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    Best-of de la connerie universelle

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Mar 27 Jan - 12:06

    « La fin de l’euro, ce serait la fin de l’idée européenne : nous devons les défendre, peu importe le prix. »
    -Alexis Tsipras, au journal allemand Die Zeit, en octobre 2012.

    "L’euro est une autoroute sans sortie."
    -Yves-Thibault de Silguy, à l’époque Commissaire européen chargé de la mise en place de la monnaie unique, cité dans « Les dangers d’une schizophrénie monétaire » de Pierre-Antoine Delhommais, Le Monde du 22/01/99.

    "L’euro est irréversible."
    -Mario Draghi, président de la BCE, le 21 juillet 2012 (cf: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/07/21/97002-20120721FILWWW00231-draghi-l-euro-est-irreversible-monde.php ).

    « Tous ceux qui – dont j’ai eu le privilège d’avoir fait partie – ont tenu la plume pour écrire les premières versions du traité de Maastricht ont fait en sorte que sortir ne soit pas possible. On a soigneusement oublié d’écrire l’article qui permet de sortir… Ce n’est peut-être pas très démocratique, évidemment, mais c’était une grande garantie pour rendre les choses plus difficiles, pour nous forcer d’avancer… »
    -Jacques Attali, à « l’université participative » organisée par Ségolène Royal le 24 janvier 2011 ( https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2011/09/21/comment-on-amene-les-peuples-sur-une-autoroute-sans-sortie/ ).

    « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »
    -Jean-Claude Juncker, président de la Commission Européenne, entretien pour Le Figaro, 29 janvier 2015.

    "Monsieur Sarkozy n'est pas un européen convaincu, comme nous tous."
    -Laurent Fabius (en 2006).

    "Il n'y a pas antagonisme entre la vision cosmique-historique de Heidegger et la conception historique-pratique de Marx"

    "Heidegger est bel et bien matérialiste."
    -Henri Lefebvre, cité par Pierre Bourdieu in L'ontologie politique de Martin Heidegger.


    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Lun 2 Mar - 16:38, édité 4 fois


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Mar 27 Jan - 14:52

    "Toutes les théories du contrat social s'appuient sur cette logique: fin de l'être indivisible, abandon du corps propre et avènement du corps social, seul habilité, ensuite, à revendiquer l'individualité et l'unité habituellement associées à l'individu."

    "Soumettre l'économique au politique"

    "Le camp de concentration peut s'entendre comme la démonstration exacerbée de ce que donne le triomphe absolu et sans partage d'universaux posés comme tels."

    " [Les] modèles platonicien, hobbien, rousseauiste, hégéliens, marxistes [...] célèbrent une société close aboutissant en ses variations incarnées au nazisme et au stalinisme."

    "Machiavel exprime la vérité politique autoritaire" (p.43)
    -Michel Onfray, Politique du rebelle.

    "Mein Kampf ne jurerait pas si on le rangeait à côté des œuvres de Hegel."
    -Karl Popper, cité dans D. Losurdo, Hegel et la catastrophe allemande.

    "On peut selon toute vraisemblance — et n'en déplaise à une prétendue philanthropie — affirmer que le mélange des races, qui oblitère peu à peu les caractères, n'est pas profitable au genre humain."
    -Kant, cité par Houston Stewart Chamberlain in La Genèse du XIXème siècle.

    "L’une des lois de la Ve République est peut-être que le président doit tout sacrifier à l’essentiel, c’est-à-dire sa réélection."
    -Rémi Lefebvre, L’autodestruction du Parti socialiste, juillet 2016.

