https://www.cairn.info/revue-multitudes-2004-4-page-83.htm
"La confusion de l’apeiron avec la matière au sens aristotélicien est rendue aisée par la prédominance des caractéristiques communes : elle est indéterminée, inconnaissable, inengendrée et indestructible. Mais l’apeiron est source génératrice et donc une réalité autre, et séparée des êtres et des mondes qu’elle engendre. L’apeiron est une puissance de détermination, tandis que la matière, indéterminée, reçoit sa détermination. Cette dimension de genesis ouvre sur le caractère actif de l’apeiron qui est puissance. Il est cause d’un mouvement éternel qui génère les êtres par séparation des contraires."
"Pour Simondon les êtres humains connaissent une seconde individuation, qui passe par le collectif, c’est-à-dire par le partage et l’échange des « parts » de préindividuel de chacun. Ceci ne peut avoir lieu qu’après une expérience permettant de sortir pour soi et dans la relation avec les autres des formes d’identité, figées dans des rôles, des fonctions, un fonctionnement social dominant et imposant des affectations identitaires. Cette sortie se fait par l’expérience du passage solitaire de l’effondrement de ces formes.
« L’angoisse » est une autre individuation. Simondon présente l’angoisse comme un possible chemin d’individuation, mais rare et réservé à peu d’êtres."
"Connaître est un acte, analogue à la création artistique."
"Tout être, tissé dans ses liens affectifs, amicaux et familiaux et dans ses trames généalogiques, continue, après sa mort, à participer de son monde, par les paroles, les pensées, les actes, les émotions et les sentiments qu’il y a mis en œuvre et qui, reliés à ceux des autres, constituent ce monde. Par ailleurs, toute œuvre demeure comme présence active de son créateur, dans l’espace collectif."
-Emilia Marty, « Simondon, un espace à venir », Multitudes, 2004/4 (no 18), p. 83-90. DOI : 10.3917/mult.018.0083. URL : https://www.cairn.info/revue-multitudes-2004-4-page-83.htm
"La confusion de l’apeiron avec la matière au sens aristotélicien est rendue aisée par la prédominance des caractéristiques communes : elle est indéterminée, inconnaissable, inengendrée et indestructible. Mais l’apeiron est source génératrice et donc une réalité autre, et séparée des êtres et des mondes qu’elle engendre. L’apeiron est une puissance de détermination, tandis que la matière, indéterminée, reçoit sa détermination. Cette dimension de genesis ouvre sur le caractère actif de l’apeiron qui est puissance. Il est cause d’un mouvement éternel qui génère les êtres par séparation des contraires."
"Pour Simondon les êtres humains connaissent une seconde individuation, qui passe par le collectif, c’est-à-dire par le partage et l’échange des « parts » de préindividuel de chacun. Ceci ne peut avoir lieu qu’après une expérience permettant de sortir pour soi et dans la relation avec les autres des formes d’identité, figées dans des rôles, des fonctions, un fonctionnement social dominant et imposant des affectations identitaires. Cette sortie se fait par l’expérience du passage solitaire de l’effondrement de ces formes.
« L’angoisse » est une autre individuation. Simondon présente l’angoisse comme un possible chemin d’individuation, mais rare et réservé à peu d’êtres."
"Connaître est un acte, analogue à la création artistique."
"Tout être, tissé dans ses liens affectifs, amicaux et familiaux et dans ses trames généalogiques, continue, après sa mort, à participer de son monde, par les paroles, les pensées, les actes, les émotions et les sentiments qu’il y a mis en œuvre et qui, reliés à ceux des autres, constituent ce monde. Par ailleurs, toute œuvre demeure comme présence active de son créateur, dans l’espace collectif."
-Emilia Marty, « Simondon, un espace à venir », Multitudes, 2004/4 (no 18), p. 83-90. DOI : 10.3917/mult.018.0083. URL : https://www.cairn.info/revue-multitudes-2004-4-page-83.htm