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    Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe Empty Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe

    Message par Johnathan R. Razorback Dim 12 Jan - 12:09

    « [Dès la troisième Intempestive] dans certains passages se dessine l’image d’une synthèse entre la France et l’Allemagne qui annonce déjà la figure transnationale du « bon Européen ». » (p.22)

    « L’Etat national tel qu’il vient de s’édifier -tardivement- en Allemagne est le fourrier des idées modernes, celles des Lumières et de la Révolution française. » (p.23)

    « Critique de l’Etat […] de la massification et du mercantilisme. » (p.24)

    « Il pressent la montée des grandes puissances mondiales, la Russie et l’Amérique. […] Sa vision politique est vague et changeante. Parfois il rêve d’un gouvernement mondial germano-slave qui écarterait définitivement l’utilitarisme anglo-saxon. Parfois aussi, il envisage au contraire une alliance anglo-germanique, ou une fédération européenne. » (p.28)
    -Gilbert Merlio, « Nietzsche et les Allemands », in Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. Philia, 2006, 290 pages, pp.15-35.

    « C’est à partir de 1880 que Nietzsche s’adresse ainsi directement à Herbert Spencer et John Stuart Mill ; les livres de sa bibliothèque en révèlent une lecture attentive et régulière. » (p.162)

    « Représentants de la sociologie française que Nietzsche connnaissait bien, notamment Alfred Fouillé et Jean-Marie Guyau. » (p.169)
    -Maria Cristina Fornari, « La morale anglaise contemporaine », in Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. Philia, 2006, 290 pages, pp.153-176.

    « L’Europe qui se profile dans les allusions de Nietzsche n’est pas l’œuvre d’une unification politique, mais d’une synthèse culturelle. » (p.183)

    « La supériorité de la culture européenne est demasquée comme un mythe dans toute une série d’études historiques récentes. L’histoire européenne s’avère être une histoire permanente de violence, dont les victimes ont été les peuples hors de l’Europe aussi bien que les populations européennes, une histoire de soumission et de domination, de conquêtes et de colonisations, de transformations brutales dans les domaines de la société et de la culture. […] D’après Michel Foucault, de toutes les sociétés de l’histoire, les sociétés chrétiennes occidentales ont été « les plus agressives et les conquérantes ; elles ont été capables de la violence la plus stupéfiante, contre elles-mêmes aussi bien que contre les autres » [Foucault, Dits et écrits 1954-1988, Paris, Gallimard, 1994, T.IV, p.139]. Ce sont précisément ces sociétés qui ont développé, dès le XVIIe siècle et en s’inspirant du pouvoir pastoral de l’Église chrétienne, des pratiques d’intervention dans les activités humaines, aussi bien collectives qu’individuelles, qui pourraient être qualifiées, selon Foucault, de totalitaires. » (p.191)
    -Urs Marti, « The good, the bad and the ugly European”, in Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. Philia, 2006, 290 pages, pp.179-192.

    « On recherchera en vain une telle définition où Nietzsche affirme telle ou telle propriété spécifiquement distinctive du surhomme. Toutefois, l’un des enjeux de la présente étude est de montrer que ce défaut de définition n’est pas involontaire. » (p.217)

    « Ce qu’un penseur veut livrer de plus profond dans sa philosophie s’accomode mal de définitions nominales. » (p.218)

    « Le surhomme n’est pas une norme. » (p.219)

    « Le surhomme n’est pas un concept fondamental dans la philosophie de Nietzsche. Il est une perspective allégorique possible, un mythe directeur, une idée-force force en faveur de l’éclosion d’une nouvelle relation d’une fraction de l’humanité avec le temps. » (p.221)

    « Le surhomme, c’est l’homme moins le nihilisme, le pessimisme, l’optimisme, l’idéalisme, le monothéisme et la métaphysique. C’est pourquoi Nietzsche a indifféremment recours à d’autres termes afin de désigner la même chose : l’homme religieux païen, l’homme tragique, l’homme synthétique, l’homme total, l’hyperboréen, le philosophe législateur ou encore le génie du cœur : Dionysos-philosophos. L’importance de ces termes est plus grande dans le discours nietzschéen, mais la postérité en aura négligé l’exégèse au profit du surhomme. » (p.222-223)

    « Il s’agit de surmonter cette opposition de valeurs pour laquelle il n’est pas de troisième terme possible entre le recours aux pieux mensonges métaphysiques et le nihilisme le plus réducteur de toutes possibilités de vie, c’est-à-dire le grossier consumérisme. » (p.227)

    « Le surhomme est donc plus authentiquement homme qu’aucun homme ne l’a jamais été, mais l’homme ne saurait s’accomplir qu’en se dépassant toujours lui-même. » (p.228)

    -Mathieu Kessler, « Le statut de la figure du surhomme », ”, in Paolo D’Iorio & Gilbert Merlio (dir.), Nietzsche et l’Europe, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. Philia, 2006, 290 pages, pp.213-232.

    « Partout où va l’Allemagne, elle corrompt la civilisation » (Ecce Home, « Pourquoi je suis si avisé »).

    <http://www.hyper-nietzsche.org>




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