    "Ainsi quand Bruno Le Maire [puisqu'on vous le dit !] récite son petit bréviaire du néolibéral, il nous prend l’envie de lui répondre que le libéralisme est une utopie dont nous avons payé assez cher les mensonges et qu’il est évident que cela ne fonctionne pas, que c’est justement de cela que le peuple français ne veut plus. Qu’il ne veut plus d’une Europe ultralibérale, dirigée par les promoteurs de l’exil fiscal, de la violence sociale et de l’asservissement et qu’il faudrait admettre une fois pour toute que les plus grands penseurs du libéralisme ont été des esclavagistes notoires et que la misère n’est pas aux portes de l’Empire mais qu’elle est installée en son cœur ; que nous savons tous que les chiffres officiels du chômage aux Etats-Unis sont faux et que le chômage est au moins aussi fort sur le continent de Friedman que sur celui d’Hayek, et que la misère touche chaque jour un peu plus d’Allemands, de Français, de Portugais, de Grecs, d’Espagnols ou d’Américains, parce que le FMI, la BCE, l’UE et la FED carburent tous au néolibéralisme, comme l’URSS carburait au marxisme-léninisme."
    -Matthieu Falcone, Bruno Le Maire, le libéralisme à visage humain ?, https://www.causeur.fr, 14 novembre 2014 (cf: https://www.causeur.fr/bruno-le-maire-le-liberalisme-a-visage-humain-30157 ).


    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mar 27 Fév - 15:47, édité 3 fois


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    Message par Johnathan R. Razorback Lun 2 Fév - 11:50

    « En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur famille, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte. C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés de différents pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante, la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’aide sociale nécessaires pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes. »
    -Georges Marchais, Secrétaire général du PCF, discours de Montigny-lès-Corneilles, 20 février 1981. Cité par Alain Soral dans Comprendre l’Empire.

    "Nous protestons contre l’invasion des ouvriers étrangers qui viennent travailler au rabais. Et ici, il ne faut pas qu’il y ait de méprise :
    Nous n’entendons nullement, nous qui sommes internationalistes… »
    [Rumeurs et interruptions sur divers bancs]
    « Vous entendez bien que ce n’est pas nous qui voulons éveiller entre les travailleurs manuels des différents pays les animosités d’un chauvinisme jaloux ; non, mais ce que nous ne voulons pas, , c’est que le capital international aille chercher la main d’oeuvre sur les marchés où elle est le plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jetter sans contrôle et sans règlementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas. »
    [Applaudissements]
    « C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que nous voulons protéger la main d’oeuvre française contre la main d’oeuvre étrangère, non pas, je le répète, par un exclusivisme d’esprit chauvin, mais pour substituer l’internationale du bien être à l’internationale de la misère. »
    [Applaudissements à l’extrême gauche. Mouvements divers].
    "
    -Extrait de la motion défendue par le député de Carmaux Jean Jaurès, lors de séance parlementaire du 8 mars 1887.

    "La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre, se rassemblent au centre de l'économie-monde, en son cœur."

    "C'est tout de même l'Europe occidentale qui a transféré et comme réinventé l'esclavage à l'antique dans le cadre du Nouveau Monde et qui, par les exigences de son économie, a "induit" le second servage dans l'Europe de l'Est. D'où le poids de l'affirmation d'Immanuel Wallerstein : le capitalisme est une création de l'inégalité du monde ; il faut, pour se développer, les connivences de l'économie internationale. Il est le fil de l'organisation autoritaire d'un espace de tout évidence démesuré. Il n'aurait pas poussé aussi dru dans un espace économique borné. Il n'aurait peut-être pas poussé du tout sans le recours au travail ancillaire d'autrui."

    "Pour Max Weber, le capitalisme, au sens moderne du mot, aurait été ni plus ni moins une création du protestantisme ou, mieux, du puritanisme.
    Tous les historiens sont opposés à cette thèse subtile, bien qu'ils n'arrivent pas à s'en débarrasser une fois pour toutes ; elle ne cesse de resurgir devant eux
    ."
    -Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme.

    "La redistribution de pouvoir d’achat en direction de ceux dont on est bien certain qu’ils le dépenseront intégralement est la plus rationnelle des politiques économiques."

