur et objectif suprême, elle fait tout pour la rendre impossible, la désamorce en permanence et favorise, à l’inverse, dépendance et infantilisation."
"Tout est fait pour empêcher l’autonomie: dépendance des élèves au maître, maladie obsessionnelle de l’évaluation, omniprésence de la contrainte. C’est d’abord un modèle d’enseignement qui est à revoir, où l’élève n’a aucune marge de manœuvre et doit trouver dans la leçon, présentée comme discours autosuffisant, tout ce qui est nécessaire pour son apprentissage. L’apprentissage, au lieu d’être un processus fondé sur la coopération, la recherche libre, l’expérimentation personnelle, se réduit à une manière d’imprégnation, qui institue la dépendance des élèves à leur maître."
"Il faut en finir avec les notes, il faut évaluer autrement. D’abord parce que les notes ont pour effet de naturaliser des inégalités d’aptitude qui sont socialement construites, elles sont indispensables au classement, à l’orientation dans des filières d’inégale valeur et, in fine, au tri social."
-Jérôme Ceccaldi, « Quelle école voulons-nous? », in La Revue Internationale des Livres et des Idées, 15/11/2009, url: http://www.revuedeslivres.net/articles.php?idArt=469
"Rien n’est dit sur le modèle pédagogique dominant, qui privilégie l’atomisation des élèves, le face-à-face avec l’enseignant, et un rapport très peu autonome aux savoirs. Rien sur l’évaluation, les notes, qui permettent l’existence d’un système concurrentiel dans lequel chacun est amené à optimiser son capital-notes, à entrer dans le moule du petit entrepreneur de soi. Autant de manières d’envisager le bridage de l’autonomie."
"La Fabrique de l’impuissance analyse le rapport très paradoxal de l’institution à l’autonomie: en même temps qu’elle la déclare valeur et objectif suprême, elle fait tout pour la rendre impossible, la désamorce en permanence et favorise, à l’inverse, dépendance et infantilisation."
"Tout est fait pour empêcher l’autonomie: dépendance des élèves au maître, maladie obsessionnelle de l’évaluation, omniprésence de la contrainte. C’est d’abord un modèle d’enseignement qui est à revoir, où l’élève n’a aucune marge de manœuvre et doit trouver dans la leçon, présentée comme discours autosuffisant, tout ce qui est nécessaire pour son apprentissage. L’apprentissage, au lieu d’être un processus fondé sur la coopération, la recherche libre, l’expérimentation personnelle, se réduit à une manière d’imprégnation, qui institue la dépendance des élèves à leur maître."
"Il faut en finir avec les notes, il faut évaluer autrement. D’abord parce que les notes ont pour effet de naturaliser des inégalités d’aptitude qui sont socialement construites, elles sont indispensables au classement, à l’orientation dans des filières d’inégale valeur et, in fine, au tri social."
-Jérôme Ceccaldi, « Quelle école voulons-nous? », in La Revue Internationale des Livres et des Idées, 15/11/2009, url: http://www.revuedeslivres.net/articles.php?idArt=469