https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-3-page-393.htm
"Pendant son septennat, Valéry Giscard d’Estaing innove en privant le ministère de l’Éducation de son épithète de « nationale »."
"Une instruction ministérielle du 4 juillet 1961 rappelle encore que l’éducation civique doit préparer les citoyens au « sacrifice suprême » pour la patrie."
"Dans les années 1960 et 1970, tandis que la géographie évolue vers l’étude de l’espace, multipliant les approches théoriques ou schématiques et s’éloignant assez souvent de la connaissance du territoire, l’histoire s’intéresse de plus en plus à l’économie, à la société, à la vie, au passé des autres pays, et cesse de diffuser le message traditionnel. La nouvelle pédagogie, qui se veut active, fondée sur l’observation, l’enquête, la critique du document, vise à rendre l’élève autonome. La notion d’identité nationale étayée par des repères précis semble se diluer."
"Les épreuves de la décolonisation, l’affaiblissement de l’influence internationale de la France, le ralentissement de sa croissance économique, le chômage, les fractures sociales, la perte d’influence des structures traditionnelles d’encadrement (école, partis, syndicats, Église), la présence d’une population immigrée ou issue de l’immigration mal connue, la construction d’une Europe qui n’est pas toujours acceptée, la mondialisation de la culture, l’anémie des idéologies qui, jadis, avaient mobilisé d’importants effectifs, tous ces facteurs engendrent, selon les cas, pessimisme, désarroi, angoisse face à l’avenir, repli sur la sphère du privé. Des expressions familières comme « bof génération » ou « soft génération » sont apparues dans les années 1980 et 1990."
-Gérard-François Dumont, « L'enseignement de la nation dans l'éducation en France : objectifs et questionnements », Outre-Terre, 2005/3 (no 12), p. 393-422. DOI : 10.3917/oute.012.0393. URL : https://www.cairn-int.info/revue-outre-terre1-2005-3-page-393.htm
"Pendant son septennat, Valéry Giscard d’Estaing innove en privant le ministère de l’Éducation de son épithète de « nationale »."
"Une instruction ministérielle du 4 juillet 1961 rappelle encore que l’éducation civique doit préparer les citoyens au « sacrifice suprême » pour la patrie."
"Dans les années 1960 et 1970, tandis que la géographie évolue vers l’étude de l’espace, multipliant les approches théoriques ou schématiques et s’éloignant assez souvent de la connaissance du territoire, l’histoire s’intéresse de plus en plus à l’économie, à la société, à la vie, au passé des autres pays, et cesse de diffuser le message traditionnel. La nouvelle pédagogie, qui se veut active, fondée sur l’observation, l’enquête, la critique du document, vise à rendre l’élève autonome. La notion d’identité nationale étayée par des repères précis semble se diluer."
"Les épreuves de la décolonisation, l’affaiblissement de l’influence internationale de la France, le ralentissement de sa croissance économique, le chômage, les fractures sociales, la perte d’influence des structures traditionnelles d’encadrement (école, partis, syndicats, Église), la présence d’une population immigrée ou issue de l’immigration mal connue, la construction d’une Europe qui n’est pas toujours acceptée, la mondialisation de la culture, l’anémie des idéologies qui, jadis, avaient mobilisé d’importants effectifs, tous ces facteurs engendrent, selon les cas, pessimisme, désarroi, angoisse face à l’avenir, repli sur la sphère du privé. Des expressions familières comme « bof génération » ou « soft génération » sont apparues dans les années 1980 et 1990."
-Gérard-François Dumont, « L'enseignement de la nation dans l'éducation en France : objectifs et questionnements », Outre-Terre, 2005/3 (no 12), p. 393-422. DOI : 10.3917/oute.012.0393. URL : https://www.cairn-int.info/revue-outre-terre1-2005-3-page-393.htm