    "Ce sont des salauds. Et ils sont partout. Reuters a rendu publique la teneur d’un rapport allemand préparé en vue de la réunion des ministres des finances du 5 février : c’est non sur toute la ligne. Non et rien, les deux mots de la démocratie-européenne-selon-les-traités. Croit-on que l’Allemagne soit seule en cause dans cette ligne de fer ? Nullement – ils sont partout. Ni l’Espagne, ni l’Irlande, ni – honte suprême – la France « socialiste » ne viendront en aide à Syriza. Et pour une raison très simple : aucun d’entre eux n’a le moindre intérêt à ce qu’une expérience alternative puisse seulement se tenir : dame ! c’est qu’elle pourrait réussir ! Et de quoi alors auraient l’air tous ces messieurs d’avoir imposé en pure perte à leurs populations un traitement destructeur ? De ce qu’ils sont. Des imbéciles, en plus d’être des salauds.

    On n’aimerait pas être à la place de Tsipras et de ses ministres : seuls et abandonnés de tous
    ."
    -Fréderic Lordon, Syriza cernée, 6 février 2015 (cf: http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee ).

    Celui-là n'est pas vraiment méchant mais assez ignorant tout de même:
    "Je ne comprend pas ces termes répétés en boucle par tous les néo-libéraux : L’argent versée aux Grecs. Si le peuple Grec avaient touché ces milliards, quid de la misère actuelle en Grèce."
    -Jean-Yves (cf: http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee ).

    Celui là est tragicomique:
    "Pour reprendre à l’envers le concept de "stratégie du choc" développé par Naomi Klein, décrivant des gouvernements profitant de la sidération de leur peuple après un évènement grave et inattendu, pour faire passer toutes sortes de réformes impopulaires en attente, les grecs pourraient bien répondre à cette insulte de la pseudo-indépendante BCE, par la mise en place d’une contre-stratégie du choc : profiter du choc robinet coupé, pour tirer toutes les leçons de la servitude unioniste, apprendre à vivre la pénurie pour finalement s’émanciper."
    -Avionnette (cf: http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee ).

    "Je n’ai pas dit que je trouvais Lénine ou Mao plus sympathiques que Golda Meir ou Indira Gandhi, j’ai dit que je les trouvais énergiques - en tout cas bien plus énergiques que le commun des actuels dirigeants européens.

    - Et leur énergie s’est trouvée confirmée par le fait qu’ils ont, l’un et l’autre terrassé les agressions que le capitalisme avait suscitées contre eux :

    - Lénine l’agression des puissances occidentales (alliées aux armées blanches) contre la jeune république bolchévique,

    - Mao Zedong l’agression des Etats-Unis et de leur allié Chiang Kaï Chek.

    - Que trouvez-vous à redire là-dedans ? En quoi ces dirigeants sont-ils blâmables ?
    "
    -Ph. Arnaud (source: http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee ).

    « Le monde [...] au nom duquel sont mises en œuvre les politiques de rigueur que veulent construire les néoclassiques-libéraux est un monde où l'économie est quasi exclusivement régie par le marché et la recherche par chaque individu de son intérêt particulier [...] Le monde au nom duquel sont mises en œuvre les politiques de relance est un monde où l’État, agissant au nom de l'intérêt général, n'est pas une institution économique moins légitime que le marché ; un monde fait d'hommes et de femmes sachant subordonner leurs intérêts particuliers à des considérations jugées supérieures comme l'amitié ou les arts. »
    -Lucas Maynard, Rigueur versus relance.

    « Le capitalisme ne proposera plus jamais de projet émancipateur pour l’humanité ».
    -Jean-Marie Harribey, Les Feuilles mortes du capitalisme. Chronique de fin de cycle.

