"Montherlant est peut-être le seul, parmi les grands écrivains français, qui ait osé comprendre Nietzsche. Son goût des valeurs "nobles" lui a valu de passer, pendant des années, pour un professeur d'énergie. On lui a même fait le grand honneur de le traiter de fasciste... En réalité, quand on le connaît bien, on s'aperçoit qu'il est beaucoup plus un disciple d'Epicure et d'Alfred de Vigny, que de Mussolini ou de Maurice Barrès. Malgré ses protestations, il n'est jamais autant lui-même que quand il se projette dans Pierre Costals, le héros du cycle des Jeunes Filles (sympathique dragueur et individualiste voluptueux), voire dans Léon de Coantré, qui est celui des Célibataires: un peureux, un timide, un aboulique, mais un être touchant, d'une indiscutable qualité humaine."
-Pierre Gripari, L'Évangile du rien. Lectures commentées, L'Age d'Homme, 1980, 203 pages, p.186.
-Pierre Gripari, L'Évangile du rien. Lectures commentées, L'Age d'Homme, 1980, 203 pages, p.186.