« [Brasillach] apprécie également que Balzac soit un romancier de la réussite ; sans doute pense-t-il alors qu’il fournit un contre-poison aux romanciers de l’échec, comme Flaubert et ses disciples naturalistes. Il exprime cette approbation, où se manifeste aussi une admiration pour Nietzsche, dans un éloge qu’il fait [le 5, 1, 39] du Frédéric II de Pierre Gaxotte. » (p.79)
« Brasillach n’admet pas que les romanciers ne prennent pas en compte la morale. Il rejette aussi bien l’immoralisme que, sous la forme de l’égoïsme, l’amoralisme, dont il rend responsable Gide et qu’il considère comme caractéristique de « toute la littérature de 1920 à 1930 » […]
Paul Morand […] et Drieu La Rochelle occupent une place privilégiée, parce qu’ils obéissent « aux trois unités sacrées du bar, de l’inquiétude et de la drogue » (11-6-31). » (p.103)
« Maulnier n’apprécie pas son Gilles [à Drieu La Rochelle] ; il réprouve « l’existence anormale » du personnage éponyme :
« Gilles explore ce que son temps lui offre de plus trouble et parfois de plus dégradant dans une promenade complaisante et dédaigneuse en même temps ; il boit aux philtres qu’elle lui donne avec l’ivresse de l’échec et du dégoût de soi […] lorsque, une fois encore mené par les circonstances, il se jette dans le « fascisme » et dans la guerre d’Espagne, il est conduit moins par la détermination de risquer et de construire que par le besoin de combler ce vide épouvantable » (AF, 4-4-40) (p.104)
-Paul Renard, L’Action française et la vie littéraire (1931-1944), Presses Universitaires du Septentrion, coll. Perspectives, 2003, 216 pages.
« Brasillach n’admet pas que les romanciers ne prennent pas en compte la morale. Il rejette aussi bien l’immoralisme que, sous la forme de l’égoïsme, l’amoralisme, dont il rend responsable Gide et qu’il considère comme caractéristique de « toute la littérature de 1920 à 1930 » […]
Paul Morand […] et Drieu La Rochelle occupent une place privilégiée, parce qu’ils obéissent « aux trois unités sacrées du bar, de l’inquiétude et de la drogue » (11-6-31). » (p.103)
« Maulnier n’apprécie pas son Gilles [à Drieu La Rochelle] ; il réprouve « l’existence anormale » du personnage éponyme :
« Gilles explore ce que son temps lui offre de plus trouble et parfois de plus dégradant dans une promenade complaisante et dédaigneuse en même temps ; il boit aux philtres qu’elle lui donne avec l’ivresse de l’échec et du dégoût de soi […] lorsque, une fois encore mené par les circonstances, il se jette dans le « fascisme » et dans la guerre d’Espagne, il est conduit moins par la détermination de risquer et de construire que par le besoin de combler ce vide épouvantable » (AF, 4-4-40) (p.104)
-Paul Renard, L’Action française et la vie littéraire (1931-1944), Presses Universitaires du Septentrion, coll. Perspectives, 2003, 216 pages.