    "Si le néolibéralisme a – c’est assez visible pour ne pas qu’on s’étende pas davantage sur le sujet – échoué dans sa volonté de transformer le réel pour en faire un univers de pure marchandise et de calculs permanents du coût/bénéfice devant produire le mieux-être pour tous, il n’abandonne pas le combat. Il cherche par l’autoritarisme, par la mise en cause des droits des peuples à imposer ses règles, mettant toujours mieux en évidence son échec puisqu’il en devient incompatible avec la liberté qu’il prétend mettre en œuvre."
    -Anne Jollet et Jérôme Lamy, « La double défaite du libéralisme », Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, 123 | 2014, 13-19 (cf: http://chrhc.revues.org/3462 ).

    "Loin d’induire plus de solidarité entre les peuples, une telle stratégie se traduirait par encore plus de concurrence, de dumping social et fiscal avec pour conséquence une aggravation des tensions xénophobes et nationalistes dans une situation où, partout en Europe, l’extrême droite a le vent en poupe. La sortie de l’euro s’avère un mirage dangereux et ne peut être un projet progressiste.
    [...]
    C’est donc au nom d’une autre conception de l’Europe qu’un gouvernement de gauche devrait mettre en œuvre des mesures qui rompent avec la construction actuelle de l’Europe. Ainsi, par exemple, un gouvernement de gauche pourrait enjoindre sa banque centrale de financer les déficits publics par de la création monétaire. [...] Une telle attitude montrerait concrètement qu’il existe des alternatives aux politiques néolibérales
    ."
    -Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic (ici: http://www.regards.fr/web/Sortir-de-l-euro-Pierre-Khalfa,7439 ).

    « Ce qui impressionne le plus, quand on marche dans une ville d’Union soviétique, c’est l’uniformité de la foule : on ne remarque jamais de différence importante entre les passants dans la façon de s’habiller, de marcher, d’être sérieux, de sourire, de faire des gestes, dans, en somme, la façon de se comporter. Dans une ville russe, le « système des signes » du langage physico-mimique n’a pas de variantes : il est parfaitement identique en tous. Mais quelle est donc la proposition première de ce langage physico-mimique ? La voici : « qu’il n’y ait pas de différences de classes » ; et c’est quelque chose de merveilleux. Malgré toutes les erreurs et toutes les répressions, malgré les délits politiques et les génocides (dont est complice tout l’univers paysan russe) perpétrés par Staline, le fait que le peuple ait remporté, en 1917, une fois pour toutes, la lutte des classes et qu’il ait atteint l’égalité des citoyens donne un profond et exaltant de gaieté et de confiance en l’homme. Le peuple a, en effet, conquis la liberté suprême –personne ne lui a offerte. Il l’a conquise.
    Aujourd’hui, dans les villes de l’Occident aussi –mais je voudrais parler surtout de l’Italie- on est frappé par l’uniformité de la foule, quand on marche dans les rues : ici aussi, on ne note plus de différence importante entre les passants (surtout les jeunes) dans la façon de s’habiller, de marcher, d’être sérieux, de sourire, de faire des gestes, dans, en somme, la façon de se comporter. Et l’on peut dire, comme pour la foule russe, que le système des signes du langage physico-mimique n’a plus de variantes, qu’il est parfaitement identique en tous. Mais, tandis qu’en Russie c’est un phénomène si positif qu’il en est exaltant, en Occident, c’est au contraire un phénomène négatif qui met dans un état d’âme qui frôle le dégoût et le désespoir.
    »
    -Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires, p.94-95.

    "Je suis bien content de ma monnaie [l'euro] qui transcende les nationalités et les Etats, une monnaie qui n’est peut-être pas aussi malléable que celle d’un Etat disposant d’une autonomie avec sa propre banque centrale mais qui témoigne d’un rêve et d’une utopie plus belle que la simple équation budgétaire. A une époque où tout est tourné vers l’économie, où tout semble n’être qu’une équation mathématique dont le but est d’arriver à l’efficience ultime, il reste ce petit bastion d’imaginaire. Et tant pis si pour continuer à rêver il faille souffrir un peu, on ne met pas un terme à 60 ans d’effort sous le simple prétexte que tout seul on réussit mieux économiquement qu’à plusieurs !"
    -Anthony (source: http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme#nb4 ).

