https://www.cairn.info/revue-philosophique-2006-4-page-403.htm
"La réalité est d’abord appréhendée à partir du clivage Apollon/Dionysos, dans la période de La naissance de la tragédie. Cette approche n’est intelligible que si l’on souligne l’influence de Schopenhauer lecteur de Kant sur le jeune Nietzsche. En ce sens, la réalité est pensée à partir de la Volonté schopenhauérienne, influencée par la chose en soi kantienne. Ici, c’est la musique qui permet de s’ouvrir à la réalité.
Celle-ci est ensuite pensée comme devenir absolument insaisissable, et c’est à ce titre qu’elle est l’irréalité même. Plus simplement, la réalité ne serait qu’une projection des catégories figées de l’esprit humain sur du radicalement fluctuant. Elle serait une simple fiction issue du besoin de trouver de la stabilité dans le monde."
"Parler de volonté de puissance, ce serait dire qu’il n’y a que des phénomènes en conflit avec eux-mêmes et les uns avec les autres, sans chose en soi. La volonté de puissance nous conduit à un monisme de la force, c’est-à-dire à la réalité comme interprétation, par laquelle des configurations de forces donnent formes et sens à d’autres configurations de forces ."
-Blaise Benoit, « La réalité selon Nietzsche », Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2006/4 (Tome 131), p. 403-420.
"La réalité est d’abord appréhendée à partir du clivage Apollon/Dionysos, dans la période de La naissance de la tragédie. Cette approche n’est intelligible que si l’on souligne l’influence de Schopenhauer lecteur de Kant sur le jeune Nietzsche. En ce sens, la réalité est pensée à partir de la Volonté schopenhauérienne, influencée par la chose en soi kantienne. Ici, c’est la musique qui permet de s’ouvrir à la réalité.
Celle-ci est ensuite pensée comme devenir absolument insaisissable, et c’est à ce titre qu’elle est l’irréalité même. Plus simplement, la réalité ne serait qu’une projection des catégories figées de l’esprit humain sur du radicalement fluctuant. Elle serait une simple fiction issue du besoin de trouver de la stabilité dans le monde."
"Parler de volonté de puissance, ce serait dire qu’il n’y a que des phénomènes en conflit avec eux-mêmes et les uns avec les autres, sans chose en soi. La volonté de puissance nous conduit à un monisme de la force, c’est-à-dire à la réalité comme interprétation, par laquelle des configurations de forces donnent formes et sens à d’autres configurations de forces ."
-Blaise Benoit, « La réalité selon Nietzsche », Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2006/4 (Tome 131), p. 403-420.