https://books.google.fr/books?id=MIsvZyli80UC&pg=PA35&lpg=PA35&dq=int%C3%A9r%C3%AAt+bien+compris&source=bl&ots=EUEcrSHTG9&sig=TkyrFfzx3gB6IBXzBlxD2HjEAcE&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiI86y0pdTeAhUuzIUKHf88AXI4ChDoATABegQIBxAB#v=onepage&q=int%C3%A9r%C3%AAt%20bien%20compris&f=false
"Lorsque Diderot écrit, dans l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron, que La Mettrie est "un écrivain qui n'a pas les premières idées des vrais fondements de la morale", il professe la plus grave accusation qui soit à l'encontre d'un philosophe des Lumières. Comme le pense aussi d'Holbach, Diderot juge La Mettrie coupable d'immoralisme et Diderot traduit son courroux envers La Mettrie en proclamant l'ignorance de l'accusé quand à la question du fondement de la morale." (p.9)
" "M. Helvétius est le premier qui ait fondé la morale sur la base inébranlable de l'intérêt personnel" [...] Saint-Lambert compte parmi les rares contemporains qui n'en font pas un grief ; bien au contraire, il loue l'ouvrage De l'Esprit pour cette nouveauté." (p.36)
"Sade ne voit dans la démarche dictée par l'intérêt bien compris qu'un marché de dupes -c'est du moins ce qu'il prétend redouter- mais surtout Sade, contrairement à d'Holbach, ne croit pas que les passions puissent être orientées, dirigées vers la vertu ; il en résulte un divorce entre nature et société, et Sade l'a bien compris [...] Une telle théorie, diamétralement opposée aux conceptions de d'Holbach, conduit au nihilisme moral que Sade ne se cache pas de professer." (p.49)
p.192
-Jacques Domenech, L'éthique des Lumières: les fondements de la morale dans la philosophie française du XVIIIème siècle, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1989, 271 pages.
"Lorsque Diderot écrit, dans l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron, que La Mettrie est "un écrivain qui n'a pas les premières idées des vrais fondements de la morale", il professe la plus grave accusation qui soit à l'encontre d'un philosophe des Lumières. Comme le pense aussi d'Holbach, Diderot juge La Mettrie coupable d'immoralisme et Diderot traduit son courroux envers La Mettrie en proclamant l'ignorance de l'accusé quand à la question du fondement de la morale." (p.9)
" "M. Helvétius est le premier qui ait fondé la morale sur la base inébranlable de l'intérêt personnel" [...] Saint-Lambert compte parmi les rares contemporains qui n'en font pas un grief ; bien au contraire, il loue l'ouvrage De l'Esprit pour cette nouveauté." (p.36)
"Sade ne voit dans la démarche dictée par l'intérêt bien compris qu'un marché de dupes -c'est du moins ce qu'il prétend redouter- mais surtout Sade, contrairement à d'Holbach, ne croit pas que les passions puissent être orientées, dirigées vers la vertu ; il en résulte un divorce entre nature et société, et Sade l'a bien compris [...] Une telle théorie, diamétralement opposée aux conceptions de d'Holbach, conduit au nihilisme moral que Sade ne se cache pas de professer." (p.49)
p.192
-Jacques Domenech, L'éthique des Lumières: les fondements de la morale dans la philosophie française du XVIIIème siècle, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1989, 271 pages.