    "Le libre-échange compromet gravement notre souveraineté. Non seulement il détruit l’industrie en France mais il est nuisible au niveau mondial. Il organise un nivellement général par le bas des droits sociaux, des normes environnementales et des salaires. Et il démultiplie le saccage de l’écosystème. Loin de la logique patronale de la « compétitivité » qui veut exporter à tout prix, nous pensons que le pays doit produire à nouveau ici ce dont nous avons tous besoin : du textile à l’électronique, en passant par l’électroménager, la chimie, la métallurgie et la transformation des matériaux (plasturgie, ameublement, etc.) ou l’agriculture. "
    -Protectionnisme solidaire - La clef vers l’écosocialisme (source: https://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/protectionnisme-solidaire-la-clef-vers-ecosocialisme-24974 ).

    "Les grecs doivent rester dans la zone euro, c’est ma conviction.
    Je veux dire les grecs doivent émigrer vers les autres pays de la zone euro, les frontières sont ouvertes, ils sont dans l’espace Schengen.
    Des grecs dans des usines allemandes en Bavière ou dans le bâtiment en bourgogne sont les bienvenus, ils auront un bon salaire, une dignité retrouvée et feront quelque chose d’utile de leur vie
    ."
    -Jabo (source: http://www.contrepoints.org/2015/07/24/215269-la-grece-et-le-desarroi-de-la-gauche-populiste ).

    "La voix du peuple est toujours la solution aux problèmes d’un pays."
    -Jean-Luc Mélenchon, interview pour Sud-Ouest, août 2015.


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    Message par Johnathan R. Razorback Dim 30 Aoû - 21:03

    "Les forces concurrentielles que le fordisme avait travaillé à neutraliser, le néolibéralisme les libère avec pour article de foi que la crise4 avait pour origine leur entrave et que leur restauration constitue l’évidente solution du problème. Toutes choses égales par ailleurs, le retour aux formes pures et dures de la concurrence, et la promotion des tendances les plus agonistiques de la vie économique, opèrent de fait une démétaphorisation relative de la violence économique et une régression symbolique qui revalorise les comportements les plus agressifs, transfigurés en dynamisme créateur et légitime désir de vaincre. Jamais comme depuis ces dernières décennies le discours économique, sous l’emprise du néolibéralisme, n’aura été si près des archétypes les plus caricaturaux du darwinisme social, et c’est toute la société, par une infinité de canaux et un travail symbolique capillaire envahissant qui ne cesse de véhiculer ces messages, même plus subliminaux, du « tuer pour ne pas être tué », de la « saine » agressivité, de la victoire à tout prix – y compris celui de la ruine des autres –, et de la brutalité légitime des luttes pour le succès. Comme toujours l’exemple vient d’en haut et les grands du capital n’en finissent pas de donner le spectacle de la prédation – OPA hostiles, débarquements sauvages, raids financiers, démantèlements sans pitié, conquêtes par la force. Le retour sur scène de l’idéologème de la concurrence, élément central du dispositif discursif néolibéral, avec tout ce qu’il emporte de glorification des « meilleurs » et de stigmatisation des « perdants », avec ses maximes de la réalisation de soi par l’écrasement d’autrui, travaille en profondeur le corps social au sein duquel il diffuse de nouvelles valeurs de l’action et de l’accomplissement, et ce n’est probablement pas un hasard si cette période de restauration néolibérale correspond également à une époque d’intense promotion du sport de compétition et de sa professionnalisation accrue. On pourrait en effet aisément documenter cette remarquable convergence des discours et des « valeurs » de l’entreprise et du sport, la circulation d’un univers à l’autre des mêmes images et des mêmes figures (victoire, volonté, goût de l’affrontement...), comme le prouvent par exemple tous ces échanges croisés,
    l’entreprise finançant – « sponsorisant » – le sport de compétition pour mieux signifier une communauté de valeurs, ou bien, réciproquement, conviant les sportifs de haut niveau à des conférences édifiantes en vue de mieux galvaniser ses gagneurs économiques. S’il faut mettre en corrélation ces promotions parallèles de la concurrence dans le champ économique et de la compétition dans le champ sportif c’est donc pour mieux souligner une tendance générale de démétaphorisation de la violence, les pratiques économiques s’indexant sur les pratiques sportives dans un mouvement de retour vers le physique, c’est-à-dire d’involution en direction de la violence brute.

