https://comptoir.org/2017/01/25/le-populisme-cest-le-camp-du-peuple/
"Le populisme est donc le camp du peuple dans toutes les acceptations du terme : socio-économique, politique et communautaire. En clair, celui qui réunit en une même personne le prolétaire, le citoyen et le Français. S’il ne renie pas la lutte des classes, il en propose une version légèrement différente. Là où la théorie marxiste ne considère que l’antagonisme économique entre prolétaire et bourgeois, le populisme étend l’opposition de classe au demos et à l’ethnos.
En tant que plebs, le peuple est la force productive créatrice de valeur, la source de toute les richesses de la société. En tant que demos, il est le détenteur du pouvoir politique et commande aux destinées de la nation. En tant qu’ethnos, il est celui qui établit, maintient et perpétue l’histoire, les usages et les coutumes du pays. Ne parle-t-on d’ailleurs pas de traditions et de cultures populaires ?
Mais la classe dominante, la fameuse “élite”, le dépossède de toutes ses prérogatives. Par le capitalisme, elle vole au travailleur l’outil, le revenu et les moyens de la production. Par la dictature, le système représentatif ou l’article 49-3, elle prive le citoyen de son pouvoir décisionnel sur les affaires publiques. Enfin, elle détruit tout repère culturel ou identitaire qui ne sert pas ses intérêts marchands, en assimilant les nationalités dans le grand melting pot du consumérisme occidental, ou en les forçant à renoncer à leurs particularités pour se conformer à des identités imposées – c’est “l’intégration” que l’on impose aux musulmans, aux roms, aux juifs… Là où le peuple était à la fois maître de la production, souverain politique et essence du pays, la classe bourgeoise l’exproprie. Là où il était travailleur, citoyen et enraciné, la caste le fait prolétaire, gouverné et apatride. Le peuple était tout, il n’est plus rien.
La lutte des classes populiste a donc pour but non seulement d’abolir les classes sociales, mais également de balayer un corps parasitaire et voleur et de rétablir la souveraineté du peuple, c’est-à-dire son pouvoir direct, sur l’intégralité des aspects de la société."
-Aesra Legrand, "Le populisme, c’est le camp du peuple", Le Comptoir, 25 janvier 2017: https://comptoir.org/2017/01/25/le-populisme-cest-le-camp-du-peuple/
"Sans sentiment commun d’appartenance nationale, les communautés se trouveront désunies et les vieilles rancœurs ethniques, raciales ou religieuses prendront le pas sur la lutte des classes."
-Aesra Legrand, "Pour une conception révolutionnaire de la nation", Le Comptoir, 28 septembre 2016:
https://comptoir.org/2016/09/28/pour-une-conception-revolutionnaire-de-la-nation/
"Le populisme est donc le camp du peuple dans toutes les acceptations du terme : socio-économique, politique et communautaire. En clair, celui qui réunit en une même personne le prolétaire, le citoyen et le Français. S’il ne renie pas la lutte des classes, il en propose une version légèrement différente. Là où la théorie marxiste ne considère que l’antagonisme économique entre prolétaire et bourgeois, le populisme étend l’opposition de classe au demos et à l’ethnos.
En tant que plebs, le peuple est la force productive créatrice de valeur, la source de toute les richesses de la société. En tant que demos, il est le détenteur du pouvoir politique et commande aux destinées de la nation. En tant qu’ethnos, il est celui qui établit, maintient et perpétue l’histoire, les usages et les coutumes du pays. Ne parle-t-on d’ailleurs pas de traditions et de cultures populaires ?
Mais la classe dominante, la fameuse “élite”, le dépossède de toutes ses prérogatives. Par le capitalisme, elle vole au travailleur l’outil, le revenu et les moyens de la production. Par la dictature, le système représentatif ou l’article 49-3, elle prive le citoyen de son pouvoir décisionnel sur les affaires publiques. Enfin, elle détruit tout repère culturel ou identitaire qui ne sert pas ses intérêts marchands, en assimilant les nationalités dans le grand melting pot du consumérisme occidental, ou en les forçant à renoncer à leurs particularités pour se conformer à des identités imposées – c’est “l’intégration” que l’on impose aux musulmans, aux roms, aux juifs… Là où le peuple était à la fois maître de la production, souverain politique et essence du pays, la classe bourgeoise l’exproprie. Là où il était travailleur, citoyen et enraciné, la caste le fait prolétaire, gouverné et apatride. Le peuple était tout, il n’est plus rien.
La lutte des classes populiste a donc pour but non seulement d’abolir les classes sociales, mais également de balayer un corps parasitaire et voleur et de rétablir la souveraineté du peuple, c’est-à-dire son pouvoir direct, sur l’intégralité des aspects de la société."
-Aesra Legrand, "Le populisme, c’est le camp du peuple", Le Comptoir, 25 janvier 2017: https://comptoir.org/2017/01/25/le-populisme-cest-le-camp-du-peuple/
"Sans sentiment commun d’appartenance nationale, les communautés se trouveront désunies et les vieilles rancœurs ethniques, raciales ou religieuses prendront le pas sur la lutte des classes."
-Aesra Legrand, "Pour une conception révolutionnaire de la nation", Le Comptoir, 28 septembre 2016:
https://comptoir.org/2016/09/28/pour-une-conception-revolutionnaire-de-la-nation/