http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=42&rub=pistes&item=48
"Problème de Federico Tarragoni : comment se débarrasser des mouvements (tel le Rassemblement national ou la Lega) et de ces leaders (par exemple Trump, Bolsonaro, Orbán, Le Pen, Salvini, etc.) largement dominants en Europe et dans le monde et qui pourraient s’apparenter à une forme de populisme, mauvais celui-ci ? La solution est simple : il suffit de les exclure de sa propre catégorisation du populisme forgée à partir de ses exemples historiques, à commencer par le boulangisme de la fin du XIXe siècle, un « simulacre de populisme » (p. 196), et de les regrouper sous d’autres appellations : démagogie, césarisme, nationalisme, autoritarisme, fascisme, etc.[7]. Par ce véritable tour de passe-passe intellectuel, Federico Tarragoni s’interdit de cerner, au-delà des évidentes différences entre les populismes de quelque nature qu’ils soient, leurs points communs qui relèvent justement du populisme comme phénomène politique en tant que tel, notamment le souverainisme, l’opposition peuple-élites, la simplification de toutes les réalités, le rôle du chef supposé incarner le peuple, la désignation continue d’ennemis, etc."
-Marc Lazar, « À propos du populisme », Histoire@Politique, n° 42, septembre-décembre 2020 [en ligne : www.histoire-politique.fr
"Problème de Federico Tarragoni : comment se débarrasser des mouvements (tel le Rassemblement national ou la Lega) et de ces leaders (par exemple Trump, Bolsonaro, Orbán, Le Pen, Salvini, etc.) largement dominants en Europe et dans le monde et qui pourraient s’apparenter à une forme de populisme, mauvais celui-ci ? La solution est simple : il suffit de les exclure de sa propre catégorisation du populisme forgée à partir de ses exemples historiques, à commencer par le boulangisme de la fin du XIXe siècle, un « simulacre de populisme » (p. 196), et de les regrouper sous d’autres appellations : démagogie, césarisme, nationalisme, autoritarisme, fascisme, etc.[7]. Par ce véritable tour de passe-passe intellectuel, Federico Tarragoni s’interdit de cerner, au-delà des évidentes différences entre les populismes de quelque nature qu’ils soient, leurs points communs qui relèvent justement du populisme comme phénomène politique en tant que tel, notamment le souverainisme, l’opposition peuple-élites, la simplification de toutes les réalités, le rôle du chef supposé incarner le peuple, la désignation continue d’ennemis, etc."
-Marc Lazar, « À propos du populisme », Histoire@Politique, n° 42, septembre-décembre 2020 [en ligne : www.histoire-politique.fr