    Le néolibéralisme n’est donc pas étranger à la remontée du niveau général de la violence dans la société qui a fortement partie liée avec la revitalisation des valeurs de la concurrence. C’est peut-être là le paradoxe le plus inavouable du néolibéralisme que les comportements délinquants, stigmatisés comme des aberrations à éradiquer, dérivent en fait pour une large part d’un corpus de valeurs que le néolibéralisme lui-même ne cesse de promouvoir. C’est peut-être là le paradoxe le plus inavouable du néolibéralisme que les comportements délinquants, stigmatisés comme des aberrations à éradiquer, dérivent en fait pour une large part d’un corpus de valeurs que le néolibéralisme lui-même ne cesse de promouvoir. Aux valeurs de l’agressivité compétitive et à son encouragement à la domination dans la concurrence des luttes interpersonnelles, il faudrait également ajouter tous les messages « positifs » d’invitation à l’enrichissement, à l’acquisition et à la consommation pour reconnaître les mobiles les plus caractéristiques des passages à l’acte délinquant... et s’apercevoir qu’ils sont fondamentalement les mêmes que ceux dont se revendique l’homme moderne néolibéral
    .
    ."
    -Frédéric Lordon, Violences néolibérales, Mouvements n° 23, septembre-octobre 2002, source: http://www.fredericlordon.fr/triptyque.html

    "L’impôt, manifestation du lien social par la contribution à une vie matérielle collective."

    "Les entreprises nationalisées sont des enclaves à préserver car on peut y traiter les salariés autrement que comme de la chair à taux de profit."
    -Frédéric Lordon, Part socialiste, socialisme parti, mai 2002.

    "Il faut [...] toute la force de défiguration du discours de la théorie économique pour nous présenter l’inégalité fondamentale de la subordination salariale comme une relation parfaitement équitable entre co-contractants symétriques et égaux en droit."

    "La réalité du salariat c’est le chantage, et la réalité du chantage c’est qu’il y a une inégalité entre celui qui chante et celui qui fait chanter – on ne se porte pas identiquement à l’une ou l’autre extrémité du revolver."

    "Les détails de la situation n’ont pas grande importance, ni le salaire des pilotes ni l’état financier d’Air France, car, dans l’époque qui est la nôtre, l’important est le salariat qui relève la tête, quelle qu’en soit la fraction, l’exemple ainsi donné aux autres, et que ceci est un bon signe."

    "du capital et de son emprise totalitaire sur la société."
    -Frédéric Lordon, Le parti de la liquette, 9 octobre 2015.

    « La dévaluation de la monnaie [le nouveau franc] serait accompagnée d’une cessation de paiement et d’une restructuration de la dette publique. Pour empêcher l’effondrement du système financier, la nationalisation des banques serait indispensable, ce qui aboutirait à la création d’un service public bancaire. Il faudrait également imposer des contrôles pour empêcher la fuite des capitaux. Enfin, pour soutenir la croissance et l’emploi, la propriété publique devrait s’étendre dans une série de secteurs clés de l’économie, notamment les services collectifs, le transport et l’énergie. »
    -Cédric Durand (dir.), En finir avec l'Europe, Paris, La Fabrique, 2013, 160 pages, p. 85.


    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Dim 13 Déc - 17:26, édité 3 fois


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    Message par Johnathan R. Razorback Dim 11 Oct - 11:43

    "Entre l’individu et le collectif s’établissent des liens complexes qui sont irréductibles à la vision tragiquement simplifiée que veulent en donner les libertariens de tout bord. Cette vision de la société n’est pas alternative à d’autres. Elle s’oppose en réalité à toute vision de l’organisation sociale. La vision libertarienne conduit immanquablement à ce que Hobbes appelait « la guerre de tous contre tous », et concrètement à la guerre civile."
    -Jacques Sapir, Vers la Guerre civile ?, 4 octobre 2015 (cf: http://russeurope.hypotheses.org/4352 ).

    "Science prolétarienne, la révolution culturelle l'a montré, cela veut dire fondamentalement, et ce n'est l'œuvre que d'une longue lutte de masses, suppression de la science en tant qu'affaire de spécialistes inaccessible aux masses : science qui se distingue de l'autre non simple ment par la production d'énoncés différents mais par le renversement des rapports séculaires des masses avec le savoir et le pouvoir."

    « Il est à la fois nécessaire pour l'augmentation d'Althusser et impossible, sauf à révéler ce qui la soutient, d'énoncer sous sa forme directe la thèse selon laquelle le savoir scientifique a, en lui-même une valeur subversive à l'égard de la domination bourgeoise. Une thèse aussi problématique ne se comprend que par un processus d'extension qui fait valoir hors de leur champ propre les thèses de Marx concernant le socialisme scientifique : U est clair que l'affranchissement du prolétariat est impossible sans la théorie des conditions de cette libération, c'est-à-dire la science marxiste des formations sociales. Le lien de l'entreprise révolutionnaire à la connaissance scientifique est ici assuré par la communauté de leur objet. Mais on n'a aucun droit d'en induire une vertu révolutionnaire de la science en général. Il suffit au demeurant d'appliquer cette thèse à la réalité de l'enseignement scientifique pour en voir l'inanité. Assurément la majeure partie des cours professés dans les Facultés de Médecine ou dans les grandes écoles scientifiques ont un contenu parfaitement valide scientifiquement. Si ces enseignements ont une fonction réactionnaire évidente, ce n'est pas simplement parce que les sciences y seraient enseignées d'une manière positiviste, c'est en raison des structures mêmes de cet enseignement : type d'institution, mécanismes de sélection, rapports entre les enseignés et des enseignants qui sont à la fois les détenteurs d'un certain savoir et des membres de la hiérarchie sociale (voir en Médecine le rôle des patrons). La domination de la bourgeoisie et de son idéologie ne s'exprime pas dans le contenu du savoir mais dans la configuration du milieu où il est transmis. Le caractère scientifique du savoir n'affecte en rien le contenu de classe de l'enseignement. La science n'apparaît pas en face de l'idéologie comme son autre, elle apparaît à l'intérieur d'institutions et dans des formes de transmission où se manifeste la domination idéologique de la bourgeoisie. »
    -Jacques Rancière, Sur la théorie de l'idéologie politique d'Althusser, 1969.


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Mer 31 Jan - 18:06

    http://www.slate.fr/story/96445/liberal-ou-capitaliste

    "Le capitalisme défend l’idée que l’efficience économique est fondée sur l’accumulation du capital (machines, ordinateurs, robots, etc.), la division du travail et la spécialisation des travailleurs. La manufacture d’épingles d’Adam Smith dans De la richesse des nations en est l’archétype. S’il est plus efficient d’accroître la taille des unités de production (jusqu’à un certain point où les rendements marginaux diminuent), c’est parce que l’effet de taille conduit à un abaissement des coûts de production et/ou une augmentation de la productivité, ce sont les rendements d’échelle. Ces derniers résultent de l’accumulation du capital, c’est-à-dire du fait que la productivité globale d’une entreprise est supérieure à la somme des productivités individuelles de ses employés s’ils devaient s’acquitter séparément de leurs tâches.

    Ainsi, le communisme tel que pratiqué dans l’Union soviétique était un capitalisme d’Etat, n’en déplaise à certains. Le mécanisme était d’accumuler des moyens de production pour obtenir des rendements d’échelle. [...]

    Des entreprises trop puissantes perturbent les lois du marché, bases du libéralisme économique. Elles peuvent bloquer l’entrée de concurrents potentiels sur leur marché. Elles ont tendance à imposer leur prix et donc violer la loi de l’offre et de la demande.

    C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis, pays profondément libéral, ont promulgué dès 1890 le Sherman Antitrust Act et une série de lois contre les ententes, collusions et distorsions de marché générées par les grandes entreprises. Ces mesures sont libérales et, dans une certaine mesure, anti-capitalistes puisqu’elles visent à limiter l’accumulation du capital. [...]

    Pour que des marchés existent et soient efficaces, un certain nombre de biens (en général) publics sont nécessaires.

    Il faut qu’un système de droits de propriété soit établi par la loi, contrôlé par les tribunaux et garanti par la force. Il faut des routes pour que les biens circulent. Il faut un système de paiement (une monnaie) qui soit garanti par un acteur dont le risque de défaut est minime afin de rassurer les acteurs de marché et sortir d’une économie de troc. Il est nécessaire que les agents (consommateurs et producteurs) soient capables de lire les signaux du marché et de se livrer à des interactions qui satisfassent leurs réels besoins. En d’autres termes, les individus doivent être éduqués, tâche dont tous les Etats démocratiques se sont acquittés avec succès (il suffit de considérer l’évolution du taux d’alphabétisation dans tous les pays dotés d’un Etat providence depuis un siècle et demi). Il est également nécessaire qu’un agent garantisse l’ensemble des marchés contre les risques majeurs comme une crise financière, environnementale, sociale, etc. (tâche dont se sont plutôt bien acquittés la plupart des Etats occidentaux depuis 2007).

    En bref, des institutions (des «vraies», épaisses) doivent jouer le rôle d’assureurs de dernier ressort et c’est l’Etat qui est le plus à même de s’en charger. [...]

    Dans la plupart des pays industrialisés, les grandes entreprises soit paient beaucoup moins de taxes qu’elles ne le devraient, soit n’en paient pas du tout en recourant à l’optimisation fiscale. Elles ne repaient donc pas ce qu’elles doivent à la communauté politique.

    Les difficultés budgétaires des Etats sont moins dues à la crise qu’à l’évasion fiscale pratiquée à grande échelle par les firmes multinationales et les ménages les plus aisés, donc par les grands détenteurs de capital. Le problème est que l’évasion fiscale sape la production de biens et services publics (éducation, santé, infrastructures, sécurité, règne du droit, etc.) qui sont nécessaires aux marchés pour fonctionner de manière efficace. [...]

    En France et en Europe, libéraux et sociaux-démocrates devraient s’asseoir à la même table et débattre de régulation. De fortes divergences de vues existent et continueront d’exister. Il n’y aura jamais de consensus. Mais, percevoir que les uns et les autres ont intérêt à se soucier de régulation permet de sortir de la fausse dichotomie entre sociaux-démocrates et autres socialistes qui seraient favorables à la régulation et libéraux qui y seraient opposée. Les deux groupes sont inclinés à réguler. Pas de la même façon, c’est certain, mais c’est de cela dont il faut débattre."




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    Message par Johnathan R. Razorback Sam 10 Mar - 17:02

    Spécial Éducation:

    "L’école est toujours autoritaire, les expériences de pédagogies alternatives sont restées marginales, les rapports entre le maître et l’élève fondés sur l’obéissance n’ont guère évolué."
    -Philippe Douroux, Mai 68 : un pavé dans l’école, http://www.liberation.fr, 9 mars 2018.




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